Chapitre 16

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- En fin de compte je n'aurais que réussit à réduire la marque.

Je regarda en effet la marque de miasme qui c'était réduite de tout mon bras pour ne former désormais qu'un trait fin. Je regardai l'inconnu plus attentivement. Il avait les cheveux blonds mi- longs, des yeux véron, le teint légèrement hâlé par le soleil de ce monde, rouge sur son visage, des taches de rousseur et a vu d'il, il devait avoir une tête de plus que moi. Je lui avais demandé à plusieurs reprises de me détacher et s'il avait accepté partiellement, ma jambe droite était reste emprisonné par la lourde chaîne argentée, parce que je pouvais être "dangereuse" à ce que j'avais compris. Le garçon ne me regardait déjà plus, trop occupé à écrire un rapport tout en feuilletant son livre.

- Comment m'as tu trouvé ?, demandais-je soudainement, le faisant relever la tête de son livre.

- Lorsque je suis revenu de ma chasse tu étais déjà allongée sur le sol.

J'acquiesce doucement, à peine convaincu. J'étais sur d'avoir signé mon arrêt de mort lorsque les yeux du grand animal s'étaient posés sur moi. Et pourtant j'étais en vie. Et il fallait que je retrouve Ingald et les autres. Je hasardai une question.

- On est loin de Cortis ?

- Tout le monde sait que Cortis n'est qu'à une heure de route à pied, en passant par la forêt.

Je me rattrapai pour ne pas susciter les soupçons.

- C'est-à-dire que je ne sais pas où je suis et que je suis tombé de mon embarcation lorsque nous nous dirigeons vers cette ville.

- Tu étais accompagnée ?

- oui. De quatre personnes.

Le garçon jugea quelque chose pendant quelques minutes avant de s'approcher de ma cheville.

- je n'ai pas envie d'avoir des problèmes alors je vais te détacher et t'emmener jusqu'à Cortis où tu pourras retrouver tes amis.

- merci.

- évite juste de me tuer, d'accord .

- ne t'inquiète pas. Pourquoi je ferrais ça de toute façon ?

Le garçon me regarda alors étrangement, comme s'il venait de comprendre quelque chose.

- Tu n'es pas d'ici pas vrai ?

- Non, je viens d'une forêt beaucoup plus loin.

- Je ne parle pas de ça. Tu sembles ne pas connaître les lieux ni les pratiques. Tu viens de l'autre monde pas vrai ?

Je retiens un hoquet de surprise qui manqua de peu de passer mes lèvres. Si Ingald avait eu l'occasion de me dire que je ne devrais au grand jamais révéler mon secret, là c'était loupé. Je tentai de nier. Le garçon rigola.

- Ne t'inquiète pas, je ne te ferrai rien. Fais juste attention de ne pas trop t'affaiblir dans ce monde. Tu pourrais le regretter.

La tristesse paraissait dans ses propos, c'est pourquoi je n'osai pas lui en demander plus. Le garçon me souris avant de se lever et d'atteindre son sac, ou il sortait un pilon et des plantes. Il concocte un mélange avant de la mettre dans une fiole et de me la tendre.

- Un baume. Essaye de l'appliquer sur le miasme quand il commence à s'étendre ou à te faire mal. C'est le même mélange que celui que je t'ai mis.

- c'est gentil.

- c'est le minimum que je puisse faire.

Le garçon se leva avant de me faire signe de le suivre. Sur ses talons, nous traversons la forêt assez rapidement, en parlant de tout et de rien. Ainsi j'appris qu'il s'appelait John, qu'il avait 21 ans contre toute attente et qu'il était venu dans ce monde avec beaucoup de personnes. Sans que ces mots continuassent de passer ses lèvres, je compris enfin ce qui l'avait attristé: il était seul. Je lui avais proposé de nous accompagner, il avait chaudement refusé. Lorsque nous sortons de la forêt, John s'éloigne déjà.

- Attends ! Comment faire pour me repérer ?

- Essayé de trouver la porte de la ville puis une guilde d'aventurier et de faire un appel de brume à tes amis. Moi je ne peux pas sortir d'ici.

Sans rien demander de plus je le remercie encore une fois et je me dirige vers la route de pierre. Lorsque j'arrive assez près de la ville je remarque, à travers de la même épaisse brume que sur le lac, deux imposantes statues guerrières sur l'eau ouvrant sur la ville portuaire. Je commence à m'en approcher, me demandant s'il existe une autre ouverture. Enfin je la trouve, sur la grande muraille de pierres grises.

La porte s'ouvre et je découvre une ville animée pleine de petite maisonnette et de bâtiment plus luxueux. Je continue tant bien que mal à me faufiler entre les personnes avant de me faire attraper par le bras. Là, je découvre Ingald, le visage et le corps plein de sang.

- Qu'est-ce qu'il t'est arrivé !?, demandais-je surprise.

- Cette... ville est... dangereuse..., me dit-il d'une voix presque inaudible tandis qu'il tenait ses multiples blessures ou le sang coulait à flots.

- et les autres !?

- ils...se sont...échappés. Ils...en veulent...à Bell.

Sur ses mots, Ingald s'évanouit dans mes bras. Tant bien que mal je le hisse sur mon épaule pour le soutenir, avant de me rediriger vers la porte que j'avais tantôt emprunté. Une fois passée, je dépose Ingald sur le sol avant de sortir le flacon de pommade de John en espérant que ça fonctionne aussi sur les plaies. Je suis tellement soulagée de voir les blessures se refermer que je constate bien après que je n'ai plus de pommade. Ingald passe avant tout.

Le Monde Magique De MestréaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant