Chapitre VI: Entre raison, devoirs et sentiments

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« -Kévin... ?

-Oui Ivy ?

-Tu m'en voudrais si j'avais à mentir un peu aux passeurs du camp ?

-Non, pourquoi cette question ? Moi aussi j'ai menti plus d'une fois, sinon je ne serais pas là .

Je lui souris puis soufflai sur le collier que m'avait donné Athéna ; aussitôt, elle apparut devant moi.

-Ma sœur, dit-elle en me regardant et me serrant dans ses bras avec un large sourire.

-Qu'y a-t-il Athéna ?

-Deux choses. Notre père est très en colère que tu sois partie, tu connais sa colère et tu as du remarquer qu'il n'y a pas d'éclair, ni ici, ni sur l'olympe, dit-elle.

-Et le Foudre ?dis-je.

-Malgré tous les efforts de Zeus, il n'y en a pas, il est devenu indomptable !

-Mais, ce n'est pas maintenant le changement...

-Tu devrais voir, peut-être que ça a déjà commencé. Maintenant ton oncle veut te voir.

-Alors Féa me dit que tu veux me voir et toi, tu me dis que mon oncle veut me voir.

-Oui...

-Alors lequel des deux ?

-Celui chez qui tu vas le plus souvent.

-Tu ... Tu lui as parlé ??!

-Oui, maintenant je dois te laisser, dit-elle en partant et en s'arrêtant sur Kévin après lui avoir souri.

-Tu parles aux nymphes, à Athéna et tu dois parler à qui encore ? dit Kévin en faisant mine de compter sur ses doigts le nombre de personnes à qui je parle.

-Oui, je... enfin... tu devrais rentrer.

-Hors de question, je viens avec toi, qui sait, à ce rythme tu vas finir aux Enfers d'ici la fin de la journée, dit Kévin.

-C'est bien là que je vais, dis-je amusée.

-Et tu comptes y aller comment ?

-En dragon.

-Tu es sûre que tu as juste un tout petit peu menti, me dit-il en me fixant dans les yeux.

-Oh, tu n'es pas au bout de tes surprises.

-Oui, je l'avais compris, me dit-il en me tirant vers lui.

-Il y a peu de gens qui savent vraiment la vérité. À vrai dire à part Hadès, personne d'autre.

-Et tu comptes me la dire, la vérité, à moi ?

-Peut-être, au moment voulu.

-Et au fait, ton père est Zeus et tu parles à Hadès, quelle genre de personne es-tu ?

-Je sympathise avec Hadès et il est vrai que je ne lui cache rien, enfin, à part certains points personnels que personne à part moi ne sait.

-Encore pire, c'est un démon.

-Un démon ?!! Et si toi tu étais son fils, tu irais dire que comme tu as un lien avec les Enfers tu es un démon !la colère commence à me monter au nez.

-Qui a dit que ce n'est pas le cas ?me dit-il d'un ton froid et ses mains que je trouvais déjà froides sont devenues subitement glaciales. Je suis un démon, je suis un monstre.

-Non, non... ! Tu n'es pas un monstre.

-C'est pourtant ce que je suis !

-Tu as beau être quelque chose qui puisse être considéré comme tel mais au fond, tu es loin d'être un monstre.

-Je suis un démon, je suis un assassin, un criminel ! Je pourrais te tuer à tout moment, même maintenant si je veux.

-Oui, c'est possible, cela pourrait être une raison pour le fait que tu m'as fait sortir du camp, mais tu ne le feras pas. J'ai confiance en toi et puis, si tu veux vraiment me tuer, tue-moi.

Sur ses mots, je me rapprochai de lui car il avait bondit en arrière au moment où il avait annoncé qu'il était un démon. Je le fixai dans les yeux, je détachai mon épée et la jetait à plusieurs mètres de moi. Qu'il soit ange ou démon il est indigne d'une personne d'en attaquer une autre qui est désarmée. J'ouvris alors lentement les bras sur les côtés et fit basculer mon regard vers le ciel ce qui dégagea mon cou. Il s'approcha, dents sorties, je sentais son souffle au creux de mon cou. Mais il finit par reculer la tête et il me prit dans ses bras.

-Je ne pourrais jamais te faire du mal, tu es trop précieuse à mes yeux pour que je ne te fasse quoi que ce soit, dit-il son regard plongé dans le mien.

-Je le sais »

Il passa une main derrière mon cou, de l'autre il me souleva de terre par la taille. Je me tenais à lui en mettant mes mains sur ses épaules, mon visage était maintenant à la hauteur du sien. La lune se reflétait derrière nous dans le lac à nos pieds. Nous étions ainsi enlacés lorsqu'une lumière aveuglante sortit du ciel et laissa place à mon père. Kévin m'avait déjà relâchée et envoyé mon épée, il faut avouer qu'il était d'une extrême rapidité. Il se tenait devant moi, face à mon père, Zeus.


Comme nuit et jourOù les histoires vivent. Découvrez maintenant