Septembre 2015: partie 1

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   L'été était fini. Bilan: déprime totale à cause du mauvais temps qui pointe son nez et avec la rentrée avec la reprise des cours. Bon il faut que je me change les idées.

  Cette fois ci, l'eau était bien plus froide, je devais nager plus vite pour me réchauffer. Après 10 km, je fis une pose. Je me demande comment elle va. On s'appelle souvent en cachette par Skype. On se croirait dans Roméo et Juliette. On rigole bien ensemble, ça dérape de temps en temps sur des allusions avec nos esprits pervers comme "je préfère les arlequins car on les suce" ou des lapsus révélateurs dans le même genre. Malgré cela, elle me manque. C'est bizarre, mais elle me manque. Elle m'avait demandé de lui envoyer un t-shirt avec mon parfum. Elle était très heureuse et elle m'a dit qu'elle dormait avec comme avec un doudou. Je repris ma nage pendant 1h et ressortit finalement frigorifié avec ce vent.

      La plage était quasi déserte. Enfin plus de touriste! Jusqu'au festival du film américain. Ça fait chier mais c'est bon pour les affaires et en plus il y a souvent des stars donc ça passe encore. Je me réfugiai à l'hôtel (comme d'habitude pour pas changer) et me dirigeai dans la suite quand Patrick m'interpella "vous avez un colis monsieur !

-tu es sûr Patrick ?

-je ne me trompe jamais.

-bon" je m'accoudai à la réception et Patrick me tendis un paquet. "Merci Patrick".
Je repris mon chemin, mon paquet à la main et mon sac de plage dans l'autre.

   C'est une fois arrivé, j'avais oublié un petit détail: Élise était de retour. Je l'entendais déjà rire comme une dinde depuis le couloir avec ses potes. Je rentrai dans la suite et la trouvai sur le canapé avec ses copines. Je m'échappai discrètement vers la chambre puis..."Thomas ?" Me demanda Elise.

"Oui Élise ?

-c'est quoi ça ?

-de quoi ça ?

-ton enveloppe chelou

-tout ce que je sais c'est que c'est pour moi

-d'accord. Au fait tu ne m'as même pas dit bonjour !

-un bisou, un bisou, un bisou !" Reprirent ses copines. Je soupirai puis me penchai sûr elle pour lui déposer un bisou et je sentis tout à coup l'enveloppe me glisser des doigts. "Rends moi ça !" Je criai. Elle me l'avait subtilisé et je me mis à lui courir après provoquant l'hilarité générale. Elle disait "oh ça sent le parfum de fille, tu as une admiratrice ?

-rend moi ça tout de suite !"

Je l'attrapai enfin et repris mon dû. Je me dirigeai vers la chambre en colère. Je m'assieds sur le lit et ouvris l'enveloppe. Elle contenait un tee-shirt visiblement de fille avec cette couleur rose pâle qui sentait fortement le parfum et 2 enveloppes. Une marqué "Darling"était scellée. Après ouverture, c'était Holland.
"Salut mon chéri,
Je t'envoie ce tee-shirt pour que tu aies mon odeur et que tu ne m'oublies pas. Tu me manques beaucoup. Je voudrais que tu viennes le plus rapidement possible me rejoindre ou que je te rejoignes, je ne sais pas encore. Mon père a fixé un rendez-vous avec le tiens durant le festival du film. J'essaierai de venir au moins le week-end pour te voir. Je pense leur annoncer bientôt notre relation car malgré la distance, ça tient entre nous, du moins je pense. Je t'ai laissé une enveloppe pour que tu m'envoies une autre photo de toi. Je porte en permanence ton collier avec ta photo à l'intérieur. Je t'aime, je t'aime tu me manques trop XOXO. Holland"
Je pris mon téléphone et lui envoyais un sms lui disant que j'étais très content de son enveloppe, que son cadeau me faisait plaisir et je lui envoyai une photo de moi de cet été à Miami sur la plage. Elle me répondit immédiatement en disant que cette photo était parfaite. On continua à parler comme ça pendant un moment puis elle termina la conversation par son traditionnel "Bye Darling". Sans nos conversations, l'été m'aurais parut long. Malgré mes vacances géniales à Miami avec mes parents et Louis, mon boulot dans l'hôtel, mes soirées, et mes entraînement de natation quotidien, il me manquait clairement quelque chose. Le soir même, je me rendis pour une dernière soirée au Seven où cette fois ci mon père a sentit que j'avais un peu plus bu que d'habitude et me réprimanda vivement sur la route du retour, parce que j'avais bu mais surtout que c'était la veille de la rentrée.
Inutile de vous dire que le lendemain, j'avais une gueule de bois monumentale comme tout ceux de la soirée, spécialement Yan. Enfin bref, après avoir réussi à aligner deux pas sans tanguer, je pris mon petit déjeuné seul, mon père travaillait ainsi que ma mère et Élise je sais pas trop, et à vrai dire je m'en fiche un peu. Je pris un bol, un verre, des céréales, un jus d'orange et l'installai à table. Je remarquai un petit mot laissé par mes parents disant :" il y a eu une réforme des bus et ton arrêt est donc plus loin sur la route, il passe à 7h30 ne le rate pas et bonne rentrée mon chéri. Maman" il était 7h20, je n'avais pas mangé et j'étais encore en pyjama. Autant vous dire que je n'ai jamais été aussi rapide pour prendre une douche et ma migraine disparut comme par magie. J'enfilai mes vêtements de la veille malgré l'odeur d'alcool, je m'aspergeai de parfum pour couvrir l'odeur. Je sortis de la maison comme une balle, laissant tout en plan. Je courus le plus vite que j'ai pu mais je vis le bus quitter l'arrêt me laissant sur le carreau. J'étais dégoûté.
J'errai sur la route à la recherche d'une solution pour arriver à l'heure. Retourner à la maison et prendre une voiture de mon père ? J'ai envie de vivre donc non. Appeler de la famille ? La plus proche est en région parisienne. Appeler un pote ? Je me jetai sur mon téléphone et appelai tout le monde. Forcément, personne ne répondait. Soudain, une énorme Mercedes noire apparut au loin. En se rapprochant, je vis que les vitres étaient teintées et qu'elle était immatriculée en Russie. Une voiture de mafieux, voilà ce que c'était. La berline s'arrêta à mon niveau et une voix rauque avec un fort accent (devinez l'origine) me demanda:" vous avez besoin d'aide ?

De la haine naît l'amourOù les histoires vivent. Découvrez maintenant