One-Shots - Love story

C'est de l'art

- Ça dérange si je mets mes écouteurs, demande-t-elle?    

- Non, bien sûr, vas-y.

- N'hésite pas à me demander de l'aide, Arthur.

Elle enfonce ses écouteurs dans ses oreilles en me souriant avant de sortir une feuille blanche de son cartable. Qu'est-ce qu'elle fait encore chez moi? Ah oui. Le professeur de maths me l'a imposé comme tutrice pour m'aider avec les devoirs. Il pouvait pas m'attitré quelqu'un d'autre, du genre une laidronne ou encore un gars? Non, bien sûr que non. Il devait me donner la fille qui à une beauté de déesse, qui sens toutes les fleurs du monde et qui me fait sentir tout bizarre quand je suis à côté d'elle. Comment il veut que je me concentre avec Aurélie comme tutrice? En plus, on est simplement à la première rencontre...

Je me secoue la tête en soupirant un bon coup avant d'essayer de me concentrer sur les équations qu'il y a devant moi. Pff... je comprends rien moi... Qui a décidé de mélanger les chiffres et l'alphabet aussi? J'irai bien lui collé une bonne correction à lui. Je dessine de petite tornade sur le coin de ma feuille en soupirant. Ça me prends un effort surhumain pour réussir à regarder le premier numéro et essayer de comprendre. Eh bien, la réponse est la racine cubique de 89.

- Aurélie.

Elle ne m'a pas entendu.

- Aurélie, répétais-je en touchant son bras.

Elle retourne sa tête vers moi et enlève un de ses écouteurs.

- Désolé, me sourit-elle. Qu'est-ce qu'il y a?

Wow, son sourire...

- Hm, je voulais savoir si j'ai eu la bonne réponse pour le premier numéro.

- Laisse moi voir.

Elle approche sa main pour tourner mon cahier vers elle, frôlant au passage ma main. Immédiatement, un paquet de frisson parcours ma colonne vertébrale. C'est décidé, demain j'irai voir le prof de mathématique pour changer de tuteur. Je ne serais jamais capable de me concentrer avec elle à mes côté.

- Tu as une erreur de calcul Arthur, dit-elle après qu'elle ai vérifié le numéro. Ici, tu devais multiplier par 10x et non par 1x. Tu comprends?

- Ah oui, merci, dis-je en lui souriant.

Je reprends mon cahier et corrige mon erreur avant de passer au prochain numéro. Je jette un coup d'œil vers ce que fait Aurélie et vois sa main tenant un crayon de plomb s'agiter sur sa feuille blanche. Je me penche vers elle pour voir ce qu'elle fait, jusqu'à sentir son parfum de vanille. Wow! Elle dessine extrêmement bien! La manière dont la mine de son crayon glisse sur la feuille, créant des traits uniques sur le papier est fascinant.

- Tu dessine très bien, dis-je.

Je ne crois pas qu'elle avait remarqué mon rapprochement, car elle sursaute en se tournant précipitamment vers moi, ses lèvres frôlant les miennes de quelques centimètres à peine.

- Hm, merci, dit-elle timidement.

- Pourquoi tu dessines?

- C'est pour le cours d'art plastique en option, explique-t-elle.

- Le thème est l'amour?

- Non, dit-elle en baissant les yeux pour regarder son dessin. On devait représenter ce que nous voulions avoir...

Elle veut être en couple? Avoir un petit-ami? Je croyais qu'elle en avait déjà un.

- Tu veux être en amour? Je pensais que tu avais un copain.

- Non, je n'en est pas, dit-elle en évitant mes yeux. C'est juste mon frère qui a parti cette rumeur pour me protéger...

- Wow, ton frère est très protecteur!

- Je sais... Je crois que je vais faire un autre dessin, finit-elle par dire en regardant longuement sa feuille de papier.

- Non! Celui-là est magnifique! Pourquoi tu veux le changer?

- Il est trop simple, trop cliché, tu ne trouves pas?

- Non, bien sûr que non! C'est de l'art! C'est magnifique!

- Merci, dit-elle en rougissant légèrement.

Oh mon dieu, je l'ai fait rougir! J'ai fait rougir Aurélie!

- Maintenant, tais-toi et continu ton devoir toi!

- Mais je comprends rien, m'exclamais-je!

- Si tu faisais des efforts, peut-être que tu comprendrais Arthur.

- Justement, je donne tout mes efforts que j'ai en réserve!

- Non, je ne crois pas tellement, me sourit-elle.

Je soupire exagérément en levant les yeux au ciel avant de me reconcentrer sur mon devoir. Une heure et demie plus tard, j'ai finalement terminé mon devoir et d'après Aurélie, je ne devrais avoir aucune faute.

- Alors, il est quand ton prochain cours de mathématique, demande-t-elle en ramassant ses affaites sur la table.

- Demain matin, dis-je.

- Tu me donneras des nouvelles, je veux savoir si je t'ai vraiment aidé.

- Crois-moi Aurélie, tu m'as beaucoup aidé sur ce coup-ci!

Elle me souris gentiment et je la raccompagne jusqu'à la porte.

- Donc, on se dit à demain, dit-elle en mettant son sac sur son dos?

- Oui, à demain, dis-je avec un sourire.

Elle s'avance doucement vers moi pour me prendre dans ses bras et je la serre contre moi, profitant le plus possible de cet instant. Lorsqu'on se sépare, c'est plus fort que moi, je la garde contre moi. Maintenant que nous sommes face à face, nos visages sont très proches l'un de l'autre.

- Arthur, souffle-t-elle.

Je le fait ou je le fait pas? C'est un débat dans ma tête en se moment. Je l'embrasse ou je ne l'embrasse pas? Oh et aller. J'ai déjà fait la majeure partie du travail, il faut bien que je le finisse.

- Aurélie, j'ai... j'ai quelque chose à te dire...

Je lèves doucement ses beaux yeux bleus pour venir les plongés dans les miens.

- Je... je... j'avais jamais eu la chance de vraiment te parler réellement et de passer tu temps avec toi... Mais maintenant que j'ai eu cette chance, eh bien... Je... je crois que... que j'ai des... tu sais, des sentiments et je demandais si...

- Moi aussi, dit-elle.

- Tu as des... des... des sentiments pour moi, demandais-je complètement surpris?

- Je crois que oui, dit-elle en rougissant légèrement.

- Alors, est-ce que tu veux essayer...?

- Essayer quoi?

- Tu sais... d'être ensemble... d'être un "nous"...

- D'accord. Je veux bien.

Aidez-moi quelqu'un, j'ai excessivement chaud en se moment. Quelqu'un a mis du chauffage? Je suis sûr et certain que j'ai les joues aussi rouge que des tomates.

- Ça veut dire qu'on doit s'embrasser, demande-t-elle?

- Si tu le veux bien...

- Je veux bien, oui, sourit-elle timidement.

Content qu'elle veuille qu'on s'embrasse, je réduit l'espace qui séparait nos bouches, et scelle nos lèvres une bonne fois pour toute. Nos lèvres bougent timidement et doucement ensemble avant que l'on prennent un peu plus confiance. J'ai une boule dans la gorge qui me donne envie de crier au monde que j'embrasse finalement la fille que j'aime, mais je me retiens. Je le ferais plus tard. Ses bras viennent s'enrouler autour de ma nuque alors que les miens enlève son sac de sur elle pour le déposer par terre avant d'aller caresser le bas de son dos. Le dessin peut bien être une sorte d'art. L'amour aussi, c'est de l'art.