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- Et, t'es heureux ?

- Je sais même pas.

Il me fixait intensément, à la recherche d'une once de questionnement dans mes yeux.

Nous étions assis face au coucher de soleil, il était 21h et quelques.
On avait manger dans un restaurant indien et je m'étais beaucoup confiée à lui.

Flashback ; 2 heures avant.(au restaurant)

- Ouais, en fait mes parents m'ont mis dehors quand j'avais 17 ans. Je me suis demerdée, simplement.

- Ta fait comment ?

- Le mannequinât ma sauvé, on va dire. J'ai été repérée par mon manager à Brooklyn. Mais j'ai vécu dans la rue à un moment. Je bossais au McDonald's, pour payer mes études. Et ici, a Paris, ya ma tante, mon oncle et mes cousins, ma famille en fait.

- Mais du coup ta pas revue tes parents?

- Non, et je veux pas les revoir.

- Pourquoi ils t'ont mise dehors?

- J'avais pété un plomb, je voulais me casser. Je leurs en faisaient voir de toutes les couleurs, mais vraiment. Ils m'ont foutue dehors, on étaient pas vraiment proche alors tu vois. Je bouffais même des reste de poubelles à un moments, ils m'avaient abandonné salement, je pouvais rien faire d'autre. Mais je me suis battue pour payer mes études et, j'y suis arrivée.

- Désolé.. franchement, respect.

- Non c'est bon ça va, aujourd'hui ça va mieux.
Je peux en parler. Même si il y a mon boulot, Aleya, vous les gars, je me sens vraiment super seule.

- Faut pas, vaut mieux être seule par fois.

- Pourquoi?

- Quand tu a besoin de retrouver tes repères et de réfléchir, c'est beaucoup mieux, crois moi.

- Parle moi de toi, la aussi.

- Je m'appelle Ken Samaras, et je fais du rap.

- Ouais OK, mais ton histoire.

- J'en ai pas.

- Tout le monde en a une, une blessure profonde et bien cachée.

Mes yeux verrouillés au siens, il ne me répondit pas.

Malgré mes nombreuses plaintes pour payer, il avait gagner, mais j'avais jurer que la prochaine fois ce sera moi, il m'avait ris au nez.

Retour au présent.

- Ça t'apporte quoi le rap ?

- Ça me permet de me libérer de mes maux, on va dire et toi, d'être égérie?

- Moi le mannequinât au début ça m'a permis de me sentir valorisée et aimée. Mais c'est tout le contraire en fait. On se fait critiqué sans arrêt. Je voulais qu'on me donne l'amour que mes parents ne m'ont pas donné.

Ma voix se brise à la fin de ma phrase, des sanglots planqués au fond de ma gorge menacent d'éclater.

- J'ai peur, peur de finir seule, chuchotai-je.

Je fond en sanglots, je suis tellement faible. Je déteste pleurer devant les gens. Surtout devant lui. Je veux jouer la force et l'indifférence, mais ca ne fonctionne pas tout le temps.

Il me prend dans ses bras, surprise par son geste, j'accepte tout de même son étreinte.
Je pleure depuis quelques minutes, ses mains font des vas et viens réconfortant dans mon dos, ce qui m'apaise légèrement.

- Eh, regarde moi Rosa.

Je lève la tête et encre mon regard dans ses yeux chocolat ;

Il se penche, très prêt, essuis une de mes larmes et pose délicatement ses lèvres sur les miennes, mon dieux, je ne m'attendais à tous sauf à ça.

Une explosion de sensations éclate en moi, plusieurs décharges électrique me parcourent, mon subconscient déclare forfait.

Je répond à son baiser si doux, si intense.
Il caresse ma joue doucement, mes bras se logent autour de son cou et la chanson Halo de Beyoncé se met en route dans ma tête.

Nous ne faisions plus qu'un, je connais ce gars depuis peu mais il est tellement différent, tellement inspirant. Il a totalement le contrôle.

Nous nous arrêtons tous deux essoufflés, ses lèvres sont rosies et gonflées. Il me dévore du regard, il passe aussi son regard sur mes lèvres, a quelques reprises.

- Tu es fatiguée? Me souffle t'il.

- Oui.

- On va rentrer viens.

Il me prend la main et on se dirige vers sa voiture.

Le silence retombe, je lui pose une question qui me brûle les lèvres pour le brisé :

- Pourquoi tu m'as embrassé?

- J'en avais envie.

Mon coeur s'emballe.

- Pourquoi, tu regrettes? Réitère t'il les yeux posé sur la route.

- Non.

Mon coeur palpite quand je vois que il prend la route de moi lui, mais tapée par le sommeil, je m'endors doucement, puis tombe dans un sommeil profond.

Prochain chapitre avec le point de vue de Ken.

Je serais pas ton égérie / Nekfeu Où les histoires vivent. Découvrez maintenant