One-Shots - Love story

Je me suis beaucoup attaché, plus que j'aurai dû en tant qu'ami...

- T'es capable de faire mieux, demandais-je, essoufflé?

- Hmm, je vais essayer, dit-elle en souriant timidement.

En ce moment, je suis plus qu'heureux. On était présentement à une sortie d'école, dans un camp de vacances pendant trois jours, et ont m'avait jumelé avec Élie pour la plus part des activités du séjour. Depuis le jour que j'essai de me rapprocher d'elle! J'ai enfin la porte grande ouverte! Hier on a fait du canoë sur le lac et nous avons appris à nous connaître personnellement. Son histoire personnelle m'a vraiment pris au cœur et maintenant, je l'aime encore plus et la trouve magnifiquement forte.

Lorsqu'elle avait 8 ans, ses parents ont été tué devant ses yeux durant une prise d'otage dans un magasin qui a mal tournée. Elle était la prochaine sur la liste à se faire tuer. Elle avait un fusil sur la nuque lorsque les policiers sont intervenues. À cause de ça, c'est ses grands-parents qui ont dû la prendre en charge, elle et son petit frère, mais il y a deux ans, sa grand-mère est morte et son grand-père est présentement atteint d'un cancer. Elle est extrêmement forte. Je l'admire maintenant en plus de l'aimer.

- Aller, l'encourageais-je!

Elle prends une grande respiration avant de s'avancer vers l'arbre. Elle se retourne vers moi et je pars le chrono. Le but est de monter dans cet arbre le plus rapidement possible. J'ai réussis en 55 secondes. J'espère que je l'ai un peu impressionné avec ma forme physique, pour gagner un peu de point. Elle empoigne la première branche et, par une force que je lui ignorait totalement, elle se hisse, branche à branche, à une vitesse incroyable. Elle arrive à l'endroit délimiter le plus haut et j'arrête le chrono. 36.7 secondes. Wow. Je suis vraiment de la merde comparé à elle. Elle redescends tranquillement l'arbre et vient me rejoindre avec un petit sourire.

- J'ai fait combien, me demande-t-elle?

- Franchement, tu aurais pu faire mieux Élie, dis-je en lui montrant son temps.

Un immense sourire apparaît sur belles lèvres et elle s'exclame;

- Franchement toi-même Tate! Je t'ai battu!

- Ok, oui, t'étais pas mal bonne, dis-je en lui souriant.

Alors qu'elle me remercie d'un signe de tête, l'alerte annonçant qu'on doit retourner au lieu de rassemblement se fait entendre. On retourne ensemble en silence où tout le monde doit se rassembler et on écoute les prochaines instructions données par les moniteurs...

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À l'heure du souper, Élie est introuvable. Je ne la voit nul part dans la cafétéria. Je dois avouer que je m'inquiète on peu beaucoup. On est déjà rendu au dessert et elle n'est pas là. Le pire c'est que personne n'a remarqué son absence. C'est vrai qu'Élie est le genre d'être timide, discrète qui ne parle à personne et qui n'a pas beaucoup d'amies, mais quand même! C'est la plus belle fille du niveau! Qui peut ne pas l'avoir remarqué!

Sans dire un mot aux gens de ma table, je me lèves et sors de la cafétéria. Même si les professeurs nous l'on formellement interdit, je monte à l'étage des filles de l'auberge, où j'espère trouver Élie. Quelle est sa chambre déjà... Elle me l'a dit se matin quand on faisait du tir à l'arc... Ah oui! 17! Comme notre âge. Je m'en rappelle maintenant. Je me diriges vers sa porte et cogne doucement en m'assurant qu'il n'y a aucun surveillant dans les corridors.

- Élie?

- Tate, entendis-je faiblement derrière la porte?

- Oui c'est moi. Élie, ouvre moi.

Quelques secondes passent en silence jusqu'à ce que j'entende la serrure de la porte tourner. Pourquoi elle l'avait barrée? La porte s'ouvre doucement et je m'empresse de rentrer. Je retrouve ma belle Élie assise derrière la porte en boule, les joues baignées de larmes. Le souffle me manque et mon cœur se serre d'un coup. Je m'approche rapidement d'elle et la prends dans mes bras. Elle s'accroche immédiatement à moi. La voir dans cet état-là me donne envie de pleurer. Est-ce que c'est moi qui la fait pleurer?

- Élie, qu'est-ce qu'il y a?

- Je sais pas, dit-elle difficilement.

- Élie, regarde-moi, dis-je en levant son visage vers le mien. Tu peux tout me dire. Qu'est-ce qui t'as mis dans cet état?

Elle prends quelques respirations pour se calmer le plus possible avant de me dire:

- C'est toi Tate.

Moi? Ah merde, qu'est-ce que j'ai fait? Je veux pas la faire pleurer!

- T'es la première personne qui semble vraiment porter attention à moi et ça me mélange dans ma tête. Hier quand je t'ai raconté ma vie, ça a remonté plein de sentiments que je n'avais pas sentis depuis longtemps et...

Elle éclate en sanglots.

- Et j'ai peur de m'attacher à toi et... et... et de te perdre comme mes parents et mes grands-parents.

- Chut, Élie, dis-je en lui caressant les cheveux. Calmes-toi ma belle.

On reste dans cette position, assis part terre, Élie dans mes bras, moi en train de lui caresser les cheveux, en silence, à attendre qu'elle se calme.

- Tu sais Élie, dis-je doucement. Moi aussi j'ai peur. En faite, j'avais peur. La même peur que toi. De m'attacher trop à toi. Mais là, c'est trop tard. Ça fait deux mois qu'il est trop tard. Je me suis attaché à toi même si on ne c'est jamais vraiment parler depuis le début de l'année. Peut-être un peu trop. Oublie. Je me suis beaucoup attaché, plus que j'aurai dû en tant qu'ami...

Elle lèves doucement sa tête pour me regarder dans les yeux.

-  Je te trouves extrêmement forte Élie. Je t'admires énormément pour ta force. Je te l'envie. Tu as passé au travers de dures épreuves sans même te plaindre alors que moi, ma sœur me vole mon biscuit et je lui déclare la guerre.

Un petit sourire apparaît sur beau visage.

- Je te dis ça pour te rassurer. Si tu as peur de trop t'attacher à moi, saches que moi je me suis déjà trop attaché à toi. Je suis là si tu as besoin d'aide Élie, d'accord. Je serais toujours à tes côtés.

Elle hoche doucement la tête et je lui donne un petit baiser sur son front doux.

- Je suis prête à surmonter ma peur, dit-elle après quelques minutes de silence. Ça fait un mois que j'ai peur de m'attacher à toi. À cause de ce séjour, je crois qu'elle c'est trop agrandi jusqu'à maintenant. Je me suis trop attaché à toi aussi Tate.

Un immense sourire apparaît sur mon visage. Des milliers de sensations se font sentir dans mon corps. Ceux du véritable amour...