Octobre 2015 : partie 1

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"Thomas, Thomas, Thomas réveilles toi !". J'ouvrais les yeux avec peine, me redressai sur ma chaise et me rendis compte que j'étais en cours de philosophie à côté d'Antoine. Ce n'était pas le première fois que je m'endormais en philo, surtout avec un prof aussi chiant que Laurent. Oui, je n'ai aucun respect pour les profs, seulement dans leur dos. En face je suis pas non plus le suceur de service comme la peste, mais je suis l'élève lambda qui bavarde et qui travaille pour obtenir des résultats convenables. En Première, je bossait pas tellement mais cette année j'allais devoir m'améliorer surtout en maths après les tôles que je me suis pris le premier mois, il n'y a que en physique que je m'en sort vraiment bien, je dirais même encore heureux surtout si je veux devenir ingénieur dans l'automobile. Par contre la philo je m'en balance complètement. En revenant sur la peste, c'est le mec qui va voir les profs à chaque fin de cours pour leurs poser des "petites questions" dont il connaît déjà la réponse. Car oui, il s'en sort bien le russe, il a battu une fois Ambroise qui sans aucun doute est premier de la classe. Tous le monde s'en sort bien pour l'instant sauf moi. Vie de merde. Je plaisante... Quoi que...

     L'ambiance dans ma classe est totalement différente cette année. Je sais pas si c'est un ras le bol généralisé ou l'arrivé de Piotr, mais il y a un grand groupe, et des petits groupes autour dont mon groupe de pote. Les interactions entre les groupes sont rares. Je parle à quelques uns du groupe par la natation qui est une AS du lycée. Mais en dehors de ça l'ambiance est d'apparence studieuse et la classe paraît unie mais en vrai c'est faux semblant et haine cachée. Résultat une ambiance lourde sur le long terme.

       Heureusement que les vacances sont dans 2 semaines, ce sera bien, surtout que j'irai en Angleterre, voir Holland, ça va me faire du bien. Mais bon pour le moment direction le cours de SVT. TP de géothermie (on met de l'eau chaude dans de l'eau froide avec un colorant et ça fait des trucs). Bref on utilise du bleu de méthylène, qui tâche beaucoup. Blouse pour tout le monde. J'étais à côté de Lisa, la peste et un autre de ses sbires derrière nous. Avec Lisa on en avait rien à faire du cours et on parlait musique, notamment Panic at the disco, puis on a entendu un verre se briser. C'était le bocal avec le bleu de méthylène du groupe derrière nous. Forcément il a fallut qu'il se casse et mette du colorant partout: dans mon sac, sur mes chaussures et un peu sur mon pantalon. Je me suis retourné et j'ai commencé à les engueuler "mais c'est pas possible d'être aussi con, vous pouvez pas faire attention ?!!

-désolé " dit la peste avec une tête pas raccord avec ce qu'il venait de dire.
"Désolé mon cul, avoue que tu l'as fait exprès, je t'enverrai la facture du pressing !". Je suis sortit du labo en claquant la porte. Tout le monde était abasourdi, en effet je me suis jamais mis en colère comme ça en classe. C'est même la première fois. Ce mec a réussi à me mettre hors de moi. Je suis pas du genre à m'énerver pour un rien. C'est une accumulation. Des petits coups dans la table, des petites bousculades, des cris pour un rien. Il fallait que ça sorte sinon c'était un meurtre. J'aurais peut être dû attraper une paire de ciseaux et lui planter dans le cœur, ou la carotide pour avoir une jolie fontaine de sang et le voir mourir. Faut que j'arrête de vouloir tuer tout le monde. J'arrivai aux toilettes et me dirigeai vers les lavabos avec un paquet de mouchoirs. J'essayai en vain de retirer la tâche bleue de mon pantalon et la teinture de mes chaussures. Je mis un pied dans le lavabo pour laver ma chaussure car je ne voulait pas poser un pied sur le sol dont la propreté est... Inexistante. J'entendais la porte s'ouvrir. Je dis "c'est gentil de vouloir m'aider Lisa mais c'est sans espoir, ce petit con a réussit son coup" sans réponse, l'inconnu continuait à s'avancer doucement et dit "le petit con comme tu dis est venu s'excuser" je me suis retourné et c'était lui. J'ai rougit de honte à cause de ma position complètement ridicule, mais je ne me suis pas démonté. "Laisse moi tranquille, tu as déjà fait assez de dégâts

De la haine naît l'amourOù les histoires vivent. Découvrez maintenant