Cap ou pas cap? C

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- Hey, mec, elle est là-bas!

- Hein, où ça? Où? 

Je regarde dans les alentours du terrain, mais je ne la vois pas.

- Dans les gradins.

Je regarde vers les gradins et la vois. Elle est belle et bien là, assise avec ma sœur sur le gradin le plus haut à regarder le match.

- Attends, de qui tu parles, demandais-je en faisant semblant de ne pas savoir de qui il parle?

- Fait pas comme si tu savais pas James, dit Francis en riant! Je sais que t'as un œil sur Alice.

- Même pas vrai, marmonnais-je en mettant mon casque.

Francis me regarde suspicieusement en mettant son casque lui aussi. Sadique, va. Comment il a fait pour savoir? Personne le sait, je l'ai à personne. Ok, oui, je l'ai dit à ma sœur . Mais elle peut pas l'avoir dit à Francis, ils ne se parlent même pas!

- 23 et 46, vous aller embarquer, préparez-vous, nous dit le coach.

Moi et Francis allons nous mettre à côté de lui et attendons un arrêt de jeu pour qu'il y ai un changement.

- Je pari que t'es pas cap d'aller l'embrasser après le match, me dit Francis.

- Quoi, m'exclamais-je! Je t'ai dit qu'elle ne m'attirait pas!

- Cap ou pas cap?

- Francis, je te dit que j'ai aucun sentiment pour elle!

- Alors pourquoi tu veux pas le faire? Et arrêtes de dire ça, je sais que c'est pas vrai.

Les arbitres siffle un arrêt de jeu alors que l'assistant-coach montre la pancarte des numéros des joueurs qui doivent débarquer du terrain. Francis me regarde longuement avant de me redemander:

- Cap ou pas cap?

Je souffle un bon coup. Simplement penser d'aller la voir me fout les jetons. Mes mains sont moites juste de penser à lui parler. Ça fait quand trois mois que je n'ose pas la voir à cause de ce que je ressens pour elle, malgré le fait qu'elle vient souvent chez moi à cause de ma sœur qui m'encourage à lui parler. Alice elle-même vient me parler, mais je sors toujours une excuse bidon en bégayant pour éviter la conversation. Il est peut-être temps de franchir le pas.

- Cap, répondis-je.

Les deux joueurs échangés rentrent dans les côtés. Connor me tape dans la main et je me mets à courir pour aller prendre sa position. Quart-arrière. Francis m'a dit d'aller l'embrasser à la fin du match. Je jette un coup d'œil rapide au tableau d'affichage du terrain. Il reste 17 secondes. On mène 37 à 24. Je jette alors un coup d'œil vers Alice et ma sœur. Comment ça se fait-il que je n'ai pas remarqué sa présence de tout le match? Si j'aurai su, j'aurai donné mon 110%.

- Prêt, criais-je en prenant position? 18! 45! 38! 24! 22!

22 était le signal. Le numéro 34 me passe le ballon et je m'empresse de me mettre en position de mouvement de passe avant. Je recule de quelques pas pour éviter de me faire plaquer, mais les tight end de l'équipe me protègent. Je vois plus loin, vers la droite, au niveau de 30 verges, le numéro 53, prêt à recevoir ma passe, mais un joueur de l'équipe adverse cours dans sa direction. Il va être plaqué trop rapidement. Plus vers la gauche, je reconnais Francis. Il est seul. Parfait. Tout ça, il fallait le penser en quelques fractions de secondes seulement.

Je me prends l'élan pour la passe et lance. À peine une seconde plus tard, les tight end de l'équipe cède et je n'ai plus de protection. J'observe si ma passe à bien été complétée et vois Francis courir rapidement vers la zone de but. Et c'est un touchdown! Ouais! Francis revient en courant vers nous et l'équipe lui saute dessus pour le féliciter.

One-Shots - Love storyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant