Chapitre Sept: Je vous en supplie..

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Je me réveillais doucement, mes yeux papillonnants pour s'habituer à la faible luminosité s'introduisant dans la voiture.... La voiture? Je suis sur une banquette arrière d'une voiture, je me redresse, et je regarda dans le rétroviseur. Oh mon Dieu! Je pu voir Léon au volant, à ses côtés Alonzo, et à côté de moi, Massimo... Et ma sœur, non, ils peuvent m'emmener mais pas ma sœur..
"-Enfin réveillée mon amour" m'adressa Massimo, avec un sourire hypocrite sur le visage.
"-N'ose même pas me parler toi. Tu n'es qu'un vrai lâche." lui lâchais-je méchamment.
Aïe! Il venait de me gifler.. Ils rigolèrent tous ensembles, ma soeur était encore endormie. Je m'en veux, elle n'a que vingt ans, et je ne veux pas que ces enculés la touchent.
Après encore quelques heures de route, nous arrivâmes dans une maison, plutôt grande. Sa façade blanche me fit penser à une villa, et ses grandes baies vitrées faisaient voir un immense bureau. Le jour se levait peu à peu, le ciel changeait de couleur, passant à un ciel noir sombre à un dégradé de rose et d'orange. Je souffla un bon coup avant que l'on me pousse à entrer à l'intérieur, je sentais que c'était la dernière fois que je respirais l'air.
Je traversa le salon, vraiment moderne et remplie de gadgets high-tech, puis je me retrouva assez rapidement dans un sous sol, peint en blanc, mais est devenu crème avec la saleté. La pièce n'avait aucune fenêtre, aucune vitre, rien qui pourrait nous laisser voir l'extérieur. La cave comportait deux matelas, dans le fond, collés au mur, une chaise en bois au milieu de la pièce, et une corde attachée à une poutre en bois, en hauteur.
Alonzo me poussait à l'intérieur du sous sol, je dévala les escaliers, et tomba à plein ventre par terre, tandis qu'Alonzo prit ma soeur par la nuque et descendit les escaliers avec elle.
"-Mais, où je suis? Salut beau gosse!" dit ma soeur qui venait de se réveiller. Elle se prit un coup de poing dans le ventre et tomba rapidement au sol, avant d'être relevée par Alonzo, qui tirait sur ses cheveux.
"-Je te laisse cinq minutes pour lui expliquer, je reviens après." m'ordonna Alonzo.
Je raconta l'histoire, toute l'histoire à ma petite sœur, de A à Z, avec Giacomo, avec Léon, avec Papa.
Je lui racontais les violences quotidiennes que je recevais, les ordres déplacés de mes "patrons", ce que me faisait subir ce batard d'Alonzo..
Elle commença à pleurer, doucement puis de plus en plus fort, elle faisait une crise d'angoisse. Sa respiration était saccadée, ses mains tremblaient, et sa cage thoracique se soulevait assez vite, ses larmes redoublant sur ses joues. Elle hurla, hurla de douleur, hurla de peine, hurla de peur.
"-Arrête, je t'en prie. Rossanna, si ils t'entendent ils vont venir!" Dis-je en pleurant à mon tour.
Trop tard, je vis les trois hommes descendre les escaliers.
"-Tu va la fermer sale pute?!" cria Léon en ordonnant à Massimo de prendre ma soeur. Il l'empoigna violemment par le poignet, lui attacha ses mains aux cordes pendues en hauteur, tandis que Alonzo me fit asseoir sur la chaise en bois, et m'attacha les mains derrière mon dos.
"-Je t'interdis de toucher ma sœur espèce de sale connard!" hurlais-je à Massimo. Il se retourna vers moi et m'envoya un bisou. Je pleurais de plus en plus, tandis que Léon et Alonzo prirent place à côté de ma soeur, qui était elle pendue dans les airs.
Léon mit un léger coup de poing dans le ventre à Rossana, qui lâcha un sanglot.
"-Arrêtez!" hurlais-je.
"-La condition pour qu'on arrête c'est que tu réponde. Que tu nous raconte comment ton père nous a volé notre mafia!

-Mais j'en sais rien. Je vous le jure que je ne sais pas."

Massimo enchaîna les coups violents dans les côtes, le ventre, puis le visage de ma jeune soeur, qui hurla de douleur.
"-Sale menteuse!" dit Léon, calmement.
"-Arrêtez, s'il vous plaît. Je vous en supplie, ne la frappez plus.. Je vais vous raconter.."
Tandis que Massimo s'apprêtait à envoyer un coup dans le visage déjà bien amoché de ma soeur, il s'arrêta. Et tous attendaient après mes aveux.
Je m'apprêtais à leur raconter une longue histoire, sur comment mon père leur a volé leur putain de mafia, comment il nous l'a légué, mais tout ce que j'allais dire n'étais qu'un tissu de mensonge.
J'espérais que ça aller passer, je ne supporte pas de voir ma petite soeur, la prunelle de mes yeux, se faire passer à tabac..
J'espère que lui s'en sortira, car je l'aime..

MAFIA TOME 2 (TERMINÉ)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant