Chapitre 6: Émotions

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Je n'ai pas dormi de la nuit.

Et pourtant, je suis obligée d'aller en cours, comme d'habitude.

J'ai passé la nuit à cogiter.

Je crois que je n'ai pas le choix.

Si Théo m'abandonne, ces pestes me pousseront à bout. Encore pire qu'à l'heure actuelle (c'est dire).

J'ai d'abord trouver ça horrible de sortir avec quelqu'un sans avoir de sentiments pour lui, et je le pense toujours.

Mais, dans le cas présent, il n'a pas de sentiments pour moi et je lui ai bien fait comprendre que moi non plus, donc personne ne souffre tout compte fait.

Je vais accepter sa proposition, ce sera mieux pour tout le monde, et même sûrement pour moi...

J'arrive dans la cour.

Ma décision est belle et bien prise.

J'espère ne pas croiser cette peste d'Inès, car c'est de loin la pire de toutes. Les autres ne font que la suivre, même si elles sont très cruelles aussi.

Et bien sûr, comme tous les matins, elle est là à m'attendre, juste devant le portail.

Inès - "Mais tu n'as pas dormi de la nuit ou quoi t'as vu ta tronche ? Le maquillage ça existe quoi que ça serait du gaspillage sur toi parce que ça arrangerait peut-être ta gueule et encore mais ça ne te fera pas maigrir !"

Cette fois, elle est allée trop loin, d'autant plus que je ne suis vraiment pas d'humeur à supporter ça.

Moi - "MAIS T'AS VRAIMENT RIEN D'AUTRE A FAIRE DE TA VIE QUE DE VENIR M'EMMERDER TOUT LES MATINS ET DE ME POURIR LA VIE MAIS T'ES PAS MIEUX QUE MOI T'ES BIEN PIRE T'ES QU'UNE SALOPE JE PEUX PLUS TE SUPPORTER ALORS MAINTENANT TU DÉGAGE OK SINON...

Inès - Sinon quoi ? Oh mais c'est qu'elle voudrait se défendre ! Déjà tu vas te calmer direct on ne me parle pas comme ça à moi ok ? Et tu vas me faire quoi ? Oh pardon j'avais oublié si tu me tombe dessus je vais mourir écrasée et d'asphyxie ! Je crois que tu as raison je vais te laisser tranquille hahaha !

Toute sa bande - Hahaha !

Et c'est à ce moment-là que j'ai perdu le contrôle.

Je prends de l'élans, et de toutes mes forces, je lui mets une grande gifle qui la déséquilibre. Evidemment, elle fait retentir son cri de pouffe ce qui a pour effet de faire débarquer le surveillant.

Surveillant - "Ça suffit vous deux ! Vous allez directement chez le directeur !"

Nous nous y rendons sans trop discuter étant donné la réputation à propos de sa sévérité.

Nous entrons dans le bureau.

On aurait dit que le directeur nous attendait.

Directeur - "Bonjour. Asseyez-vous jeunes filles."

Je stresse de plus en plus. Je suis terrifiée à l'idée des futures conséquences de mon acte.

Directeur - "Manon, pourquoi tu as giflé Inès ? Tu sais les conséquences que cela peut avoir ? Pourquoi courir ce risque ?

Moi - Je vous en prie elle me mène a bout depuis des jours, je m'en peux plus j'ai craquer mais je regrette je vous promets que ça n'arrivera plus.

Directeur - Inès, qu'a tu à dire ? Qu'est-ce que tu lui as fait ?

Inès - Non ce n'est pas vrai je ne lui ai rien fait c'est elle qui a mis fin à notre amitié sans aucune raison ! Je ne lui ai jamais rien dit après ça !" Dit-elle en me regardant d'un air arrogant.

Directeur - "Je me fiche complètement de vos histoires de copinages ! Je veux savoir pourquoi Manon t'as frappé !

Moi - Elle m'attendait, tous les matins, midi, et soir pour m'insulter et me rabaisser. Je ne pouvais plus le supporter j'ai agi sous l'effet de la colère !

Directeur - Ce n'est pas une raison pour en venir aux mains. La violence dans cet établissement est passible d'exclusion définitive. Mais, après tout, même si je ne te connais pas depuis longtemps Manon, c'est vrai que tu n'as pas l'air d'être le genre de filles à dire ça sans raison, je vais donc vous coller toutes les deux, Inès deux heures et Manon quatre heures. Mais si jamais un tel événement se reproduit vous irez directement en conseil de discipline.

Moi - Merci Monsieur. Au revoir.

Inès - Au r'voir !

Elle s'en tire bien cette garce.

Moi aussi d'ailleurs. Il faut que je réussisse à me contrôler où tout cela va vraiment mal finir.

Je réussi à éviter Inès le reste de la journée en n'allant tout simplement pas à la cantine, car de toute façon je ne fais qu'un acte de présence et du gaspillage, vu que tout fini à la poubelle.

Le soir je suis bien décidée à parler à Théo avec qui je n'ai pas pu discuter de la journée.

Heureusement, on se retrouve à la sortie de la classe.

Moi - "Théo ! Il faut que je te parle !

Théo - Alors, tu as pris ta décision ?

Moi - Oui, et c'est d'accord, je veux bien sortir avec toi, mais on est d'accord que tu n'es pas amoureux de moi ?"

Je préfère m'en assurer car je veux que tout le monde souffre le moins possible dans cette sombre histoire. (Sauf Inès bien entendu.)

Théo - Non, toujours pas depuis hier. T'as pas une très bonne mémoire..." Dit-il en rigolant.

Moi - "Ok, je voulais seulement m'en assurer."

Théo me regarde dans les yeux, s'approche de moi et brusquement me prend par la taille en me collant à lui et m'embrasse.

Je ne l'ai jamais dit ni à lui ni à personne, mais c'était mon premier baiser.

J'attendais ce moment depuis si longtemps, de découvrir cette sensation de l'amour réciproque (et pas à sens unique pour une fois...) mais j'avais tellement rêvé que ça se passe différemment, que je suis terriblement déçue.

Je n'ai rien ressenti à part de la surprise et voir même du dégout, car autant physiquement que mentalement, ce garçon ne m'attire vraiment en rien.

J'espère pouvoir mettre fin à ce cauchemar au plus vite.

Théo - "Allez à demain baby."

6lancieuseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant