De la haine naît l'amour

Novembre 2015: Partie 3

Louis était resté pour dormir le vendredi soir après les cours, on faisait souvent ça, dormir chez l'un et l'autre, on se commandait des pizzas soirée série ou console ça dépendait de nos humeurs. C'est finalement un SMS qui me réveilla de bon matin. Numéro inconnu. Je déverrouillais mon téléphone et lu le message :" salut c'est Pierre, j'ai un problème pour le texte, mon ordinateur ne peut pas le lire, je peux passer chez toi cet aprèm ? " la première question qui m'est venu c'est comment il a eu mon numéro le petit batard ?! J'essayais de répondre mais la tête encore dans le brouillard, mon message ne ressemblait à rien et je recommençais. Finalement je réussi à écrire:" Cc, euh oui enfin, je n'ai rien de prévu pour l'instant, passe dans le début d'aprem. Mais comment tu as eu mon numéro ?" Sa réponse fut immédiate "je passerai vers 15-16h. C'est simple, tout le monde a ton numéro." C'est vrai que je donne un peu trop facilement mon numéro. Je décidai de me lever et préparer un petit dej pour tout le monde. Plutôt pour Louis, ma sœur et moi, mes parents malgré le week-end étaient déjà au travail, surtout mon père. Francesca m'avait devancé visiblement, tout était déjà près, les pains au chocolat fumaient encore. Je la retrouva en train de prendre son repas dans la cuisine, elle avait pris l'habitude, c'est pourtant pas faute de l'inviter régulièrement à venir avec nous. Finalement Louis m'avais rejoint, il portait ce vieux débardeur gris qu'il avait ramené de São Paulo, c'est bien le seul vêtement en mauvais état qu'il portait. Nous nous sommes installés à table et mangions sans un mot. Pour briser le silence, Louis demanda "on a quoi de prévu aujourd'hui ?

-on a le choix entre une petite séance d'entraînement et un devoir de maths.

-la première option semble plus sympathique.

-ah oui et Piotr va passer dans l'aprem

-pardon ? Tu peux répéter ?

-mon cher binôme d'allemand va venir dans l'aprem.

-t'es sérieux ?

-t'es pas le seul que ça n'enchante pas. Mais bon au plus vite je me débarrasse de ce truc au mieux ce sera.

-oui c'est sûr, mais qu'il vienne chez moi ça l'emmerderai encore plus.

-je suis d'accord mais je suis déjà allé chez lui

-attend ça fait beaucoup de chose à encaisser. Tu es allé chez la peste ?

-oui

-alors c'est comment ?

-et bien son manoir est immense, quand je dis immense, ma maison ne représente que la moitié de la sienne, le tout dans un cadre luxueux dans le style vieux mais classe. Ah oui temps que j'y pense tu savais qu'il était violoniste ?

-Quoi ? T'es sérieux ?

-oui mais il gère de ouf, mais c'était très drôle de le voir se dandiner.

-tu aurais dû filmer !

-oui mais sa mère était là, d'ailleurs c'est d'elle que vient sa vantardise.

-genre ?

-oui je te jure, elle faisait "oui, ils sont au conservatoire, Pita est premier violon, d'ailleurs son violon on l'a acheté un million d'euros" Louis était mort de rire suite à ma prestation d'imitation. Il reprit son souffle et me demanda :" elle l'appelle comment ?

-Pita, oui comme dans Hunger Games.

-c'est tellement choupinou

-c'est sûr, n'est ce pas Loulou ?

-ta gueule, bon on se bouge le fion ? Et si on allait au bassin, après tout j'ai mon scooter.

-tu as un casque pour moi ?