Chapitre 11 : Une famille

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Elizabeth nageait dans un pur bonheur durant les jours suivants. Célia ne sortait pas de son lit car elle se remettait pas encore de la gueule de bois de noël. Elle avait donc passé le reste des vacances à se rétablir dans la chambre. Le jour de l'an arrivait.

- Maman, t'es sûr que je peux te laisser seule ? Demanda Elizabeth qui s'était accroupit sur le lit de sa mère qui semblait déjà aller mieux.

Du moins, elle n'avait plus envie de vomir. Elizabeth lui avait dit qu'elle comptait rester auprès d'elle au lieu de passer la soirée avec Élise. En vérité, Matthew lui avait proposé de passer la soirée chez lui, pour qu'elle rencontre sa famille. Elle stressait énormément mais l'excitation de connaître un peu plus Matthew l'excitait. Sa mère lui avait donné la permission de sortir pour le nouvel an.

-Mais oui, dit-elle en souriant. Je vais beaucoup mieux maintenant. Va t'amuser ! Tu n'es même pas obligé de rentrer demain ! Allez maintenant file, et passe une bonne soirée.

Lui déposant un baiser sur le front, Elizabeth regarda sa mère une dernière fois pour s'assurer de son état. Ses cheveux châtain clair étaient réunis en une queue de cheval difforme et son teint très pâle avait trouvé des couleurs. Son pyjama en flanelle était trop grand pour elle et Elizabeth regretta de la maigreur presque maladive de sa mère. 
Avec un petit pincement au cœur, elle ferma la porte de la chambre et attrapa son sac à dos.

En bas, Matthew l'attendait déjà. Il était posé contre sa moto et observait les poils d'un chat se hérisser à sa vue et celui-ci s'enfuir sous une voiture. Sentant son parfum, il tourna la tête. Était-elle toujours aussi magnifique ?  Elle avait attaché ses longs cheveux bruns en un chignon désordonné mais il trouva cela adorable. La veste noire en cuir de Matthew lui allait à merveille, lui donnant un air faussement rebelle. Elle avait enfilé son jean le plus sexy, celui qui lui mettait les formes en valeurs. Sa chemise à carreau bleu faisait légèrement ressortir sa poitrine et Matthew se mit à sourire à cette pensée mais il ne détourna pas le regard. Elle afficha un grand sourire et se rua vers lui. L'attrapant par les hanches, il la blottit contre lui avant de l'embrasser d'un long baiser fougueux. Elle avait appris à tenir sa respiration pendant presque quarante secondes, ce qui lui laissait pleinement le temps de savourer ce long moment où leurs lèvres fusionnaient. La relâchant, il la déposa sur la moto et lui tendit un tout nouveau casque.

-C'est pour toi, dit-il en la regardant examiner le casque violet. Regarde derrière...

À l'arrière du casque était gravé une inscription : « Future Mme Smith ». Éclatant de rire, elle le mit et l'embrassa encore.

- Merci Mr Mon Futur Mari, dit-elle en le tirant vers lui, alors qu'une vieille voisine mégère les observait depuis sa fenêtre en face.

- On ferait mieux d'y aller, dit-il en regardant la vieille voisine refermer brusquement la fenêtre. Tout le monde est impatient de te connaître.

Il monta devant Elizabeth qui se blottissait derrière lui. Son cœur se mit à palpiter plus vite à mesure que le stress s'installait en elle. Ils étaient impatients ?  Et si elle se ridiculisait devant eux ? Et s'ils décidaient finalement qu'ils ne l'aimaient pas, elle l'humaine ? Elle déglutit maladroitement tandis que la moto démarrait.

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Ils avaient fait vingt minutes de trajet lorsque Matthew se gara devant un immeuble dont la hauteur donnait le vertige. Le bâtiment comportait de grandes fenêtres à chaque étage. Il avait l'air neuf, sans aucune fissure habituellement présent dans les vieux bâtiments de Paris. Elizabeth tourna la tête et aperçu la Tour Eiffel. Elle se tenait là fièrement, comme un comité d'accueil.

Éternité, Tome 1 : RenaissanceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant