Chapitre 9 : Linda

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Tandis qu'elle s'avançait vers la maison aux briques rouges, Elizabeth sentit un liquide chaud couler le long de sa main gauche et s'arrêta net. Elle baissa la tête et vit le loup brun la fixer de ses magnifiquement yeux rouge tandis qu'il léchait le sang qui coulait de sa main.

-As-tu peur ? Demanda le loup avec la voix de Matthew.

- Non, répondit-elle.

Soudain, le décor changea. Elle regarda autour d'elle et reconnut les lieux. Il y avait la même forêt étrange et la même pente. Elle vit que le loup n'était plus à ses côtés et le regretta. Elle aurait voulu qu'il reste prés d'elle.

Comme d'habitude, elle monta la petite pente qui se montra à elle et finit par trouver le Penny's Home, toujours à sa place. Elle se dirigea vers le restaurant et ouvrit la porte.

Cette fois, il n'était pas vide, il y avait quelques personnes à l'intérieur en train de dîner. Elizabeth essayait de voir leurs visages mais elle se rendit compte qu'ils n'en avaient pas. Elle passa entre les tables, observant les gens discuter et rire, même sans visages. Elle finit par retrouver sa table habituelle et attendit la venue de Matthew. Une serveuse arriva prés d'elle et lui servit du café, sans lui dire un mot. Elizabeth se sentait mal à l'aise, surtout parce qu'elle connaissait la fin de ce rêve. Elle sentit soudain la main de Matthew sur la sienne et l'observa. Il était toujours pareil, aussi souriant comme s'il ne savait pas ce qui allait se produire.

-Matthew, on doit partir d'ici, lui murmura-t-elle, effrayée.

Elle vit des ombres sortir peu à peu de la forêt : ils n'allaient pas tarder.

-Tout se...

-Non ! Tout ne se passera pas bien ! S'écria-t-elle alors que les conversations s'arrêtaient net et que les personnes sans visages tournaient leurs têtes vers elle.

Elle jeta un coup d'œil à la vitrine et aperçut le même personnage avec son crochet. Une foule émergea derrière lui, menaçante. Elle se leva alors et attrapa la main de Matthew.

-On doit s'échapper, dit-elle en se dirigeant vers la porte arrière. Ils ne doivent pas nous trouver.

Ils atterrirent dans les cuisines où trois cuisiniers sans visages préparaient quelque chose. Elizabeth et Matthew passèrent devant eux et coururent vers la porte prés du réfrigérateur. Elizabeth souffla de soulagement : ils étaient enfin dehors. Mais il fallait s'enfuir loin d'eux.

-Faut se dépêcher Matthew ! Dit-elle en se retournant.

Mais Mattew avait disparu et le décor changea à nouveau.

Cette fois, elle se trouvait seule dans un ascenseur. Une petite musique de jazz résonnait dans l'engin tandis que le compteur indiquait qu'Elizabeth allait arriver au cinquième étage. La boîte de ferraille s'immobilisa et ouvrit ses portes.

Elle sortit et se dirigea vers le couloir qui se présentait à elle. Elle vit la rangée de bureaux collés les uns aux autres mais il n'y avait personne ici. Soudain, elle entendit un cri. La voix de Matthew.

Elle courut en direction de la voix et parvint devant un bureau fermé à clé. Matthew cria encore une fois et Elizabeth donna un coup de pied contre la porte, voulant le sauver. Elle se mit à crier tandis que ses yeux reflétaient l'immense quantité de sang sur le sol...

-Elizabeth !

Elle ouvrit soudainement les yeux, encore choquée, tandis que Matthew la prenait dans ses bras. L'horrible image restait fixée sur sa rétine.

Éternité, Tome 1 : RenaissanceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant