D'Ombre et de Lumière

8) Obtention

Le lendemain, lorsque Leo descendit dans la Salle Commune, il fut surpris de voir tout le monde le scruter d'une étrange manière. Ses amis étaient probablement déjà dans la Grande Salle, en train de prendre leur petit-déjeuner. Le Serdaigle décida de s'y rendre sans attendre, car aucun de ses camarades qui l'entouraient ne semblait prêt à l'éclairer sur les événements. Tout le long de son chemin, il entendit de nombreux chuchotements mais ne parvint pas à prendre connaissance des sujets de conversation. En ouvrant les portes de la salle où ses amis l'attendaient, il fut encore plus surpris de voir peu de monde. Il y avait en particulier peu de Gryffondors, et Leo se demanda ce qui avait causé ce changement. En arrivant auprès de ses amis, il s'exclama :

- Tout le monde se comporte vraiment bizarrement ce matin !
- En même temps, avec ce qu'on a vu hier..., commença Alexandra avant d'enfouir un bout d'omelette dans sa bouche.
- Qu'est-ce qu'il peut y avoir de si important que ça ?
- Manifestement, tu n'es pas au courant, commenta Terry.
- Oui, et c'est pour ça que j'aimerais bien-
- Ton frère est un Fourchelangue, coupa Luna.
- Et tout Poudlard croit que c'est l'héritier à présent, compléta Terry.

Leo les regarda tous les trois, sans trop savoir quoi dire. Ça lui arrivait souvent, ces temps-ci. Il s'assied et se servit dans le plat qui lui faisait face, en se demandant comment réagir. C'était rare, ce genre de compétence. Très rare. Il peut y avoir une explication. Oui, mais laquelle ?

- Ça va, Leo ? s'enquit Alexandra.
- Je ne sais pas quoi en penser, à vrai dire. Il faudra que je lui en parle...

Sa voix manquait de conviction. Il avait la tête ailleurs, à vrai dire. Comment Harry avait-il obtenu ce don ? Ce n'était sûrement pas génétique, pas avec James et Lily comme parents...

Durant les jours suivants, Leo était de plus en plus rarement avec les autres, et passait son temps soit à la bibliothèque, soit à la volière. Le vingt-deux arriva, et avec lui les vacances de Décembre finirent par arriver, et Leo embarqua dans le train qui allait le ramener à Londres. Il avait bien senti que son comportement récent avait beaucoup affecté ses amis, et il s'était senti mal à l'aise au moment du départ. Pourtant, en pensant à ce qui l'attendait, il ne pouvait s'en vouloir. Échapper à l'atmosphère pesante du château allait lui permettre de décompresser.

Deux semaines plus tard

Il se tenait devant les portes du train, qui allaient s'ouvrir d'une seconde à l'autre. Le temps gris de la région ne lui avait absolument pas manqué, et il était heureux de ne pas avoir écouté ses amis français. Bon, en même temps, c'est toujours une mauvaise idée d'écouter Naos. Les vacances l'avaient mis de bonne humeur, et revoir ses amis de longue date encore plus. Mais à présent qu'il était de retour à Poudlard, il était contraint de repenser aux mystères qui l'intriguaient. Il espérait vaguement qu'il n'y avait pas eu de nouvelle pétrification, et que son frère n'avait pas eu d'ennuis.

Au moment où les portes du véhicule s'ouvrirent, le Serdaigle entendit :

- Alors, tu as passé de bonnes vacances, Leo ?

...et n'eut pas le temps de répondre car une masse rousse lui avait sauté dessus et le serrait dans ses bras, manquant presque de l'étouffer.

- C'était horrible, ces deux semaines passées sans toi ! Terry n'arrêtait pas de se plaindre, et Luna avait le nez plongé dans les bouquins ! Tu te rends compte de la souffrance que j'ai éprouvé pendant quatorze jours ?!
- O-Oui, Alex...
- J'étais désespérée au point d'aller voir chez les Poufsouffles, tu te rends compte ?! On a fait connaissance avec cette imbécile de Susan Bones, et ce crétin de Zacharias Smith...
- Le même Smith que mon partenaire en Potions ? s'étonna Leo.
- Effectivement, confirma Luna.
- N'exagère pas, ils étaient très sympas, commenta Terry à l'attention d'Alexandra.
- Tous des blaireaux, de toute façon, grogna Alexandra.
- Arrête avec tes préjugés, on dirait Malefoy, estima Luna.