Chapitre 13

10 1 0
                                    

Ingald paya la maisonnée, avant de m'entrainer par la main jusqu'au lieu de rendez-vous qu'il avait dû fixer avec Nyalen et Ailinn. Lorsqu'on les aperçoit enfin, ils sont blancs comme des linges.

- Qu'est-ce qu'il se passe ici ?, finit par demander Nyalen.

- Rentrez d'abord et on en parlera après, répondis simplement Ingald.

Il referma la lourde porte derrière nous. La maison était remplis de meubles rustiques en bois. Pas d'un grand confort serte mais visuellement parlant, cétait beau car les motifs étaient très travaillés. Nous nous dirigeons vers la salle à manger. Ingald ferme les grands volets et la fenêtre ; avant de s'assoir.

- Les femmes ne sont vus que comme des objets, lâchent t-il.

- Attends refait là., demandé je pas sûr d'avoir bien compris.

- Les femmes ne sont vues que comme des objets. Tu l'as bien vu à l'auberge Mizumi.

- Il t'est arrivé quelque chose là-bas ?!, s'exclama Ailinn.

- Pas particulièrement, répondis je en me frottant la tête.

- On ne va pas séterniser ici alors, répondit Nyalen.

Nous acquiesçons tous en silence. Il était trop tard pour partir aujourd'hui mais demain, nous partirons. Lorsque je me réveille le lendemain, tout le monde dort encore. Trop curieuse pour rester à attendre, je me dirige à l'extérieur pour continuer de visiter le paysage. Certes les personnes nétaient pas accueillantes mais la ville était magnifique ! Tandis que je me balade dans les rues de la ville, je découvre un petit garçon avachi sur le sol. Je m'approche de lui.

- Tout va bien ?

Le garçon relève la tête dévoilant d'étrange marque rouge sur le côté de son visage. Il ouvre la bouche avant de la refermer. Il me repousse alors gentiment de ses mains frêles où je trouve des écritures de la même couleur ainsi que sur ses jambes. Alors que je regarde le garçon fixement, quelque chose de lumineux m'attire l'il. Il a une chaine attachée au niveau de son pied droit.

- Tu es retenu prisonnier ?

Le garçon me regarde attentivement, avant de cacher la chaine au niveau de sa jambe et acquiesce.

- Tu veux que je te libère .

- Ne fais pas ça !, fini t-il par dire, d'une voix presque inaudible et remplie de tristesse.

- Pourquoi ? Tu ne veux pas ?

- Ce n'est pas ça, mais tu auras des problèmes grande sur !

