Octobre 2015: Partie 2

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Journée de merde ! Plutôt semaine de merde ! Vie de merde ! Non faut quand même pas exagérer ! Puni de sortie au Seven parce que "tes sorties à l'improviste, il y en a marre" et donc privé de potin, j'ai pas réussi à décrocher une note au dessus de 12 donc l'Angleterre pour l'instant c'est sous le nez et l'autre qui se la ramène avec ses notes, il me casse les couilles ! Et le pompon, parce que oui ça peut être pire ! Il pleut averse, je n'ai pas de parapluie car il est dans mon casier et mon bus est en retard pour changer et il n'y a pas d'abri. Mes petites converse en toile contiennent assez d'eau pour remplir une mare. Allez on se calme c'est les vacances ce soir.
Mon père m'avait proposé de m'emmener, mais il aurait fallut que je me lève à 5h du mat, ma mère est partit en Espagne pour refaire la déco d'une villa et Francesca est en congé maladie. Francesca est notre gouvernante, elle passe tous les jours faire le ménage et autres tâches. Parfois elle fait office de nounou quand mes parents sont tous les deux en déplacement. Francesca est un membre de notre famille car elle officiait déjà dans cette maison du temps où mon père portait des couches. C'est une mamie en plus, beaucoup plus affectueuse que la paternelle et plus présente que la maternelle.
Le problème de notre famille, c'est qu'on est tous dispatché un peu partout. Mon père a une sœur, Isabelle qui vit à Bordeaux avec son mari ses 2 filles, et un frère nommé Arthur qui vit à Paris avec sa femme, ses trois fils et ses deux filles. Vivant dans la même ville ma grand-mère maternelle dans son appartement de la Place Vendôme. Ma mère quand à elle, à toute sa famille dans le nord: mes grands parents, mon oncle et mes deux tantes ainsi que mes 9 cousins cousines. Je ne sais pas pourquoi nous sommes tellement distant les uns des autres.
Le bus arrive enfin, mes chaussures ne ressemblent plus à rien et mon gilet a foncé. Je ne dis rien et va m'assoir seul à côté de la fenêtre. J'aurais pu avoir un chauffeur privé comme la peste mais je ne voulais pas me pavaner comme un riche, je ne le suis pas, ce sont mes parents les riches. J'aspirais à une vie plus simple pour un ado, prendre le bus c'est une corvée, mais ça fait partie de la vie d'un ado.
C'est un peu démoralisé que je suis entré au bahut, je suis passé devant mon groupe de pote sans dire un mot. Lisa voulait venir me voir mais Louis l'en empêcha. Il me connaît par cœur. Il sait que si je ne veux pas parler de mes problèmes, il faut pas venir vers moi. J'irai de moi même.
Aujourd'hui... Je sait même pas ce qu'on a comme cours et je m'en fout. Tout me fait chier. J'aurais dû simuler une maladie et rester dans ma chambre. La sonnerie retentit dans ma tête et je décide de prendre dans mon casier mon cahier de physique chimie et d'anglais.
Pendant l'anglais comme la salle est en U, Lisa est à ma droite et je ne sais pas pour quelle raison obscure, la peste s'est placée à ma gauche. Je supporte pas son odeur de clope mélangée avec un parfum très lourd. L'anglais n'est pas mon point fort mais j'essaye de m'améliorer, Lisa m'aide en cours et Holland quand on fait Skype. Le prof rendait ses interos, ( bien sûr l'autre à eu une bonne note 18 je crois ) il me donna un 13, dans ma tête j'étais à moitié heureux. J'avais progressé et le prof l'a marqué mais je ne sais pas si ce sera suffisant pour que je parte demain. Une seule bonne note, ça va être dure mais faisable. Et bien sûr Lisa a eu 20. Pour emmerder l'autre je décidais de dire à voix bien haute:" qu'entends-je Lisa, tu as eu 20 ? C'est bien ça ?" La principale intéressée était morte de rire et l'autre réagit au quart de tour:" c'est simple en passant sous le bureau

-Dixit le gars qui va voir les profs à chaque fin de cours pour les sucer" les clameurs venant de toute la classe signifiaient que je venais de faire mouche et il commençait à être honteux. Ça fait partie des hostilités journalières. Ça fait du bien, je commence à apprécier cette journée. Le cours se termine sans heurt et surtout sans intervention de l'autre con.
Le cours de physique qui suivit ne fit qu'améliorer ma journée. Un 20 ! Incroyable ! Là c'est sûr je pars pour Coventry ! J'avais mis le paquet pour cette intero et en plus j'ai une meilleure note que l'autre connard. Bien fait pour sa gueule ! J'avais retrouvé le sourire. Je pouvais enfin penser à autre chose et parler avec mes potes.
La fin de la journée est arrivée très rapidement et il pleuvait toujours autant qu'en début de journée. J'attendais mon bus avec Lisa sous mon parapluie. On discutait de nos plans pour les vacances quand tout à coup nos regards se sont tournés vers un couple qui s'embrassait. Il s'avère qu'il s'agissait de la peste et d'une première. Je plaisantais en disant:" la pauvre, elle doit vivre un sale quart d'heure !

De la haine naît l'amourOù les histoires vivent. Découvrez maintenant