Chapitre 11

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Je bouclai mon sac avec des affaires fraîchement acheté avant de rendre les siennes à Ingald.

- Merci, me lança-t-il sans se retourner.

Je prends mon sac et je vais dans la salle à manger. À ce moment, je découvre Nyalen collé contre la fenêtre entrain de me faire une grimace. J'explose de rire avant de les fait entrer. Je découvre qu'elle porte les mêmes vêtements que les miens, tout comme Ailinn.

- Je vois que vous êtes près !, dis je en constatant les gros sacs dans leurs dos.

Les derniers jours, nous avions fait les mission à la chaîne pour pouvoirs avoir assez d'argent pour acheter à manger, des soins et de quoi faire du camping. Nyalen me donna l'argent en plus.

- Cela te vas de t'occuper des compte ?

Cela tombe bien, j'adorais les mathématiques quand j'étais dans mon monde.

- Mais oui t'inquiètes !

Je mets la bourse autour de ma taille. Ingald pointe enfin le bout de son nez, un sac à dos sur l'épaule. Nyalen invoque un petit dragon ,sur lequel elle charge les sacs tandis qu'il frotte sa tête sur ma jambe à son tours en ronronnant. Je rigole. Je m'approche de lui pour le caresser, et le dragon frotte sa tête sur ma jambe à son tour. Ma queue, qui n'avait pas disparu, remua de bonheur comme un chat.

- N'empêche, il est trop chou !, dis-je tendis qu'il couronnait.

- Tout comme toi, me glissa Ailinn dans l'oreille avant qu'on explose de rire.

Ingald m'attrapa par la taille, avant de m'éloigner. Ailinn et Nyalen sifflèrent. Cela faisait quelques jours qu'il s'amusait à ça. Lorsqu'on arrive un peu plus loin dans les bois, Ingald me plaque contre un arbre.

- À quoi tu joues ?, me demande-t-il.

- Et toi alors ?

Ça se voyait qu'il n'avait pas beaucoup dormi. Ce n'était sans doute à cause de ça qu'il était aussi stresser. Il posa la tête sur mon épaule.

- Je tiens beaucoup à toi tu sais ?, me souffla-t-il exténué oui je sais.

Juste comme ça, il s'endormit. De nous tous, c'était lui qui avait le plus travaillé, ne dormant à peine que deux trois heures. Je l'installe tant bien que mal sur mes épaules et le ramène là où Ailinn et Nyalen nous attendent.

- Faudrait qu'on parte maintenant mais je n'est pas envie de réveiller Ingald...

- D'autant plus que c'est la première fois qu'il dort à point ferme. À croire qu'il est rassuré avec toi, me coupa Naylen.

- Sans doute. Tu penses pouvoirs invoquer un autre monstre pour qu'on puisse faire le trajet .

- Moi non perso. Et toi Ailinn ?

Ailinn secoua négativement la tête. Alors je tentai un petit quelque chose. Je visualisai dans à tête un grand dragon. Je ne sais pas pourquoi mais plus j'essayais de le rendre vivant et plus il devenait noir et obscur. Lorsque je rouvris les yeux, il se trouvait devant moi, Nyalen et Ailinn bien loin derrière. Devant mes mains se trouvaient encore les sceaux noirs d'une magie obscure.

- Oups, échappais-je.

- Plutôt !, s'écria Ailinn.

- Tu crois qu'il va nous manger ?, demanda sérieusement Nyalen.

- Aucune idée, répondis-je en rigolant tandis que je m'approchais de mon invocation

- Fait attention, s'écrient Ailinn et Nyalen en même temps.

J'approche ma main de la tête du dragon et celui-ci crache des flammes noires. Mais contre toute attente, elles brûlent ma manche droite sans réellement me bruler moi. Je regarde mon bras, suivis de près par le regard du dragon. Celui-ci, constatant que je n'avais pas la moindre brulure, frotta sa tête contre moi. Nyalen me regarda étonné.

- Je veux bien que ceux qui ont des ailes noires soit plus puissants en magie mais faut mettre une limite ! Pouvoir faire sorte que ton invocation ne te blesse pas frôle l'exploit !

