Chapitre 3

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Lorsque je me réveillai le lendemain, Ingald n'était déjà plus là. Je me levai difficile du canapé où je m'étais endormie je ne sais plus quand. J'avais maintenant des courbatures sur tout le cou, les épaules et les bras, que je masse tout en faisant le tour de la maison. Ingald rentra par la porte d'entrée quelques minutes après que je sois passé devant.

- Enfin réveillée ? Tu es prête pour ton entraînement ?

Si je ne savais pas à quoi m'attendre, ça ne m'empêcha pas d'acquiescer quand même. À la suite d'Ingald, nous nous installons à l'orée de la forêt.

- J'hésite à t'apprendre avant tout le combat à l'épée pour que tu puisses te défendre mais c'est en forgeant que l'on devient forgeron.

-... Et ?

- Crève en gros.

- D'accord c'est sympa.

- L'entraînement d'aujourd'hui consistera en du parcours. Interdit de s'approcher de tout monstre, tu dois seulement essayer de me toucher. Dès que t'y arrive on passera à ton entraînement à l'épée et après, et seulement après, tu pourras t'approcher de tes «créatures bien-aimées».

Ok. C'était reçu 5 sur 5.

Ingald sautille sur place pour se réchauffer, je fais pareil et soudainement, il se met à courir. Je pars bien après. Déjà, je ne le vois plus. Il saute avec aisance au-dessus des rondins de bois alors que moi je suis obligé de me hisser. Nous arrivons très rapidement, enfin lui surtout, au point d'arrivée que nous nous étions décidé.

- Tu es vraiment nulle, me dit-il quand j'arrive enfin à son niveau.

- Qu'est-ce que tu veux, on n'est pas tous croisé avec des singes acrobate, répondis-je d'un ton sarcastique ce qui le fit sourire.

- Allez on inverse. C'est à toi de courir sans que je te touche. Si par hasard je t'effleure, et je dis bien par hasard même si nous savons tous les deux que je vais te toucher, tu devras faire 10 pompes, 10 tours du jardin, 100 sauts à la corde et soulevé 10 fois l'épée la plus lourde de ma collection. Bien entendu je te laisse 10 secondes d'avance.

Que c'est généreux de sa part.

Je sautille sur place comme l'avait fait Ingald tantôt; puis je me mets à courir. Je prends un chemin légèrement différent pour ne pas avoir à tomber sur les rondins de bois, histoire de gagné du temps. Cela n'empêche pas Ingald de me rattraper presque juste après qu'il soit parti. Il me touche du bout des doigts. Tandis que je m'arrête épuisée par le peu que je venais de faire, Ingald ne sembla pas le moins du monde épuisé.

- J'espère que tu es prête pour l'exercice.

- Euh. Non ?

- Tant pis.

Je m'en doutais. Lorsque nous arrivons dans la maison, Ingald me lance ce qui ressemble à une gourde. Manchot comme je suis, je me demande encore comment j'avais fait pour l'attraper sans la faire tomber. Je me désaltère avant de commencer son entrainement. Aucune chance que je tombe d'épuisement. Pas devant lui. J'avais ma fierté quand même ! Les 10 pompes furent plus ou moins faciles car j'avais l'habitude de les faire en sport. On ne peut pas en dire pareil des 10 tours de terrains.

- Tu veux abandonner ?, me demande-t-il en rigolant.

- Pour que tu te moques de moi jusqu'à la fin de la semaine ? Non merci, répliquais je essouffler et toute rouge après les tours de terrain.

Je pris la gourde que je finis à contre cur avant d'aller chercher la corde en lin qui me servira de corde à sauter.

- Tu dois le dire à voix haute.

- Ouais ouais.

J'enroule la corde autour de mes mains et commence à sauter.

- UN, DEUX, TROIS, QUATRE, CINQ, SIX, SEPT, HUIT, NEUF...

~10 minutes après.~

- QUATRE-VINGT DIX-HUIT, QUATRE-VINGT-DIX-NEUF, CEEEEEEEEEEENT

Je m'étale sur le sol. Ingald s'approcha de moi avec un sourire démoniaque en soulevant l'épée d'une seule main. Je fais les gros yeux.

- Dis-moi que c'est une blague.

Il rigola.

- Ce n'est pas possible, tu es croisé avec un monstre !, m'exclamai-je

- Toi aussi il faudra que tu puisses la soulever, au moins à deux mains, si tu veux pouvoirs te défendre face aux monstres.

Les monstres. Mes biens aimés. Juste à leur mention je sentis un élan d'adrénaline remplacer le sang dans mes veines. Ingald dépose l'épée à mes pieds. Je me frotte les mains pour les réchauffer avant de les mettre de chaque côté de la garde. À la une, à la deux et à la trois ! Je tente de lever l'épée, mais cette dernière se leva à peine du sol.

- Attend tu rigoles ? Comment tu fais pour porter ce truc ?

- Tu vas voir, me dit-il en me faisant un clin d'il.

J'étais sûr qu'il avait utilisé une magie pour la rendre plus légère... si ça existait bien sur. Je retentai de lever la grosse épée. Elle sembla se lever un peu plus haut.

- Ingald ! Ingald ! Regarde ! J'y suis arrivé, m'écriai-je enfin.

- C'est bien, tu as réussi à la porté une fois après 45 essaie.

Je reposai l'épée sur le sol, avant de la relever. Elle me paraissait beaucoup plus légère ! Je pus sans trop de problème la levée 8 fois de plus.

- Bon laves-toi, mange deux trois trucs et va te coucher, on recommence demain.

Maintenant que j'y pense, je n'ai pas vu de douche. Je le questionnai du regarda.

- Mais non ne t'inquiète pas, je ne vais pas te regarder pendant que tu te laveras dans la rivière ! Et puis même si je le voulais, qu'est-ce que tu veux que je mate, tu es plate !

Non monsieur. Je fais du C, pensais-je. Il rigola en voyant ma tête puis me balança des vêtements à lui.

- Tiens, ça sera plus simple pour te déplacer dans la forêt, me lança-t-il avant de rebrousser chemin.

Je regardai les vêtements qu'il venait de me donner. C'était les mêmes que les siens; un espèce de t-shirt col roulé sans manche en coton noir, un pantalon de la même couleur, bouffant jusqu'au genou puis collé aux jambes avec des lacets. Je regarde autour de moi pour être sûr qu'il n'est pas dans les parages avant de me déshabiller. Je rentre dans l'eau glacer ou se reflète les étoiles et les trois lunes dans le ciel. J'arrose ma nuque avant de plonger dans l'eau et de nager. Les poissons s'écartent à mon approche. Soudain, sur la rive, je vois une petite boule de poils. Je me lève, sors de l'eau, m'habille et prend mes deux dagues. Alors que je me retourne pour essayer de voir où se trouve l'animal que j'avais vu, je ne remarque plus rien. Il avait disparu.

Le Monde Magique De MestréaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant