Décembre 2015: Partie 5

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   Une longue insomnie après, je décidais de ne pas baisser les bras, je me convainquis que je n'étais que dans une mauvaise passe, ça faisait longtemps que je n'avais pas revu Holland en vrai, que cet accident avec Piotr n'était qu'un accident. Pour ce faire, je voulais lui amener le petit-déjeuner au lit. Je sortis de la chambre sur la pointe des pieds et descendis l'escalier. L'horloge de la cuisine indiquait 4h54, le réveille était prévu initialement à 6h, j'avais donc un peu de temps pour faire parler mes talents culinaires. Une fournée de pancakes plus tard, je disposais tout le nécessaire au repas sur un plateau et ajouta une rose jaune d'une composition disposée dans la salle à manger. Je remontai l'escalier à pas de loup et revenais dans ma chambre. Je posai le plateau sur mon bureau de temps de la réveiller en chuchotant son prénom. À peine éveillée, elle voulait m'embrasser, un simple baiser sur mes lèvres.
On dégustait le petit déjeuner en manquant de renverser nos tasses de café dans le lit plusieurs fois. La maison s'éveilla petit à petit, j'entendis mon père et ma mère descendre puis ma sœur. Holland partit se laver et je descendis le plateau repas. Je embrassais chaque membre de ma petite famille et plaçais les couverts sales dans le lave-vaisselle. Mon père s'exclama alors :"ah un petit déjeuner au lit, tu te fais pas chier.

-non et j'ai pas honte.

-bon dépêchez vous, on part dans une demi heure !

-oui papa" et je répartis dans ma chambre.
Une demi-heure plus tard précisément, les derniers bagages étaient dans l'entrée. Francesca tenait à nous aider et en trois aller-retours, Le coffre de la voiture était plein. Je pris place à l'arrière à coté de Holland et à peine installé, mon père démarra le moteur et la berline s'éloigna de la propriété. Le luxueux Jet nous attendais, moteur tournant près à partir. Une fois embarquée, attachée, les réacteurs hurlèrent à plein poumons et l'avion s'aligna sur la piste grâce au Taxiway. Dehors La rosée blanche marquait l'emprise de l'hiver sur la nature, Le temps était dégagé et le léger brouillard allait être sculpté par les tourbillons des ailes. Accélération, V1, V2, rotation et nous voilà dans les airs. Holland se blottissait contre moi sûrement à cause des turbulences. 2 heures plus tard, on entamait notre descente vers Innsbruck, dégagé, sec et froid, une belle journée pour skier. Mais je savais que ça allait plutôt être grand repas de famille qui va s'éterniser à n'en plus finir. Ce n'était pas encore Noël, mais un avant goût. Je stressai d'un côté à présenter ma copine au reste de la famille mais d'un autre je me disais qu'elle était parfaite sous tout rapport et que ça pouvait pas se passer plus mal que de son côté.
Une fois immobilisé, la porte de la cabine s'ouvrit et la différence de température de fit vite sentir. J'enfilai ma doudoune et descendit le petit escalier. Deux 4X4 noires nous attendaient, moteur tournant et les chauffeurs se précipitèrent pour récupérer nos valises à l'intérieur. Je m'installais dans le deuxième avec Holland, ma sœur et mes parents dans l'autre. On était rien qu'à deux, elle s'inquiéta :"ça va ? Je te trouve distant.

-oui, juste un peu fatigué, j'ai pas bien dormi

-c'est pas ça Thomas, qu'est ce qui ne va pas vraiment ?

-...

-La distance commence à te peser ?

-ça doit être ça.

-je comprend, c'est pour ça que je veux profiter de toi Le plus possible quand on est ensemble." Elle s'agrippa de nouveau à moi, je passais mon bras au dessus de son épaule et serrait sa main. La voiture se mit en route, on devait contourner Innsbruck par la grande route mais je voulais faire visiter la ville à Holland, on est donc passé à travers la vieille ville, on a vu le petit tout d'or et le château d'ambras, longé l'Inn Le tout au pied des montagnes enneigées. Elle s'émerveillait de tout, pour moi c'était familier. Puis Le 4X4 fut bloqué, Le chauffeur s'était trompé de route et essayait temps bien que mal de faire demi tour dans les ruelles étroites, mais les rues étaient bondés et tout à coup, on frappait à la fenêtre et j'entendis des cris d'excitation "Holland ! It's Holland and her boyfriend" j'étais étonné que sa présence pouvait déchaîner les passions. Un petit attroupement s'était formé autour du véhicule, le chauffeur klaxonnait pour disperser la foule en vain, j'étais paniqué tandis que Holland restait impassible. Après plusieurs manœuvres, le 4X4 repartit vers les hauteurs de Innsbruck. Je lui demandais :"tu as gardé un calme olympien !

De la haine naît l'amourOù les histoires vivent. Découvrez maintenant