Chapitre 8

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Nous nous échauffons tant bien que mal avec Ailinn pour être dans les meilleurs conditions physiques pour faire un tel vol. Surtout qu'avec la chance que j'avais, il était clair qu'il serais dangereux. Je sors mes ailes et Ailinn pousse un petit cris de surprise.

- Elles sont noirs !?

- Mes ailes ? bah oui pourquoi ?

Ailinn secoue la tête, a priori trop effrayé pour me dire quoi que ce soit d'autres.

Faudra que je demande a Ingald, pensais je. Je me demande si il y a une malédiction qui pèse sur ceux qui ont les ailes noirs ( a priori j'étais pas loin de la réalité)

Tout en regardant mes ailes, il sort les siennes d'un blanc éclatant. Nous nous regardons et d'un commun accord, nous nous élançons dans le ciel. Nous survolons la ville, directement vers l'ouest. Lorsque les bâtiments de la ville finissent par disparaître, une tempête se lève, nous obligeant à redescendre
- Cette tempête n'est pas normal, finis par dire Ailinn.
Je le regarde, étonnée.
- Ce n'est que maintenant que tu t'en rend compte ?
Alors qu'il allait dire quelque chose, je plaque ma main sur sa bouche.
- Chuuuut.
- Qu'es ce qu'il y a ?, me demande t-il en chuchotant.
- J'entends des bruits de pas. D'un très gros animal.
Je le prend par la main pour qu'on aille se cacher un peu plus loin. Peu de temps après, les pas se font de plus en plus proches, dévoilant une créature grande et poilu. Nous retenons notre souffle. Il semble regarder dans notre direction avant de voir un homme crier et courir. Il l'attrape, le casse en deux comme une brindille avant de le mettre dans un sac. Sans doute pour le manger. Ailinn reserre plus fort ma main. Je regarde dans sa direction et vois qu'il est devenu presque transparent. Il tremble comme une feuille, alors je resserre ma prise pour le rassurer. Soudain il pousse un petit cris étouffé. Je me retourne presque directement. C'est alors que je découvre de grand yeux rouges avec une pupille dilatée. Et ils nous regardaient. Ailinn était déjà en train de pleurer, regrettant que sa vie sois aussi courte. Alors que le monstre tendait la main vers nous, je sortis ma flûte et commença à en jouer. Le monstre ne sembla pas ce calmer mais plutôt se boucher les oreilles. Si ce n'était pas la réaction que j'attendais, celle là m'allait aussi. Je tira Ailinn dans la direction opposée à la créature en slaloment entre les arbres. Si à un moment donner Ailinn trébucha, ça ne l'empêchait pas de se relever directement et même de me tirer pour que j'aille plus vite. Il avait l'air lui aussi habitué au parcours en forêt, c'est pourquoi nous nous lâchons la main et continuons à courir séparément pour permettre que nous exploitons au maximum le terrain. Lorsque les bruits de pas s'étouffent enfin, nous nous arrêtons pour reprendre notre souffle. Ailinn me souris à pleine dent avant de mettre ses mains devant sa bouche pour retenir un fou rire, sans doute nerveux. Après quelque minutes de marchés, le ciel se dégage enfin. Alors nous reprenons notre envol.
- Et un danger d'esquiver et un !
Rappelez moi de ne jamais redire cela.

À peine avons nous atteint la bonne hauteur de vol que des espèces de ptérodactyle nous foncent dessus, leur long bec empli de dent aiguiser. Ailinn panique et descend en chute libre. Je fais alors pareil, considérant que c'était le plus sûr. Bien sûr, eux n'allais pas nous laisser tranquille. Je range mes ailes pour ne pas les abimer et je me retourne. Je tend ma main devant moi, met l'autre sur mon avant bras pour éviter qu'elle ne bouge et vise les ptérodactyles. Je commence à réciter une incantation et cette fois ce sont des anneaux rouge et noir qui apparaissent, signe d'une magie de feu et de ténèbres. C'est alors que je vois une espèce de queue remonter au niveau de ma taille. Je perd le fil de ma concentration et je lance une flamme qui aurait sans doute été plus grande. Si elle ne blessa pas les ptérodactyles, elle leurs fit un peu peur. Ils partent dans la direction opposée, au moins pendant quelque temps. Je continua ma chute libre, à peine arrêté par les branches avant de m'ecrasé sur le sol. Je me rend assez vite compte que je ne peux pas bouger. Ailinn apparais soudainement près de moi.
- Surtout ne bouge pas, je vais te soigner.
- Tu sais faire ça ?, demandais je avec beaucoup de mal tandis que ma cage thoracique semblais appuyer sur mes poumons.
- Oui, ceux qui ont des facilités magiques avec l'élément de la nature peuvent pratiqué la médecine magique.
- Ça peut être pratique avec moi qui est tendance à le blesser, dit je avant de partir dans une quinte de toux.
- Arrête de parler si tu veux pas que tes côtés casser finissent par se loger la ou il ne le faudrait pas.
Je m'exécute sans broncher. Ailinn pose ses mains au niveau de mon ventre et de ma poitrine. Je rougis. Voyant que j'avais arrêté de bouger, il lève les yeux vers moi et découvre mon visage rouge.
- Désolé, bafouille t-il.
Il commence à réciter une incantation que je n'avais jamais vu et de la chaleur se déverse dans mon corps. Lorsque je tourne mon visage dans la direction d'Ailinn, de longues cornes blanches avait poussé sur le haut de son crâne, un papier était attaché sur son front cachant des yeux de chat jaune vif. Il était habiller d'un kosode blanc et d'un kimono de la même couleur maintenu par une ceinture bleu ainsi qu'un long haori noire à fleur rouge qui reposais sur ses épaules. Ailinn évitait explicitement mon regard. Le sang me monta à la tête et je m'évanouie.

Le Monde Magique De MestréaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant