One-Shots - Love story

LE message (suite)

- Bastien, tu pourrais venir avec moi à la pépinière, me demande ma mère?

- Pourquoi, demandais-je en regardant l'écran de mon téléphone?

- Parce que tu n'as rien de mieux à faire, dit-elle comme si c'était évident?

Oui. J'attends une réponse de Élia.

- Bon, d'accord, soupirais-je en me levant de mon lit.

Je m'habille rapidement et rejoint ma mère dans la voiture.

- J'ai besoin d'aide pour transporter des sacs de terre jusqu'à l'auto, dit ma mère.

- Y'a pas des personnes engagé pour ça, demandais-je?

- Oui, je sais, dit-elle avec un sourire.

- Alors pourquoi tu me demande de venir?

- Pour te faire sortir de ta chambre.

Je roule mes yeux avant de m'enfoncer dans mon siège. Pour être honnête, je suis d'humeur pas mal massacrante ses derniers jours. Ça fait un mois que Élia m'a texté. Je crois l'avoir vu en ligne la semaine dernière sur Instagram, mais elle n'a pas vu ma réponse sur Snapchat et ça m'angoisse énormément.

On arrive finalement à la pépinière et ma mère va directement dans l'allé des fleurs. Je croyais qu'on était venu pour de la terre seulement. En plus il fait super chaud dehors. Espèce d'idiot. J'ai mis un chandail noir et des jeans longs. Je suis con des fois. Je suis ma mère paresseusement entre les allées jusqu'à qu'elle ce décide finalement à allé voir les sacs de terre. Elle prends une éternité à ce décider entre deux stupide type de terre différente, et moi de mon côté je commence à suer ma vie.

- Maman, je vais aller dans la partie intérieure, j'ai vraiment trop chaud, lui dis-je.

- D'accord. Quand tu reviendras tu apporteras un commis avec toi pour nous aider à transporter les sacs à la voiture.

- Ok.

Je me diriges rapidement, si ce n'est pas en courant vers la partie intérieur de la pépinière et me mets directement sous une bouche d'air climatisé. Je soupire sans grâce et lèves mes bras pour me faire sècher les aiselles. Qu'est-ce que ça fait du bien! Je me mets à regarder alentour de moi pour m'assurer qu'il n'y a pas trop de personne qui me regarde lorsque mes yeux se posent sur la porte de la salle des employés qui s'ouvrent. Au début, je ne reconnais pas la personne qui y sort, mais après, une immense vague de chaleur me parcours et j'ai l'impression que je vais vomir des papillons tellement il y a en a plein dans mon ventre. Putain. Élia.

Elle a changé. Physiquement. Peut-être que les changements que Veronica m'a parler étaient des changements physiques et socials? Mais putain. Elle a bronzé, surement dû à son voyage, mais elle a aussi maitenant au moins 4 piercing par oreille, des cheveux mauves et un style vestimentaire complètement différent, plus rock qu'avant. Elle est tellement belle!! Je fige complètement. Qu'est-ce que je fais? Je vais la voir? Je m'enfuis? J'essai de me camoufler? Déjà que j'ai l'air vraiment imbécile les deux bras dans les airs en train de me rafraichir les aisselles.

Nos yeux rentrent en contact et elle me fait un petit sourire de salutation. Rien de timide, charmeur et attirant. Un simple sourire neutre avec un hochement de tête. Comme si rien ne c'était passé. Il faut que j'aille la voir pour mettre les choses au clair. Je baisse mes bras et me dépêcher d'aller dans sa direction alors qu'elle sort de la partie intérieure de la pépinière.

- Élia, l'appelais-je!

Elle ce retourne vers moi et me sourit une nouvelle fois de manière neutre.

- Salut Bastien, dit-elle. Je peux t'aider avec quelque chose?

Pourquoi elle me demande ça? Je veux lui parler de son message à la fin des classes il y a un mois! Mais elle est au travail, c'est vrai. Elle n'a peut-être pas le droit de parler avec des amis durant ses heures de travail. Je ne savais même pas qu'elle avait un travail. Je regarde alentour de moi et voit une personne nous regarder intensément. Enfin, plus Élia que moi. Il doit être son patron.

- Eh, oui, ma mère est là-bas et aurait besoin de conseils, dis-je en pointant vers la section des sacs de terre.

Elle hoche la tête et se mets à marcher vers la direction que j'ai pointé.

- Est-ce qu'on pourrait parler, demandais-je tout bas alors qu'on vers un à côté de l'autre?

- Je suis sur mes heures de travail et mon patron ne veut pas que je parle avec des amis, réponds-t-elle sans me regarder.

- Juste au moins répondre à une question rapidement et on se reparle après ta journée de travail, s'il te plaît?

- D'accord, soupire-t-elle?

-Est-ce que tu voudrais sortir avec moi?

Elle arrête subitement de marcher et se retourne pour me regarder dans les yeux.

- La réponse est oui, mais on en reparle à la fin de ma journée.

Et elle continu sa route vers ma mère. Moi je reste collé sur place un immense sourire sur le visage avant de faire une danse de la joie de la mort. Putain! Je ne m'attendais pas du tout à vivre autant de chose en venant à la pépinière aujourd'hui! Merci maman!!!