Comme nuit et jour

Chapitre III: La fugue

« -Zeus ! Zeus ! Ilby...,Ilb'...  est introuvable, cria Apollon.

-Comment cela, elle n'est pas dans sa chambre ?

-Non..., elle est... partie, je ne... sais rien d'autre, continua Apollon essoufflé.

-Comment a-t-elle pu faire ça ?

-Vous savez, grand et tout puissant Zeus ..., vous avez été un peu... dur hier avec elle. Elle était déjà tourmentée par ce qu'elle venait de voir ...

-Elle n'avait qu'à nous écouter et ne pas lire son histoire.

-Vous savez, c'est ce qu'on nous interdit que l'on a le plus envie de faire.

-Mais, elle devrait comprendre...

-Elle est encore jeune, on la force à étudier encore et encore, pourtant elle ne se plaint pas. Mais lorsqu'elle nous pose une question sur son passé, elle n'obtient aucune réponse. Il est normal qu'elle cherche des réponses à ses questions.

-Mais maintenant, n'a-t-elle pas eu ses réponses...

-Peut-être qu'elle ne sait toujours rien de ce qu'elle veut savoir sur sa vie ou son passé. »

Ha ! Enfin libre, la seule personne qui puisse m'aider et me protéger de mon père, c'est bien mon oncle Hadès, puisque tous les dieux « respectables » ne peuvent pas, ou du moins évitent d'avoir à aller aux Enfers. C'est donc dans l'Hadès que je me rends. À vrai dire je suis plus ou moins déguisée, je me suis mise une longue cape à capuche noire doublée de rouge et je monte mon Titus qui est mon plus fidèle compagnon de vol. En moins de cinq minutes je me retrouve devant les portes des Enfers où Cerbère guette les nouveaux arrivants. Je sais que le moindre vivant se ferait tué mais moi, je suis l'une des rares personnes qu'il autorise à rentrer. C'est également le seul à m'avoir reconnu.

Un fois rentrée chez les morts, je redécolle dans les cieux pour ne pas être dérangée. Arrivée devant la grande demeure de mon oncle, je relâche Titus et me présente au garde pour qu'il me laisse entrer, il me suffit juste d'ôter ma capuche.

« -Ha, ma petite Ilby, qu'est ce qui t'amènes ? Dit Hadès au moment même où j'apparus dans son champ de vision.

-Pourquoi ? Pourquoi ça ? Dis-je en montrant le bracelet.

-Tu veux bien nous laisser ? Dit-il à un jeune garçon d'environ mon âge à qui il parlait avant mon arrivée.

-Bien sûr, dit-il.

-Qui était - ce ?

-Tu vas sûrement finir par faire se connaissance.

-Si tu le dis. »

Quelques jours après, alors que je discutais avec mon oncle, quelqu'un vint frapper à la porte.

« -Va te cacher dans le placard Ilby !, dit mon oncle »

Les Enfers étaient très agités. Je compris vite pourquoi. Zeus était là. Hadès me poussa dans un placard qui était en quelque sorte un passage secret. Je suivis le tunnel et arrivai sur Terre. Je ne savais pas où j'étais. J'étais dans une forêt où les arbres mesuraient des dizaines et dizaines de mètres de haut. On entendait au loin une rivière. Mais où précisément ? Je ne le savais pas du tout... Subitement, je vis quelque chose bouger. Je ne savais pas à quoi m'attendre et instinctivement ma main alla se poser sur mon glaive. Au bout de quelques instants, une nymphe sortie d'un buisson.

« -Bonjour Ilby, je m'appelle Féa, c'est Artémis qui m'envoie vers toi.

-Tout le monde sait donc où je suis ?

-Non, et rassures-toi. Elle ne te veut pas de mal mais si tu restes ici, les autres dieux partis à ta recherche vont te trouver. Suit-moi...

-Mais où m'emmenez-vous ?

-Viens. »

Au bout de quelques minutes, nous arrivâmes devant un campement. Sur un dolmen qui servait d'entrée était gravé « Camp des Sangs Mêlés ».

« -Il faut que tu rentres là-dedans. Personne de s'attend à te voir là et tu vas beaucoup t'amuser. »