Chapitre 7: Déplacement stratégique

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Il y a du mouvement autour de nous. Nous entendons des hommes hurler des ordres, ils cherchent d'où provenait le cri. Ils arrivent, les martèlements de leurs pas se font de plus en plus sonores sur le sol. Me tournant vers Khaled, je lui fais signe de ne plus bouger. Il comprit immédiatement et je n'eus pas besoin de lui dire quoi faire pour qu'il prenne la direction que nous avions convenu en cas d'échec d'intrusion durant le premier plan. En prenant la tête de l'opération, j'avais accepté qu'il prenne la place d'éclaireur tous les vingt mètres environ, de sorte que le premier ayant atteint un point repère attende l'autre et le prévienne en cas de danger.Nous alternerons ensuite les rôles.

Nous progressons rapidement, cela fait quinze minutes que nous avançons ainsi. Aucun danger n'a pour l'instant été détecté, mis à part les soldats que nous avons croisés il y a une dizaine de minutes.Ils sont allés dans la direction du lieu de l'accident, nous prenons de l'avance. Mon frère, malgré sa blessure, avance tant bien que mal et concentre son esprit sur notre objectif. Il ne tiendra pas longtemps en boitant ainsi. 

Passant encore une fois en tant qu'éclaireur, j'espère au fond de moi que l'écurie n'est pas loin.Tout à coup, j'entends un bruit tout proche de nous. Il provenait du jardin de la maison que nous venions de dépasser. Voyant mon frère arriver près de moi, cela ne pouvait pas être lui. Suivant mon regard, mon frère se retourna et s'immobilisa également, espérant découvrir la source de ce bruit. Scrutant l'endroit, je ne vis rien d'autre qu'un potager, un arbre et des poubelles. Soit c'est un potentiel ennemi, soit je suis trop sur mes gardes et j'entends même les feuilles des arbres remuer. La deuxième possibilité me semble la plus plausible.

- Passes devant, j'ai dû rêver, dis-je à mon frère, l'intimant de passer en éclaireur.

Suivant mon indication, il passa devant . À force de répéter cette manœuvre, j'ai pu en déduire qu'il prenait environ dix secondes pour parcourir la distance qui le séparait du prochain abri. En attendant, j'observe les alentours. Nous sommes de plus en plus proches du centre du village, les maisons étant remplacées par des bars ou des épiceries. Arrivant près de mon frère, celui-ci me fait signe de m'arrêter près de lui.

Faille psychologiqueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant