Annexe 1 : Noël

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Note de l'auteur : Et hop, première surprise ! Les annexes sont des petits chapitres qui peuvent se passer avant, après ou pendant la fiction, et qui ont en général une certaine importance pour l'histoire. J'espère que vous apprécierez, on se retrouve dans deux semaines pour la seconde annexe, et dans quatre semaines pour le chapitre 12 :)

Leo posa ses valises devant la porte immense et boisée puis enleva son bonnet enneigé et se frotta les mains dans le but de se réchauffer. L'hiver était glacial à cette période de l'année, et le garçon aux cheveux châtains n'était plus habitué à ressentir ce genre de température. Une bourrasque le fit frissonner et il ferma ses paupières quelques instants; ses yeux étaient sensibles au vent, et il ne tenait pas à être trouvé par qui que ce soit des larmes sur le visage. Il perçut soudainement un léger bruit presque étouffé par le hurlement du vent, et la porte devant lui s'ouvrit.

- Désolé de l'attente, je suis le seul présent dans le manoir pour le moment. Vas-y, je t'en prie, entre.

Leo n'eut pas le temps de remercier Enaël que déjà celui-ci faisait léviter les malles et avait conduit son ami à l'intérieur.

Le manoir Delacour était situé dans l'enceinte de Beauxbâtons car la famille possédait et enseignait dans l'école. Le domaine était immense, et Leo avait l'impression que Poudlard était bien plus petit, ce qui n'était pas peu dire.

L'intérieur du manoir avait un certain cachet aux yeux de Leo. Les meubles et les murs étaient en bois, et de nombreuses tapisseries pouvaient être aperçues parmi les multiples pièces.

- Comment vas-tu ? s'enquit l'héritier en posant sa main sur l'épaule de Leo.
- Bien, et vous ?
- On s'est beaucoup ennuyé sans toi. Naos se plaignait constamment, et ça finissait par devenir assez ennuyeux.
- Il n'a pas changé, je vois. Vous m'avez manqué, affirma Leo en fixant son meilleur ami.

Pour toute réponse, Enaël rit et lui fit signe de le suivre.

- Quoi, j'ai dit quelque chose de mal ? se défendit le plus jeune.
- Excuse-moi si mon rire t'a offensé, mais non, pas du tout. C'est juste que Naos avait prédit que tu dirais ça. La vie était morose sans toi de notre côté, tu nous as manqué aussi.
- Eh bah, qu'est ce que ce sera quand je reviendrais aux grandes vacances...! déclara Leo avec rire nerveux.
- Il est vrai que l'intervalle sera long... Enfin, pour le moment, tu es là avec nous. Pas besoin de s'inquiéter du futur, il faut que nous profitions de l'instant présent !

Leo soupira tout en poussant la porte de sa chambre temporaire, et demanda :

- Et où est Naos ?
- Avec mes parents. Ils s'acharnent à vouloir faire de lui un maître dans le domaine de la temporalité.
- Ils sont au château, alors ?
- Oui... mais je préfèrerais qu'on reste ici, avoua le jeune bourgeois.
- Comment ça ?

Leo ne savait pas comment prendre la dernière phrase de son ami. Celui-ci se posa contre le mur et regarda par terre. Il murmura :

- Certains camarades préfèrent que tu restes loin d'eux. Je pense que tu le sais déjà, mais ils croient toujours que c'est de ta faute si...

Sa phrase resta en suspens. Leo comprenait volontiers la réaction de ses camarades, mais il se sentait quand même mal.

- Et donc... on est juste tous les deux pour combien de temps ?
- Je dirais environ deux heures. Tu vas avoir le temps de me raconter ce que tu ne m'as pas dit dans tes lettres ! C'était parfois assez succinct, comme par exemple cette histoire de pétrifications...
- ...D'accord. On monte dans ta chambre ? J'ai bien envie de voir si ta collection de bouquins avance...
- Ça me va. Allons-y !

Ils passèrent les heures suivantes à bavarder sur de nombreux sujets différents et à jouer aux échecs. Au moment où Enaël allait remporter la partie, une sonnerie retentit et ses parents ainsi que Naos rentrèrent.

* * *

- Alors, les tourtereaux, vous avez fait quoi pendant que je n'étais pas là ?

Naos se pencha vers eux en disant ça. Enaël sourit et déclara :

- Quelques parties d'échecs...
- Il m'a battu à plate couture, ajouta Leo.
- Juste de la chance...
- Du talent, rectifia Leo.
- Si tu le dis.
- Mais je le dis !

Naos les regarda tous deux et haussa les épaules avant d'annoncer :

- Ton père propose qu'on joue au poker, Enaël. Le professeur Lupin est là, aussi.
- Super, avec Azazel, Gabrielle et Fleur, on va bien s'amuser, ironisa Leo.
- Mon félin n'a pas encore les capacités pour jouer, mais je ne perds pas espoir ! Et tu seras surpris de voir à quel point mes sœurs se sont améliorées, assura le plus âgé.
- Bien, dans ce cas, il ne nous reste plus qu'à descendre au salon.

La partie promettait d'être amusante.

D'Ombre et de LumièreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant