J'étais arrivé en cours en avance mais Ruby n'était pas là. Elle n'était pas venue aujourd'hui au lycée parce qu'elle était malade. J'avais décidé d'aller la voir après les cours, pour lui apporter les cours qu'on avait en commun et qu'elle avait loupé et notamment pour savoir comment elle allait. C'était sa mère qui m'avait accueillit et m'avait offert un thé, Ruby dormant toujours.
- Ruby a toujours été énormément paresseuse. Je n'arrive pas à croire que vous avez réussi à me la rendre sociable. Qu'elle parte comme ça en week-end, c'était extrêmement rare voir même impossible.Je lui souris poliment avant de continuer à boire mon thé.
- Alors ? C'est donc vous la petite amie de ma fille ?
Je manquais de m'étrangler face à sa nouvelle question.
- Vous êtes au courant ?
- Quelle mère ignore la vie amoureuse de son enfant ?
- La mienne sûrement, répondis-je ironiquement.
- Vraiment ?
- Dites-vous qu'elle est toujours persuadée que je sors en robe tous les jours.
- Pourquoi ne pas lui dire ?
- Ma mère a manifesté contre le mariage pour tous et ne peut pas s'empêcher de hurler quand elle voit des tatouages ou des piercings.
- Mais une mère accepte toujours son enfant, peu importe qui il est.
- Disons alors que j'ai comme mère, l'exception qui confirme la règle.
Je haussais les épaules, j'avais appris à vivre avec l'hostilité de ma mère. C'était devenu quotidien pour moi de subir ses piques. Jusqu'à l'année dernière je me battais avec ma mère à ce sujet mais maintenant je me battais avec moi-même pour m'interdire de répondre à chacune de ses critiques.
- Maman ? Il y a quelqu'un à la maison ? entendis-je Ruby demander depuis l'escalier.
Sa voix était encore légèrement roque, signe qu'elle s'était réveillée depuis peu.
- Je tiens à te signaler que je trouve ça légèrement vexant que tu ne reconnaisses pas ma voix.
- Sam ?
- En chair et en os.
Elle descendit les escaliers avec précipitation et me sauta dans les bras.
- Tu m'as l'air d'aller beaucoup mieux, ironisais-je.
- Un bon dodo réparateur et ça va mieux. C'est ma maman qui le dit, rit-elle avec une voix d'enfant.
- J'ai l'impression d'entendre parler ma cousine.
- T'as une cousine ?
- Non mais si elle existait elle aurait exactement cette voix là.
Elle me jeta un regard désabusé alors que je me mis à rire bruyamment. Elle était assise sur mes genoux, un simple short de sport et une brassière en guise de vêtement.
- J'ai trop chaud, se plaigna-t-elle.
Il est vrai que depuis ce week-end, les températures déjà suffocantes avaient grimpé en flèche, atteignant des recors. Le bitume fondait sous les roues des voitures et les gens se baignaient dans les fontaines. Certains arrivaient torse nu au lycée et ne mettaient leur t-shirt qu'une fois arrivé dans le hall. Des bouteilles d'eau avaient été également distribué aux élèves pour nous inciter à rester hydraté.
- La chaleur est insupportable. Heureusement que tu as la clim chez toi, souris-je en regardant les palmes ventilateur tourner au plafond. On avait prévu d'aller faire un basket avec les garçons mais on a abandonné l'idée, il fait beaucoup trop chaud et ils demandent aux gens de réduire au minimum leur activité physique. Du coup on est allé jouer à Mario Kart chez Mathieu. Ce qui me fait penser que demain on a pas sport, donc si tu reviens, ce n'est pas la peine d'emmener tes affaires.

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Tomboy.
Roman pour AdolescentsComment est-ce que ça a commencé ? Je n'en sais rien. Pourquoi ? Je ne sais pas non plus. Et si je l'accepte ? Cela dépend de la situation, hors de chez moi, je suis à l'aise avec mes parents je le cache. Ne dites pas que je suis lâche, vous serez e...