The Big Bad Vampire [BP]

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" Je décidai qu'aller prendre l'air quelques heures sous la pluie devrait réussir à me calmer."

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1 heure 30 du matin – Pauline.

Je manquai de m'évanouir lorsque je trouvai le corps de Nataniel étendu par terre. Je venais juste de passer le seuil de la porte qui menait à la grande salle après une bataille acharnée contre Raphaël. Je restai interdite, ne sachant comment réagir dans une situation pareille. Je regardai autour de moi, la pièce était totalement ravagée. Le bar était littéralement coupé en deux, la table où se trouvait mon ami était brisée, et le mur côté porte d'entrée n'était pas en meilleur état. Mais que s'était-il passé ?

Je fus sortie de mes pensées lorsque j'entendis un toussotement proche de l'étouffement de la part de Nataniel, il venait tout juste de cracher du sang. Reprenant mon courage à deux mains, je me précipitai vers lui, posant sa tête sur mes genoux avec précaution. Je fus heureuse de constater qu'il était toujours en vie, je ne sais pas ce que j'aurais fait dans le cas contraire.

- Tiens bon, ça va aller, dis-je en tentant tant bien que mal de garder mon calme.

Il essaya de me répondre mais je l'en défendit, il devait garder ses forces au maximum.

- Wow, il n'y est pas allé de main morte, ironisa une voix derrière moi.

Je me retournai et vit Raphaël accoudé sur ce qu'il restait du bar. On aurait dirait que tout cela l'amusait. Remarque, je ne voyais même pas pourquoi ça m'étonnait, c'était un vampire, dès qu'il y avait du sang il trouvait le moyen d'en rire.

- Il y a une trousse de secours derrière le bar, apportez-la-moi s'il vous plaît.

Il me lança un regard exaspéré mais ne bougea pas d'un cil.

- Si je fais ça, le Vampire Suprême risque de ne pas apprécier.

- Non-assistance à personne en danger ça vous dit quelque chose ?

- Ce n'est qu'un humain.

- Et alors !

Il souffla puis se décida enfin à bouger, d'un pas le plus lent possible. Il le faisait exprès ou quoi ? Je ne fis pas attention à ses gaminerie et reposai mes yeux sur le blessé, il était vraiment mal en point. Si je ne faisais rien, il allait y rester. Je ne m'y connaissait pas vraiment en médecine mais j'avais suivi une formation aux premiers secours au lycée. Ce qui ne m'avait jamais servi jusqu'à maintenant, et qui s'avérait être très utile ce soir. Raphaël revint avec le matériel et lorsque j'ouvris la boîte, j'aperçu mon patron qui était caché derrière la porte de l'escalier qui menait à l'étage. Il tremblait de peur et c'était compréhensible, il avait sûrement assisté à toute la scène.

- Appelez une ambulance, monsieur, lui demandai-je poliment.

Il ne me répondit pas, son regard était pétrifié, comme s'il venait juste de voir un monstre à l'œuvre. Raphaël se moqua de lui tout en lui jetant un téléphone qu'il avait trouvé au sol, faisant semblant de faire preuve de bonne foi.

- S'il vous plaît, il est presque inconscient ! Dis-je plus fort.

À ces mots, il réagit et prit le téléphone avant de faire ce que je lui avait demandé. De mon côté, j'avais commencé à nettoyer les plaies sur son visage en essayant de ne pas lui faire mal, ce qui était difficile car il était totalement défiguré. Mon Dieu, il avait un énorme œil au beurre noir, il y a bien longtemps que je n'avais plus été face à une telle violence.