Colors

Chapitre 40 - Épilogue

Bonsoir ! Je suis tellement triste ce soir en publiant cette dernière partie, j'en ai même pleurer. Franchement vous êtes tous formidable, de m'avoir suivie, d'avoir patienter aussi longtemps pour avoir la suite. Y aura-t-il une suite ? Je ne sais pas encore, je pense que oui. Pour l'instant, je suis sur une tout autre histoire "Let it snow". Je vous invite d'ailleurs à aller lire la prologue et me faire part de vos premières impressions. En tout cas grâce à tout vos messages, j'ai continué et n'ai pas abandonné cette histoire que j'apprécie beaucoup. Je vous fais mille et un bisou, mille merci pour tout. Je vous laisse alors lire la dernière partie de "Colors" et peut-être pas la dernière qui sait. Luv u. 

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 Scarlett 

L'aéroport était bondé.Les gens se rentrent les uns dans les autres, chacun étant dans son monde. Une famille au loin cherchera les toilettes pour la petite dernière, un autre sera agacé à l'annonce du retard de son avion et passera un savon aux hôtesses.  Une jeune femme au loin se demandera, sans doute, si elle pourra arriver à temps pour ne pas faire attendre son petit ami.

 Et puis il y a moi...

Je ne saurais dire comment j'ai pu en arriver là mais je suis là. Je n'aurai pas cru que les choses aller se passer ainsi. Tout est aller si vite, je n'ai rien vu venir. L'année universitaire est terminé et j'ai réussi a trouver un stage dans une entreprise plus que formidable à Boston, ma mère n'a cessé de pleurer ces dernières 24 heures et je dois moi-même avouer que je n'ai pas fait mieux. C'est la première fois qu'on se sépare vraiment pour une durée assez longue, je lui ai promis que je rentrerai pour les fêtes de fin d'année et que je ne manquerai pas de l'appeler pour qu'elle puisse avoir de mes nouvelles et surtout ne pas trop paniquer. 

Je dois avouer que j'ai un peu de stress qui monte en moi mais surtout je suis toute excitée de découvrir ce qui m'attends. C'est tout nouveau et j'espère sincèrement pouvoir avancer. Oublier tout ce qui a pu se passer ces derniers mois. La douleur est toujours vive et rien que le fait de me rappeler de son visage me rappelle à quel point il me manque. Il sera toujours là, il m'a changé. J'ai pu grandir et découvrir que je n'étais sans doute pas vouée à aller vivre dans un couvent ou rester vieille fille toute ma vie. Je sais très bien que d'après les statistiques, qui aiment faire paniquer et déprimer les gens au passage, on ne tomberait véritablement amoureux que deux fois dans sa vie. Il ne me reste plus qu'une chance, si j'étais amoureuse de lui. Plus qu'une chance et ben.. J'ai intérêt à faire attention. Ce n'est pas du tout déprimant mais je vais me contenter de garder en moi tout les points positifs. Tout ce que cette relation si c'en était vraiment une, m'a apporté. 

Maintenant je dois penser à mon futur, tant sur le plan professionnel que personnel.

On signale que les personnes prenant le vol pour Boston sont priés de se rendre à la porte d'embarcation. Je prends une grande inspiration et avance vers la porte d'embarcation indiquée. J'essaie de ne plus trop penser à rien et me dire que tout ira bien. Rien ne me retient ici, tout le monde est parti, change et a des projets. Une larme s'échappe malencontreusement et je viens l'essuyer de suite. Je ne tiens pas à attirer l'attention. Je ne veux pas que l'on ait pitié de moi. 

Je viens présenter ma carte d'embarquement et laisse l'hôtesse s'en occuper. Elle m'adresse un sourire en me donnant le numéro de mon siège que je connaissais à l'avance mais elle se contente de faire son travail. Je la remercie et prenant mon bagage en main me dirige vers le couloir menant à l'avion quant elle me dit m'arrêtant dans ma course :

"Oh, félicitations madame ! C'est une fille ou un garçon ?"

Je pose les yeux sur elle, pour ensuite les poser sur mon ventre qui venait à peine de faire son apparition quelques semaines auparavant. Sans doute à cause de mes hormones ou du trop pleins de stress, une soudaine envie de m'enfuir en pleurant me prends. Pourquoi n'avais-je pas porter ce manteau beaucoup plus long ou alors ce large pull en laine ? Je rabats ma veste et adresse un fin sourire à l'hôtesse. Je n'ai pas envie de parler de ça. Oui je suis enceinte mais je ne voulais pas un enfant, enfin du moins pas dans ces circonstances. Après que Jaden m'ai lâchement abandonné, je me suis retrouvé enceinte après avoir eu un retard dans mes cycles menstruels. Je n'ai pas tout de suite penser à cela, ça peut arriver avec un changement de temps etc.. Mais là non, j'ai eu quelques nausées, alors ayant penser que j'étais malade j'ai pris rendez-vous chez mon médecin qui a voulu être sur que ce ne soit pas une grossesse. Je n'y ai pas cru et jusqu'à présent c'est encore un peu dur à avaler. Je n'ai jamais souhaité, rêver d'être une mère célibataire. Ce n'est pas dans mes plans. J'ai peur de ne pas être à la hauteur mais heureusement ma mère ne m'a pas sermonné. Elle m'a juste dit qu'elle serait là pour moi quoiqu'il arrive et que ce sont des choses qui arrivent. Pas toujours car la majeure partie des gens prenne leur précaution mais cela arrive. Ma mère me répète que c'est un cadeau du ciel cet enfant, mais elle ne pense pas que cet enfant vivra sans son père, sans cette figure paternelle. Je n'ai pas grandi avec mon père et j'ai eu du mal à le laisser faire part de nouveau à ma vie. Je me retrouve à m'imaginer avec Jaden élevant notre enfant tous les deux, aux soirées à table à rire tous ensemble en se racontant nos journées. Aux fêtes de fin d'années, aux anniversaires que nous aurions pu célébrer. Quand j'y pense, une douleur comme un poing venant frapper ma poitrine se fait sentir. J'aurai aimer qu'il soit là, qu'il me rassure, qu'il me soutienne dans mes projets, qu'il fasse lui aussi parti de ma vie mais je n'ai pas réussi à lui en parler. Je n'ai pas envie qu'il se dise que j'aurai dû le consulter pour avoir cet enfant. Je ne veux plus rien lui demander, ne plus avoir à faire à lui. Ce n'est qu'un lâche rien de plus. 

"C'est une fille et merci beaucoup."

J'embarque ensuite dans l'avion et ne tarde à trouver mon siège. Je suis seule pour le moment et ça me va. Je ne souhaite pas être déranger pour l'instant. Je porte mes mains à mon ventre déjà bien arrondie. Il ne me reste plus que trois mois, la naissance est prévue pour cet hiver. Je ferme les yeux et caresse mon ventre. Je sens que ça va être difficile au début, mais je ne regrette pas mon choix d'avoir garder ce bébé, ma petite fille. J'espère aussi retrouver en elle des parts de Jaden car c'est un gars bien dans le fond, qui a fait pas mal d'erreurs tout de même. On se reverra qui sait. 

On nous demande d'attacher nos ceintures et après le discours, le rappel de sécurité des hôtesses, l'avion décolle. Me voilà parti. 

Adieu mon ancienne vie et bonjour Boston.