Cet enfant était tellement mignon ! Qui était le monstre qui avais attaché ce garçon d'à peine 8 ans à l'extérieur ?! Je sortis ma dague, avant de mettre ma main sur la bouche du garçonnet, qui prit de panique, avait failli alerté le voisinage. Quand il se calme un peu, j'enlève ma main de sa bouche et je m'accroupis au niveau de sa chaine. Je la tends bien avant de mettre un coup de lame dedans. Bien évidemment cela paressait beaucoup trop simple pour que cela fonctionne. Je me concentre en mettant de la magie dans la lame, de préférence autre que de la magie obscure pour ne pas m'attirer les foudres d'Ingald une fois de plus. Je me concentre tellement fort sur me lame remplis de sceau rouge vif que je ne sens pas l'enfant se crisper. Alors que je mets un coup de lame précise de toutes mes forces dans la chaine, cette dernière se brise. Lorsque je me relève et me retourne, je découvre un gros chien devant nous, montrant les dents. Oups. Il charge une première fois et je pousse de toutes mes forces l'enfant, permettant qu'il ne se trouve pas dans la direction de la large mâchoire du chien, même si ce ne put être le cas pour moi. Par réflexe pour protéger ma gorge, je mets mon bras. Le chien me le mord tellement fort, que je tire une grimace et que j'entends même mes os craquer. Tandis qu'il me tient fermement le bras, j'entends l'enfant pousser des petits cris. Il risque d'ameuter le voisinage si je ne fais pas vite ! Je tente le tout pour le tout et sors ma flute. Je me concentre tellement fort pour rejouer la partition qu'avait faite le mandragoras que je ne me rends pas compte tout de suite que le chien lèche désormais ma blessure et que le garçon s'était calmé. mon entrainement avait porté leurs fruits ! Je caresse rapidement la grosse tête poilue avant de prendre le gamin par la main et de le ramener à la maisonnée où on réside. Lorsque j'ouvre enfin la porte, Ingald ne remarque pas tout de suite l'enfant mais plutôt mon bras en sang et cabossé. Une large morsure se dessinait sous ma peau, agrémenter de peau arracher. Il me tira mon bras en bon état avant de remarque en bout de route le garçon aux grands yeux verts qui le fixe du regard. Ingald, qui en avait marre de se faire dévisager, prit plutôt l'enfant à contre cur. Je pus alors me diriger vers la chambre d'Ailinn ; de laquelle s'échappaient d'énormes ronflements. Je poussai la large porte de bois de ma main indemne. Ailinn était relativement pâle, et son visage était cadré par ses cheveux bruns qui étaient pleins d'épi. Je m'approchai de la masse ronflante, avant de m'asseoir dans le coin du lit, près de son abdomen. Il bougea légèrement avant de se retourner et de se remettre dans un sommeil tout aussi profond. Lorsque je le secoue enfin parce que le sang commençait à couler d'une telle façon que j'aurais incessamment sous peu finis par perdre tout mon liquide vital, Ailinn me repousse d'un revers de la main. Il était sans doute pas du matin mais mon cas urgeait. Je le secouai une nouvelle fois, cette fois avec un peu plus de succès. Il ouvre d'abord les yeux sans réellement comprendre ce qui se passe. Cependant lorsqu'il voit la serviette immaculée de sang, il sursaute et se penche directement vers mon visage devenu livide. Il enlève mon pansement de fortune, me laissant une grimace s'installer sur mon visage avant de m'ausculter. Ce fut à son tour de faire une grimace fasse à l'ampleur de ma blessure. Il semble me faire une tartine de reproche cependant sa voix semble à des kilomètres et je l'entends a peine. Il me presse mon bras, ce qui me ramène vaguement sur terre, avant de chercher une aiguille et du fil pour recoudre ce qui est possible. Mon bras est tellement anesthésié par la douleur que lorsqu'il plante l'aiguille brulée auparavant dans ma chaire à vif, je ne sens rien. Il me recoud ainsi de façon rapide et précise, comme s'il avait l'habitude de ces mouvements. Il approche sa bouche de ma plaie pour couper le fil. Il me met ensuite ce qui pourrait ressembler à une manche pour éviter que ma plaie ne s'infecte. Étrangement, lorsqu'il me l'a met, j'ai l'impression que la douleur a disparu. Je le regarde étonné.

- Ne tinquiète pas, j'y ai insufflé un sort de soin, me dit-il simplement en haussant les épaules et en me faisant un petit sourire en coin.

Je le remercie chaleureusement pour tout ce qu'il fait et en échange il m'embrasse le haut de crâne. Mon bras réparé, je me dirige vers le garçon que j'avais abandonné tantôt. Connaissant Ingald, il venait sans doute de martyriser le pauvre nouvel arrivant. C'est pourquoi je fus merveilleusement étonné lorsque je découvre Ingald entrain de frotter la tête de l'enfant, ce dernier allongé paisiblement sur ses genoux en train de dormir. Maintenant que j'y pense, même s'il était sévère avec nous, avec moi surtout, en fin de compte il ne faisait jamais rien de méchant et sinquiétait surtout pour notre santé. Je mapproche d'eux doucement. Ingald se retourne avant de tapoter un morceau du canapé libre à ses côté. Je m'assois à côté de lui.

- Alors ton bras ?, me demande-t-il calmement.

- Rien de grave j'imagine, répondis-je pour toute réponse.

- J'espère pour toi !

Je rigolai doucement pour ne pas réveiller le garçon.

- Et lui ?, demandais-je le montrant du doigt

- Bell La'ard.

- Oh c'est un joli prénom Bell.

- Oui, me dit Ingald en souriant. Bell vient de la forêt enchantée. Ce qui explique ces marques sur son corps, le fait qu'il a été enchainé et surtout, ses longues oreilles, me dit-il en décalant une touffe de cheveux.

Je pousse un petit cri d'émerveillement face aux oreilles aussi blanche que son teint, un peu plus longues que les nôtres et se finissant en pointe.

- Dit... On peut l'emmener avec nous ?, demandai je.

- On ne peut pas...

- Je ne le laisserais pas ici en tout cas

Le Monde Magique De MestréaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant