Chapitre VII: La recherche

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« -Ilby, viens là de suite, cria Zeus.

-Ilby ? répéta Kévin d'un ton interrogateur.

-Oui et maintenant écarte toi de mon chemin, mortel ! lui dit mon père.

-Je n'ai pas d'ordre à recevoir de vous, lui dit franchement Kévin.

-Papa !

-Silence ! Viens et rentre immédiatement sur l'Olympe, je dois m'occuper de ce garçon.

-Et d'un, ce « garçon » n'est pas un mortel et de deux, puisque tu n'as plus le Foudre je n'ai absolument rien à craindre de toi. Donc..., je peux faire ce que je veux.

-Tu me réponds ?! Sachant en plus que tu t'es enfuie !

-Oui, et je regrette de ne pas l'avoir fait plus tôt.

Zeus dans un élan de colère se précipita sur moi, faisant voler Kévin qui atterrit je ne sais comment sur ses jambes, me mit une gifle sauf que j'arrêtai son mouvement avant qu'il ne me touche et je commençai à reprendre mon apparence de déesse des Enfers, mes mains devinrent gelées, mes cheveux bruns sous mon apparence au camp se remettaient en roux bouclés et longs, ma peau vira au blanc plus pâle que la neige et mes lèvres devenues rouge sang laissaient voir mes crocs. Seul mes yeux étaient de la même forme mais leur couleur changea, ils étaient maintenant noirs aux reflets cuivrés.

-Ilby, je déteste quand tu es comme ça, changes-toi.

-Pour quelle raison ? Cela est de ta faute et tu me le reproches. J'ai été gentille, j'ai étudié toute la journée, j'en étais malade mais je ne disais rien par contre dès que je posais une question c'était la chambre. Mais vois-tu, tu m'as fait devenir comme ça et je ne changerais pas, du moins pas pour toi.

Kévin, lui, me regardait avec admiration, il me regardait toujours avec admiration mais cette fois avec en plus un air questionneur, il était sous le choc de ce qu'il venait d'entendre. Je le sentais mais ce qui m'inquiétait le plus, c'était mon père qui regardait le bracelet.

-Tant que tu portes ce bracelet tu es sous mon autorité.

-Oui, mais ne t'inquiète pas, je cherche un moyen de l'enlever de mon poignet.

-Tu ne peux pas.

-Si, je peux et je connais les risques. Ôter ce bracelet revient à m'ôter la vie.

Mon père me regarda les yeux ahuris, il ne savait plus quoi faire ni quoi répondre. Il regarda Kévin d'un air de dire « on règlera ça plus tard ».

-De toute façon tu es promise et tu ne le changeras pas ! »

Et sur ses mots il disparut. Je sentis mes jambes s'effondrer, Kévin me rattrapa dans ses bras avant que je ne tombe. Je pleurais, j'enrageais, rien que de penser que toute ma vie avait été tracée à mon enfance m'affaiblissait. De plus, mon bracelet m'absorbait de plus en plus d'énergie.

Kévin était là, j'étais dans ses bras, il me répétait qu'il devait y avoir une solution mais que pour le moment je devais redevenir Ivy pour rentrer au camp. Pendant que je reprenais mon apparence, il me tendit mon épée. Il devait me haïr, cela se voyait, il avait l'air triste, occupé, troublé, fâché que je lui aie menti.

Une fois rentrés, il me ramena à mon bungalow, celui de Zeus, et me fit comprendre qu'il préférait être seul. Lui, lui en qui j'avais tellement confiance, il s'enfuit, il me fuit. Il devait s'en vouloir tellement d'avoir osé me parler car au final, le monstre comme il le dit si bien, ce n'est pas lui, au contraire, c'est moi.

Alors, sortit de l'ombre une silhouette qui m'était devenue familière depuis mon arrivée à la colonie. C'était celle de Damen.

« -Alors le petit ange a des regrets ? me dit-il en souriant afin de me remonter le moral.

-Arrête, laisse-moi.

-Laisse-moi deviner. Tu t'es fait rejetée lors que tu lui as dit que tu l'aimais ?

-Non, non pas du tout.

-Il t'a dit qu'il t'aimait ?

-Oui, enfin non... C'était sous-entendu.

-Alors qu'est ce qui s'est passé ?

-Il a rencontré mon père et on était assez... proches.

-Ah..., et il sait que tu es promise ?

-Oui, et il sait qui je suis. Il doit me détester à présent.

-Tu sais, à ce que j'ai entendu, il a eu un sacré coup de foudre sur toi et je ne pense pas que ce soit cela qui va le faire partir. Tu sais, c'est les choses les plus inaccessibles que l'on cherche à avoir. Regarde, moi et ....

-Aledéa ? Aledéa.

-Oui en effet. La première fois que je l'ai vue, j'étais un parfait crétin surtout que, tu le sais, elle est la fille d'Athéna, mais je suis tombé sous le charme, elle est magnifique, elle rayonne, lorsque je l'ai vue un rayon de soleil avait formé une auréole au-dessus de sa tête. Elle semblait si inoffensive, si belle qu'on aurait dit un ange... Au premier combat, elle a failli me tuer, ce n'est pas pour autant que j'ai renoncé. Tu verras, laisse le temps faire et je suis sûr que, bientôt, vous serez encore plus proches qu'avant l'interruption de ton père.

-Espérons. Et au fait, comme l'as-tu su ?

-Quoi donc ?

-Qui j'étais.

-Ah C'est Aledéa, sa mère lui a dit.

-Ah !d'accord, je comprends mieux. Merci.

-Y'a pas de quoi, conclue-t-il.


Comme nuit et jourOù les histoires vivent. Découvrez maintenant