Chapitre 12

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Ce matin j'ai mangé comme un ogre tellement j'avais faim. Mais après cela, bien sûr, je suis allée me faire vomir. C'est devenu ma routine journalière. Aujourd'hui, je n'ai pas cours, car je me prépare à fond pour les qualifications qui sont dans une semaine.En fait, cette semaine à part la gymnastique, je ne ferais rien.Mais tellement que je suis fatiguée, je ne sais pas si j'arriverai à tenir la route. Parce que me lever à six heures pour ne rien manger– puisque je me fais vomir – et ensuite aller courir un footing pendant deux heures, pour ensuite aller faire des abdominaux, et une énorme séance de sport, pour ensuite encore ne rien manger, pour ensuite aller faire de la gymnastique jusqu'à vingt heures voire plus, par jour, c'est crevant. Surtout pour une fille de mon âge.


En ce moment, Yannick a fini de me crier dessus. J'ai perdu déjà deux kilos en une semaine – seulement depuis que je me fais vomir,sinon, ça fait quatre kilos depuis trois semaines -, et quand je vais à la gymnastique, je fais style que tout va bien, que je suis en pleine forme.


Mais en réalité, tout ne va pas bien.


Ce matin, comme tous les matins, j'allai courir avec Diane.


« T'as une petite mine, ça va ?

-Oui, à peu près. Mentis-je. »

Elle n'est pas dupe, mais elle n'insista pas.


Après mangé, on allait à la salle de sport. Yannick nous attendait, bien évidemment.


« Aujourd'hui, vous allez travailler la poutre. Il faut que vous soyez parfaites pour les qualifications. »


Aussitôt dit, aussitôt fait.


On travailla pendant toute la soirée la poutre. Pour une fois, Yannick était calme, il ne criait pas.

A la fin de l'heure, Yannick m'appela :


« Nono, viens voir ici.

J'avançai vers lui.

-Oui ?

-Tu t'es bien adaptée ici, ta famille ne te manque pas trop... ? Fin, tu aimes bien Diane, tout ça ?

-Oui, je l'aime bien. C'est une très bonne confidente, ainsi qu'amie. Je l'aime beaucoup.

(Malgré le fait qu'elle me fait vomir, mais elle m'a beaucoup aidé).

-Et les cours, tout ça, ça va ?

Va droit au but !

-Oui, mis à part les quelques professeurs énervants. Mais c'est la routine.

-Sinon, la gym, les qualifications... Le régime ?

Aïe ! Il avait accentué le dernier mot.

-Bah... Très bien, tout va pour le mieux.

Je me sentais devenir rouge, et me raclai la gorge.

-Pourquoi ? Demandai-je peu rassurée.

-Tu es sous ma responsabilité, Noémie. S'il t'arrive quelque chose, ça retombe sur moi. Alors, je te le répète : Est-ce que ça va ?

Je soufflai, et levai les yeux en l'air.

-Oui. Ça va. Dis-je avec assurance.

Il fronça les sourcils, et se déraidit :

La Gymnastique, une passion. Tome 2.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant