chapitre 8

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Le vent soufflait fort et la pluie commençait à tomber. Je ne m'arrêtais pas de courir pour autant !

Mon souffle devenait court et je sentais une pointe de côté dans mon abdomen. J'essayais de serrer le poing comme on me l'avait apprit en cours de sport, pour faire partir la douleur.

Le vent était tellement puissant qu'il faisait voler mes cheveux devant mes yeux ! Je ne voyais plus où j'allais. Je courais à l'aveuglette, essayant de me repérer à travers les rues. J'étais essoufflée !

Mes mains se balancées au rythme de mon corps. C'était comme une mélodie qui se répéter en boucle :

Mettre un pied devant l'autre, balancer les bras, ne pas oublier de respirer, serrer les poings.

Mettre un pied devant l'autre, balancer les bras, ne pas oublier de respirer, serrer les poings.

Mettre un pied devant l'autre, balancer les bras, ne pas oublier de respirer, serrer les poings

J'avais chaud, et je sentais que je commençais à être mouillée malgré la fine pluie qui tombait !

Mon cerveau refusait de ralentir ! Je ne comprenais pas comment faire face à la situation ! Mais si je devais prendre une seule décision, c'était celle de ne pas me faire arrêter ! Alors je continuais d'avancer !

Je n'avais pas jetée un coup d'œil derrière moi depuis que j'avais franchie la porte de l'épicerie !

Je sentais une présence qui me suivait. Je savais bien sûr qu'il n'y avait personne. La peur me faisait ressentir des choses qui n'avait pas lieu d'être !

Je ralentis un peu le pas.

Je regardais derrière moi. Je n'étais pas très loin de la maison et personne ne se trouvait dans mon champs de vision. La rue était vide !

Je commençais à retrouver mon calme peu à peu.

De tout ce que j'avais vécu je n'avais encore jamais étais confrontée à une situation comme celle-ci.

Il n'y avait pas eu plus d'un témoin direct. Mais dans le magasin, il y avait des dizaines de personnes qui avaient dû m'entendre dire à la vendeuse de passer ce coup de fil !

J'espère seulement qu'on aura pas fait très attention à moi ! Je n'aime pas porter l'attention sur moi et de plus je ne tiens pas à expliquer à maman pourquoi des fliques débarquent chez elle pour m'interroger !

Je ne lui ai rien racontée de ce qui m'étais arrivée depuis cette aventure avec le livreur de pizzas ! Ça n'aurait mené à rien de bon...

- Peut-être que si... Murmurai-je. Peut-être que si je lui disais tout, elle finirait pas me croire !

Après tout, même moi je m'étais résignée au faite que tout ça ne puisse pas être qu'un enchaînement de coïncidences !

Et puis c'est ma mère !

- Elle sera bien forcée de m'aider, essaie-je de me convaincre...!

Je vis bientôt la porte de la maison.

Je marchais maintenant.

Je mis un pied sur le tapis de bienvenue et tournai la clanche avant d'entrer.

Je la refermais à clef à peine franchit le seuil !

- Maman ! Criai-je. Maman !

Je n'entendis aucune réponse. Elle m'avait pourtant dit qu'elle m'attendrait à la maison !

Je repérais soudain sa touffe de cheveux sur le canapé !

- Maman !

Je poussais un soupir de soulagement. Je me sentais en sécurité maintenant. Je savais qu'elle veillerait sur moi !

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