- À mon avis, c'était juste un coup de chance, dis-je en m'élançant sur le dos de l'animal en maintenant Ingald avec ma queue.

Eh oui, j'avais finis par lui trouver une utilité, et pas des moindres !

Ingald remue dans son sommeil mais ne se réveille pas. Il avait réellement pas assez dormi. Je l'adosse contre mon ventre avant de tendre la main à Ailinn et Naylen.

- Besoin d'aide ?

- Ce n'est pas de refus, me dit Naylen qui regardant le dragon, qui a priori se moquais d'elle.

Je la hissai sur le dos du grand animal, suivis d'Ailinn. Je m'approchai des cornes du dragon avant de lui souffler à l'oreille : « vas y mon grand ! ». D'un battement d'ailes, le dragon s'élance dans les airs ; suivis du petit dragon de Nyalen. Ingald ne se réveilla que lorsque les deux lunes se levèrent et que nous commencions à redescendre.

- On campe aujourd'hui ?

- Bah oui Naylen.

Elle souffla. Ailinn et moi descendions du dragon en premier pour installer les espèces de tente que nous avions achetée. Une seule pour tout le monde c'est vrai, mais elle était très grande. Très très grandes même. Ingald était partis chercher du bois pendant que Nyalen faisait des cercles de magie pour protéger le campement. Lorsque tout fut près, nous lançons tous en même temps un petit sort de feu pour faire flamber le grand bucher devant nous. Nous mangeons en silence le poisson séché et les quelques fruits que nous avions acheté.

- Il faudra refaire le plein, dis-je dans un souffle.

- Oui sinon nous allons mourir de faim.

- Je m'occupe de l'eau !, s'exclama Nyalen.

- Moi de la viande, répondis, Ingald.

- Le poisson, enchaina Ailinn.

- Bon bah il me reste plus que les fruits et les légumes, finis je.

Tout le monde rigola.

- Qu'est-ce que vous voudrez faire ?, demanda Ingald

- Des donjons !, s'exclama Ailinn.

- Moi j'aimerais bien m'occuper de spectacles ou de monstres, répondis Nyalen.

- Moi toute sorte de quêtes ça me va !, dis-je à mon tour.

- Ok donc le premier qui trouve quelque chose qui rapporte de l'argent gagné.

- Ouais, nous exclamons nous en cur.

Ingald nous lance le départ pour aller chercher des provisions. Nyalen et Ailinn se dirigent vers la petite rivière. Je me demande bien si c'était plus facile pour Ailinn ou Nyalen. Ingald, lui, s'amusait littéralement. Alors je décide de faire comme lui. Tandis qu'il fait des vrilles retourner ; moi je monte aux arbres pour récolter quelque fruit avant de me balancer d'arbre en arbre pour faire d'autres provisions. Des fruits étranges. Oranges, vert, violet, poilus, rugueux, gros, petit et surtout rien qui ne ressemble à ceux que j'avais vus dans mon monde. Alors que j'allais me balancer sur un autre arbre, un animal poilu se jeta devant moi me faisant perdre l'équilibre et tomber.

- Attention !, s'écrit Ingald qui se trouvaient alors juste en dessous de moi.

Il se préparait déjà à me rattraper mais à la vitesse ou je tombais, j'étais sûr de le blesser. Dans une situation de crise, sans réfléchir, les pouvoirs obscurs s'échappaient de mon corps. Une douleur s'amplifia du milieu de mon corps jusqu'à au moins le bout de mes doigts de pieds. Alors que ma chute se ralentissait, je crus voir l'espace d'une seconde ma chambre telle que je l'avais laissé quand j'étais partie : le lit défait, mes vêtements sales dans ma panière, mes cahiers de cours sur mon bureau ; avant de revoir la forêt se dessiner devant mes yeux. Je touche le sol et le contact de la terre est tellement doux que j'avais l'impression de continuer ma chute libre indéfiniment.

Le Monde Magique De MestréaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant