De la haine naît l'amour

Octobre 2015 : partie 3

         Je me suis finalement réveillé non pas à cause des rayons de soleil comme dans les films, mais plutôt par la désagréable sensation que l'on ressent lorsque l'avion s'apprête à atterrir. Je suis partis m'assoir dans un fauteuil et bouclai ma ceinture alors que le jet s'enfonçait dans des nuages sombres. Nous avons atterrit dans la soirée sous une pluie battante. Le biréacteur s'est garé dans un hangar et un taxi nous y attendait. Le trajet pour Coventry était un peu long, en tout cas m'a paru long, j'étais impatient de la revoir, pouvoir la serrer dans mes bras, sentir son parfum sur elle, pas sur un tee-shirt devenu un peu dégeu au fil du temps, sentir sa peau sous mes doigts... bref être avec ma copine tout simplement.
Je regardai par la fenêtre teintée du petit van, la ville de Coventry défilait devant mes yeux. Ça avait l'air pas trop mal, le centre ville était assez vivant puis, le taxi se rendit dans un quartier résidentiel très huppé, Wisteria Lane mais puissance dix (oui c'est une référence très masculine Desperate Housewives), de grands manoirs en pierre derrière des portails en fer se faisaient face de parte et d'autre de la rue et rivalisaient en taille ou en originalité. Certaines clôtures arboraient une inscription, mais dans le cas de la maison devant laquelle le taxi s'est arrêté, il s'agissait d'un blason très classe surmonté d'une couronne. Le portail s'ouvrit et la voiture entra dans la propriété, contourna un petit bassin et s'arrêta devant les marches de la demeure. Nous sommes tous sortis pour récupérer nos affaires en vitesse, car il pleuvait toujours, dans le coffre puis, la porte de la maison s'ouvris. Je levais la tête pour voir de qui il s'agissait et je vis Holland et ses parents. Elle me faisait toujours autant d'effet, je s'entais mon cœur s'emballait, ma gorge s'asséchait, mes main tremblaient un peu.
Je pris mon sac et montai rapidement l'escalier et atterrit dans un somptueux hall en bois éclairé par un énorme lustre. Je fus rapidement rejoint par mes parents et Elise et ils saluèrent les Henry. Je fis de même et je déposai un baiser sur les lèvres de Holland, elle était un peu surprise que je fasse preuve d'audace devant ses parents mais après tout ils le savaient, pas besoin de faire les saintes nitouches.
Après ces salutation, nous nous sommes dirigé vers le salon où un feu enfermé derrière une vitre nous attendais pour nous réchauffer. Nous nous sommes installé dans des canapés et Madame Henry nous proposa un apéritif pour nous remettre de ce temps typiquement britannique. Viens toujours pour moi la délicate question du alcool ou non ? Holland, qui était à ma droite, me proposa spontanément un Wiskey. Voyant que tout le monde, sauf Elise, avait pris de l'alcool, je me risquai à dire oui mais à condition qu'elle le boit avec moi. Elle sortit une carafe aux milles reflet et servit plusieurs verres pour nos pères et nous deux.
Après les mondanités du genre: vous avez fait un bon voyage ? Comment ça va les cours ?
Holland me proposa de visiter la maison, ce que j'acceptai bien sûr.
Enfin seul, à déambuler dans ces couloirs recouverts de bois du sol jusqu'en haut des murs, main dans la main, à s'embrasser pudiquement dans l'encadrement d'une porte. "Alors tu aimes ?

-hum, je dois dire que je suis déçu

-ah bon ?

-je m'attendais à voir un immense château à l'écart de tout, plein de chauve-souris et de servants  acariâtre et là tu me fait visiter la Murder House

-le château c'est pour demain et puis c'est pas très gentil de comparer ma maison avec celle-là, on va me posséder dans la nuit et je vais sûrement devoir te tuer pour un affront du genre.

-si tu pouvais éviter la pendaison ce serai sympas

-je prend note

-c'est quoi cette histoire de château ?

-en fait, nos parents partent pour Londres demain pour visiter Le Savoy, ta sœur et nous irons alors chez mon grand-père, le marquis de Hertford, et sa demeure est Ragley House, le château familial.