22. BGR - PROBLÈME DE VIE (9).

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Black Girls Rock !

Oui effectivement, les femmes noires déchirent !

D'abord j'aimerai savoir comment s'est passée votre rentrée ?

Vous êtes en quel classe ?

Ça se passe bien ?

Pour ma part ça démarre bien et à la fin de l'année j'ai le bac Français et Sciences (je suis en 1ES *sorry de vous raconter ma vie 😳*)

Maintenant voici un témoignage qui m'a particulièrement émue. Voici ce qu'elle confie à Black Girls Rock :

"Attiré par la violence quand on est née dans le sang"

«Bonjour tout le monde alors je préfère rester anonyme, car je ne veux pas que vous me prenez en pitié car j'ai j'ai moi même pitié de moi.

Je suis congolaise, haïtienne et afro-américaine. Je suis née à Port au Prince en Haïti. Ma mère est metisse et mon père est très noir ce qui fait que je suis chocolat au lait et métisse au soleil.

Ma mère est morte à ma naissance et mon père s'est suicidé quand j'avais 2 ans. Il ne supportait pas la mort de ma mère. Je suis née dans les vices de la rue, dans la crasse, dans le dégoût et la puanteur, vêtue des habits déchirés couverts de cendre et d'odeur horrible des égouts et je marchais pied nue tel un mendiant car c'était ce que j'étais une SDF.

Je volais à l'age de 3 ans pour survivre accompagnée de mes 3 grands frères et ma grande soeur. On voulait voir le sourire sur le visage de notre famille, qu'il soit fière de nous, car ils nous suffisaient de peu pour être heureux.

À 4 ans, je suis atterrie dans un orphelinat, j'étais perdue, je ne comprenais pas pourquoi, qu'elle était la cause et pourquoi on m'avait abandonnée. J'étais misérable et pathétique. Puis un homme et une femme me rendait visite de temps en temps, on disait que c'était mes parents alors j'a cru la directrice de l'école, j'étais heureuse derrière ma tristesse et ma haine. Mais il ne savaient pas que je vivais l'enfer et l'atrocité à l'orphelinat.

J'étais une esclave, j'étais battue, humiliée, rabaissée et on me forçait à faire des spectacles anodins et sales et ils prenaient plaisir immonde à m'humilier, me déshabiller devant tout le monde et me tabasser.

On me crachait dessus, j'étais le clown , la serpillière , la bonne de tout le monde et la convoitise des hommes. Les hommes prenaient un plaisir malsains à m'humilier, à me toucher avec leurs mains sales et ils me designaient pour être leur jouet. Je voyais dans mes yeux d'enfant l'horreur des hommes et des femmes.

On me répété sans cesse : " Tu n'es qu'une chienne " , " tu finiras les jambes écartées dans la rue " ," salope ! " , " tu n'auras jamais d'avenir " , " personne ne t'aime " , " tu es laide , moche et crasse et tu ne sers a rien ! "" dieu te supprimera de ce monde car tu mérite d'être souillée tel un chien ! "

À 4 ans j'ai encaissé tous ses mots violents. Je faisais la petite fille forte. Je vivais pas, je survivais. Je ne pleurais jamais, mais je priais que Dieu me vienne en aide pour mes péchés , je n'avais aucune raison d'exister alors j'ai commencé à faire des conneries, pour me tuer et ou que quelqu'un le face à ma place.

J'entendais des balles provenant des rues à travers les murs de l'orphelinat , des cris sanglants et agonisant , c'était confrontation entre les pauvres et les riches , des coups d'états et problèmes politique. Je me cachais sous les tables et je hurlais en silence. Les enfants de moquaient de moi , ils me disaient que j'étais tarée et pauvre merde ! Que j'étais née d'un viol et que mes parents ne m'aimaient et que c'était pour ça qu'ils étaient morts.

BLACK GIRLS ROCK !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant