Chapitre 14

16 1 0
                                    

Peu de temps après, l'enfant se réveilla. Il regarda d'abord Ingald avant de tourner la tête vers moi. Bell se lève d'un coup, trébuchant au passage. Il s'approche inquiet vers mon bras pour enfin constater que la blessure était désormais cachée par un bandage. Ingald, qui avait regardé le manège frotte la tête du garçonnet.

- Si tu commences à t'inquiéter pour chacune des blessures que cette idiote se fait, tu risquerais de mourir jeune, rigola Ingald.

Bell ne compris pas où il voulait en venir, tandis que moi je fis la moue. Ingald m'embrasse alors le haut de mon crâne avant de faire nos derniers sacs. Le garçon se jette alors contre ma taille.

- Il ne fallait pas me sauver, vous allez vous faire tuer !, commença t-il en hoquetant.

- Ne t'inquiète pas pour nous, on en a vu plein des situations étranges. Et puis on a décider de te ramener chez toi.

Le garçon allait dire quelque chose ; je lui mis la main devant la bouche. Le problème qui se dessinait réellement concernait le fait qu'il serait reconnaissable si nous sortions dans la rue. Je lui fais signe de se mettre sur le canapé et de ne pas bouger le temps que j'aille chercher quelque truc pour le rendre un peu moins reconnaissable. Et c'est avec un mélange de bandages sur ses marques rouges et de vêtement de filles, que Nyalen me donnait, que nous avons habillé un Bell retissant. Le garçon était en effet méconnaissable, et Ingald ne manquait pas de le charrier. Lorsque toutes nos affaires étaient prêtes, nous les mettons sur notre dos et ouvrons la lourde porte en bois massif. Le soleil est déjà haut dans le ciel et m'ébloui. Les voix s'élèvent, la foule est déjà bien présente. Bell vient glisser sa main dans la mienne, je lui réponds par une pression douce. Lorsque tout le monde est sortis, Ingald referme la porte et nous fait signe de sortir de la ville tandis que lui se dirige vers la guilde. Ailinn passe devant, inquiet. Après ce qu'avait dit Ingald hier, il avait peur qu'il nous arrive quelque chose et qu'il ne puisse pas se défendre. Nous défendre surtout. Et vous savez quoi ? Il ne faut jamais pensez trop pessimiste sinon les malheurs vous tombent dessus. À peine avons-nous tourné dans une rue pour rejoindre l'extérieur de la ville fortifié que le chien de tantôt nous tombe dessus. Bell, qui me tenait alors toujours le main, finis par se crisper. J'essaye de le rassurer mais malheureusement l'énorme animal n'est pas décide à nous laisser passer. Nyalen, qui avait des gênes canines, s'approcha doucement de gros chien qui sembla se calmer à son contact. S'il y avait que l'énorme chien, nous aurions pu finir notre route plus ou moins tranquille, mais le propriétaire, ameuté par le bruit, cria un « au voleur » qui alerta le reste de la ville. De nombreux mages ; dont ceux où j'avais vu la veille se trouvaient désormais devant nous. C'est dans un sortilège compliqué et grouper qu'ils lancèrent les hostilités ; défendus de justesse par des sortilèges barrières maintenu par Ailinn et moi-même le temps que Nyalen fasse apparaître un animal assez rapide pour nous enfuir. C'est deux lindwurns, des animaux proches de la panthère et appartenant à la famille des raptors, qui apparurent devant nous. Nyalen déposa Bell sur le dos d'un des animaux, s'installa à son tour avant d'élancer l'animal dans sa course. Nous montons sur le dos du second animal, entre deux vagues de tires, qui s'élançons alors à son tour. Nous prenons rapidement de la vitesse et les boules de feu qui s'éclataient autour de nous ; n'étaient plus que souvenir lorsque nous passons par la porte des murailles. Ingald s'approcha de nous sur le même animal.

- J'imagine que j'aurais dû vous dire de ne pas vous faire remarquer, dit-il lorsqu'il s'approcha à notre hauteur.

- Ça aurait servi à rien, tu sais bien ; répondis je ai moitié en rigolant.

Nous nous écartons alors de la ville fortifiée en passant par la forêt. Lorsque nous sommes plus à la vue de personnes; nous nous arrêtons enfin.

- Quel est le chemin le plus rapide pour te déposez chez toi ?, demandais je alors.

Bell me regarda avant de parler.

- En passant par la montagne. Il faudrait cependant allez voir la sorcière pour qu'elle ne nous joue pas des tours et que nous puissions rejoindre la porte de la forêt magique. De là, il devrait m'être assez simple de retrouver le chemin pour atteindre mon village.

- Et où se trouve la maison de cette sorcière ?

- Bien plus loin que la ville de Cortis, le royaume de Mestréa et celui des Dieux, répondit Ailinn.

- Ouah, j'imagine que ce n'est pas à coter, finis par dire Nyalen.

- Cela reste au moins sur la même planète ?, demandais-je sur le coup.

Ingald me regarda étrangement l'air de dire « tiens tu es bien placer pour parler ». Je l'ignorai.

- Il n'y a pas d'autre chemin ?, demanda alors Ingald.

- Qui nous permette de survivre ? Non. Déjà cette route est très dangereuse., avoua Bell.

- Tiens danger c'est mon deuxième prénom !, dis-je avec une pointe d'amusement dans ma voix.

- En même temps tu es un danger public Mizumi, lança Ingald.

Nyalen gloussa.

- Vous avez fini vos querelles d'amoureux ?, chuchota Nyalen assez pour que nous seuls l'entendions.

- On n'est pas ensemble !, s'écria Ingald le feu aux joues.

Ailinn et Bell se retournent dans notre direction ; Nyalen explose de rire.

- Oui si tu le dis Ingald. Toujours est-il que je te crois pas.

Je me sens affreusement embarrassée mais la voix ne sort pas de ma bouche lorsque je veux me défendre. C'est sans doute le manque de repartis dont je faisais preuve qui alerta mes compagnons. Ailinn s'approcha de moi, avant de me tirer un peu pus loin en criant un « bougez pas » aux autres. Lorsque nous nous sommes éloignés, Ailinn enlève mon bandage, découvrant une peau où suintaient des gazes noires.

- Oh mon Dieu, s'exclamons-nous à voix bases en même temps.

- J'imagine que ça préserve rien de bons, continuais-je.

- Pas vraiment, finit-il par dire.

Un blanc s'installa entre nous deux, attendant la suite de son pronostique.

- Comment ça a pu en arriver là ?, finit t-il par dire à voix hautes.

- Je ne sais pas.

- Tu ferrais une allergie à ma magie ?

- Pourtant la dernière fois que tu m'as soignée je n'ai pas réagi comme ça !

- Peut-être mais j'avais utiliser une magie pendant un court lapse de temps alors que la tu as été en contact toute la journée avec !

- Je ne pense pas que ça soit dû à ta magie ; mais plutôt a la mienne, finis je par dire.

- Pourquoi ?, me questionna-t-il.

- Regarde les miasmes noirs qui s'élèvent. Je pense que ça pourrait expliquer beaucoup de choses.

Je repensai à ce qui m'étais arriver la dernière fois que j'étais tomber de l'arbre. J'avais eu un flash comme si j'étais retourner dans ma chambre. Et si l'utilisation de ma magie des ténèbres pouvait avoir une influence sur ma présence dans ce monde ? Ailinn me regardait maintenant étrangement mais je ne pouvais pas lui dire le fond de mes pensées ; pas moins qu'à Ingald qui savait tout de moi. Je lui souris.

- Cooomme siiiii, dis-je en rigolant pour masquer ma crainte.

Ailinn n'était pas dupe, je le savais. Mais il ne dit rien, avant de me frotter la tête.

- Ne t'inquiète pas, nous serons toujours avec toi, finie t-il par dire lorsqu'il me dépassa pour rejoindre les autres.

Les larmes me montèrent aux yeux avant de s'écouler doucement de chaque côté de mon visage. Je les frottai d'un mouvement de mon bras en bon état avant de remettre les bandages sur ma blessure. Même si je pouvais être allergique a sa magie, comme me l'avais dit Ailinn ; les bandages, en plus de me soulager, cachaient les miasmes. J'espérais de tout cur qu'Ailinn n'allait pas en parler avec les autres. Lorsque tout fut remis correctement, je respirai un bon coup avant de m'élancer vers les autres. Mon but désormais ? Faire en sorte que personne ne remarque mon secret.

Le Monde Magique De MestréaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant