Chapitre 8

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A la fin des cours – vers quatorze heures – je me rendais à la salle de sport pour la gymnastique. Il y a plusieurs salles pour différents sports. C'est pour ça que ça coûte aussi cher.Heureusement, il n'y a que des sports artistiques.

Un homme avec les cheveux gris, baraqué, m'interpella d'une grosse voix, que je sursautai surprise :


« Hé ! La nouvelle ! Viens ici !

Je marchai à sa rencontre.

-Qu'est-ce que tu fais là, petite ? Il me regarda avec des yeux noirs, de haut en bas.

-Je viens pour m'entraîner à la gymnastique... Pourq...

-Ce sont tes heures de travail ? Me coupa-t-il.

-Je ne sais pas. Je n'ai pas eu de papier avec mes heures.

Il soupira.

-Tu t'appelles comment ?

-Noémie.

-Hum... Ton père est venu me voir hier, à ton arrivée. Je vais te chercher tes heures, et commence de suite à t'échauffer. »


Je vais d'abord aller me changer, ce serait déjà un bon point, je pense. Je courus vers les vestiaires. Je me changeai en justaucorps,et me fit une couette haute.


Je courus ensuite dans toute la salle, fit mon échauffement habituel. Je me sentais observée... Et j'avais bien raison : toute la salle s'était arrêtée de travailler, et ils me regardaient tous.


L'entraîneur tapa dans ses mains, et cria :

« Qu'est-ce que vous regardez ? Elle s'entraîne ! Retournez à vos occupations ! »

Il me regarda d'un air étrange.

Avais-je mal fait mon échauffement ?

Il me montra d'un geste la poutre. Je montai machinalement en équerre. Il me montra d'un geste de faire ce que je voulais pour lui montrer où j'en étais. Il n'est pas vraiment bavard...

Je fis des roues, des rondades, la grâce et l'amortie étaient au rendez-vous. Des flips, des saltos, et en sortie, un salto arrière tendu.

Il me regarda, se racla la gorge, puis me demanda :

« Tu pèses combien ?

Ce n'est pas possible ! C'est une tradition !

-Je ne sais pas... Dans les 50 kilos il me semble...

-Hum... Va falloir perdre de la graisse...

Je le regardai avec des yeux ronds.

-Je ne vois pas à quoi ça sert puisque ce sont mes muscles qui font tout le poids.

Ilme regarda d'un regard noir, et s'approcha de moi.

-Tu sais, des fois, il faut savoir se taire. Petite. »


Je passai aux barres asymétriques, au sol, et au cheval. Je n'ai plus jamais revu l'entraîneur.

D'ailleurs, Diane non plus. Parce que je sais qu'elle est dans les mêmes horaires que moi.

Après les heures d'entraînement, j'allai dans le vestiaire, et j'allai dans les toilettes pour aller me recoiffer.

Ce que j'entendais dans les toilettes me fit sursauter.

Je me retournai et criai :

« Il y a quelqu'un ?

Personne ne répondit, mais les bruits continuèrent. J'ouvris toutes les portes, et ce que je vis ensuite, me fit sursautai de peur.


-Diane...? Arrivai-je à peine à articuler.

La Gymnastique, une passion. Tome 2.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant