Minuit quarante-deux.

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Bastien ne lui a pas lâché la main. Ils continuent à marcher sous la pénombre du ciel étoilé. Au même moment, ils prennent le temps de planifier leur programme pour les jours qui vont arriver. Ils veulent continuer à se voir, et pas seulement en plein milieu d'une nuit noire.

Il lui confie que demain il compte sécher, elle rit et lui répond que jamais elle ne le pourrait. Alors il soupire, car il aurait tant aimé passer plus de temps avec elle, à pleurer et à rire.

Sa nouvelle amie, se défend en prétendant que sa mère la tuerait, mais Bastien lui dit que sa mère n'est qu'une traînée, et qu'il ne voit pas pourquoi encore elle lui obéit. Les deux compères, devenu aussi proche que soeur et frère, s'arrête de marcher. Annabelle se retourne, dépité, aucunement fâché, seulement outré par de tels propos dont elle n'osait prononcer mot. Elle est admirative face à son franc-parler, dont elle n'est pas dotée.

Pour seule réponse, elle lui sourit, et Bastien aperçoit une once de folie dans les prunelles de ces deux yeux qui scintillent un peu plus de mille feux.

Annabelle se met sur la pointe des pieds, puis sur la joue de Bastien, vient déposer un doux baiser. Et dans l'expression de son visage, détaché de son habituel mirage, Bastien parvient à lire entre les lignes un simple merci dans l'éclat de ses yeux, qu'un timide sourire souligne.

Minuit passé [Terminée] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant