Chapitre Treize: Attendez...

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Cela fait une semaine que l'enterrement de ma soeur s'est déroulé. Je ne suis pas encore retournée au cimetière, ni voir ma mère, ni Maria, ni mes frères, ni Giacomo. Je suis restée une semaine dans mon lit, les yeux fermés, à réfléchir, à dormir, à me remémorer touts ces trucs horribles de cet endroit. Mais aujourd'hui va être différent, car j'ai rendez-vous avec les agents de police, pour raconter ce qu'il s'est passé, avouer toutes les choses horribles que j'ai, nous avons subis, et avoir le cran de les regarder en face. Car bien sûr, à la fin de la séance, les flics vont amener mes ravisseurs pour me faire confirmer que ce soit bel et bien eux.
Je me leva du lit, et alla me doucher. L'eau chaude devint froide et j'eus un frisson en repensant.
Flashback
"-aïe!" hurlais-je pendant qu'alonzo me pris par les cheveux. Il m'emmena dans une pièce éclairée, pour la première fois depuis des semaines, je vis la lumière du jour. Il empoigna un tuyau à la main, et m'arrosa d'une eau froide, gelée. Tellement glacée qu'à travers mon sweat shirt, désormais trempé, je pouvais voir mes doigts bleus. Je le supplia d'arrêter, mais il ne m'écouta pas et continua ma "douche". Puis après quelques minutes de douleur froide, ma soeur entra et eut le même supplice que moi.
Fin du flashback
Je mis l'eau chaude, en essayant de ne pas penser à la torture que j'avais ressenti quand l'eau gelée avait atteint ma peau.
Puis je sorti de la cabine de douche quelques minutes plus tard, et m'habilla d'un jean basique et d'un t shirt blanc. Ensuite je me brossa les dents et me maquilla. Puis je fis un chignon de mes cheveux bruns, et me regarda dans le miroir. J'étais belle mais terriblement amaigrie, toutes les formes que j'avais au niveau des hanches ou des fesses avaient disparus. Mon ventre faisait entrevoir mes côtes et mes genoux transperçaient mon jean. Je suis changée, j'appréciais mon corps d'avant et j'espérais le regagner.
Puis avant de partir au commissariat, mes mains commençaient à trembler, et je fus prise de vertiges. J'allais m'asseoir dans mon canapé en cuir noir, je pris mon téléphone et je composa le numéro de Giacomo. J'hésita avant d'appeler puis je toucha sur la touche téléphone, et j'entendis la sonnerie.
Conversation téléphonique
"-Allô Chiara, ça va?
-Non Giacomo. Je dois aller chez les flics mais je n'y arriverais pas toute seule. Tu peux venir s'il te plait?
-Ne t'inquiète pas, je suis là dans cinq minutes.
-Merci, merci d'être là pour moi Giacomo.
-C'est ma promesse Chiara."
Fin de la conversation téléphonique

Puis il raccrocha. Je sentis les larmes couler mais je me retenais d'en verser d'autres. Je pleurais car je me sentis faible. Faible d'avoir besoin de quelqu'un. Car d'habitude, j'y serais allée seule, et je les aurai flingué un par un. Mais aujourd'hui, je suis obligée d'aller accompagnée, j'ai peur de les revoir, je serais incapable de prononcer quelques mots devant ces monstres que sont Léon, Alonzo et Massimo.
Quelques minutes plus tard, Giacomo frappa à la porte. Je lui ouvris et il m'embrassa la joue, avant de partir au commissariat.
**
J'étais dans une salle d'interrogatoire, assise avec deux agents: une femme et un homme devant moi. La femme était âgée de la quarantaine je dirais, ses cheveux bruns frisés étaient attachés en un chignon et ses sourcils mal dessinés lui faisait un air méchant. L'homme était plus jeune, environ 25,26 ans. Il avait des cheveux bruns courts et ses yeux étaient marrons foncés presque noirs. Ils s'assoient en face de moi et la femme se présenta:
"-Je suis l'agent Brook, et lui c'est mon stagiaire, l'agent Fressa., l'accent de la femme était américain, on va te poser quelques questions."
J'hocha la tête pendant qu'un autre policier me surveillait derrière la vitre miroir accompagné de Giacomo.
"-Déjà racontez nous le début. Comment vous vous êtes faite enlevée." ordonna l'agent Fressa.
"-Bien. J'étais partie en boite de nuit avec ma soeur, Rossanna, commençais-je avant de faire une petite pause après l'entente de son prénom, puis nous sommes sorties vers minuit. Elle avait beaucoup bu mais moi, non. Nous sommes passées par une ruelle, pour rejoindre ma voiture, mais ils étaient là. Derrière une poubelle, cachés.

-Qui était derrière les poubelles mademoiselle Menzi?, questionna la femme.

-Léon Piacci, Massimo Farra et Alonzo Vanilo. Puis ils nous ont parlé, et je me suis prise un coup à l'arrière de la tête et j'ai perdu connaissance.

-Continuez, me demanda le bel agent

-Quand je me suis réveillée, j'étais sur une banquette de voiture. Je me suis rappelée de tout et j'ai vu Léon à travers le rétroviseur et sur le côté passager Massimo. Derrière il y avait Alonzo, Rossanna et moi.

-Massimo Farra qui censé être votre mari? m'interrompt le jeune policier

-Ex mari désormais" dis je en souriant.

Puis après beaucoup d'autres questions sur l'endroit où j'étais, sur comment je vivais, et tout, la question que je redoutais le plus se fit entendre:
"-Avez-vous subi des violences Chiara?" cette question de la part de Brook résonna dans ma tête.
Flashback
Léon mit un léger coup de poing dans le ventre à Rossana, qui lâcha un sanglot.
*
Massimo enchaîna les coups violents dans les côtes, le ventre, puis le visage de ma jeune soeur, qui hurla de douleur.
*
Mais toute liberté a un prix, plus de temps je sors, plus de coups j'ai. Je vois des humains mais pas d'humanité. Ils ne sont pas des humains, tu ne peux pas frapper quelqu'un à ce point, tu ne peux pas être autant cruel et violent envers deux filles. Ils mériteraient tout les pires malheurs au monde, de toute façon rien ne peux être pire que ce que l'on subit déjà
*
Des larmes faisaient leurs apparitions aux coins de mes yeux bleus. Sûrement dû au fait que en ce moment même, je suis au sol me recroquevillant sur moi même tandis que Massimo me frappai de coups de pieds dans le flan et les côtes.
*
Il me regarda et me mis une grosse gifle.
Fin du flashback

"-Oui." leur répondais-je tandis que les larmes menaçaient de dépasser la limite entre mes yeux et mes joues.
Ils me demandèrent de leur d'écrire toutes les violences subies. Je leur racontais tout.
Puis après ça, on emmena trois hommes dans la salle.
Massimo, Alonzo, et.. Attendez.
"-Ce n'est pas Léon. Agent Brook, ce n'est pas le leader, ce n'est pas Léon Piacci lui." hurlais-je d'effroi.

Léon allait encore s'en prendre à moi, si on ne le retrouve pas vite.

Et je suis trop fatiguée pour me combattre.

MAFIA TOME 2 (TERMINÉ)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant