One-Shots - Love story

Un an plus tard

Idée et collaboration: princesseforte

- Merci, dis-je en  prenant la bière.

Je me retourne sur mon tabouret au bar et contemple la salle en sirotant ma bière. Ça fait du bien de retrouver un rythme de vie normal. Je regarde les personnes danser sur la piste de danse, d'autres parlent et se racontent leur vie aux tables. D'autres sont déjà complètement soûle et il n'est que 10:30. La musique résonne dans mes oreilles, mais je n'ai aucune envie de danser. Mes yeux parcours la salle avant de bloquer. Bloquer sur elle. Sur ses yeux. Je sens mon cœur me lâcher. Comme ça fait longtemps.

Elle m'a vu. Elle semble surprise de me voir. Je le suis aussi. Mais je suis surtout content de la revoir. Elle m'a tellement manquée, vous ne pouvez pas vous imaginez. Je ne suis peut-être pas venu ici pour elle se soir, mais si elle est là, je ne peux pas manquer ma chance. Je n'ai pas été sincère avec elle la dernière fois. Peut-être que si la vie m'a permis d'avoir une deuxième chance et de continuer à vivre malgré ce qui c'est passer, peut-être que c'était pour la revoir et continuer ma vie avec elle.

En prenant ma bière que j'avais déposé sur le bar, je descend de mon tabouret et marche tranquillement dans sa direction, sans me presser. Je contourne les gens qui danse pour finalement arrivé à sa hauteur. Elle est encore plus belle qu'il y a un an. Ses yeux, si pétillants, on perdu un peu de leur éclat, mais pour tout le reste, elle est magnifique.

- Bonjour Malyka, dis-je doucement en lui souriant.

- Joaquim, me dit-elle en hochant la tête.

- Ça fait longtemps.

- Un an, dit-elle.

Un silence s'installe.

- Ça te dérange si on sort un peu pour parler, demandais-je?

Elle regarde alentour d'elle.

- Oh, si tu es venu avec quelqu'un ou ton petit-ami, je peux vous laissez, dis-je.

- Joaquim, je n'ai pas de petit-ami, dit-elle.

Elle fait signe à une fille assise sur une banquette plus loin dans le bar avant de se retourner vers moi.

- Allons marcher, dit-elle.

Je la suis jusqu'à la porte de sortie, après avoir déposé ma bière sur une table, et le froid de l'extérieur nous envahi. Nous commençons à marcher, en silence, sous les lumières des lampadaires qui éclairent la rue passante.

- Les cheveux très courts te vont bien Joaquim, me dit Malyka.

- Merci, dis-je après avoir toussoté pour m'éclaircir la voix.

Un autre silence.

- Alors, dit-on en même temps.

Malyka rigole doucement alors que je souris. Son rire m'avait beaucoup manqué.

- Vas-y, lui dis-je en lui souriant.

- J'imagine que tu voulais parler de ce qui est arrivé il y a un an, dit-elle avec une once de questionnement.

J'hoche silencieusement la tête.

- Pourquoi tu m'as trompé Joaquim? Pourquoi tu m'as laissé comme ça? Pourquoi tu as tout simplement disparu après ce foutu appelle qui m'a brisé le cœur? Pourquoi... Pourquoi...

- Attends Malyka, dis-je en l'arrêtant et en me retournant vers elle. Je sais que tu as beaucoup de questions, que ce que j'ai fait est mal et que ça t'as blessée...

- Que ça m'a blessée, s'exclame-t-elle! Joaquim, tu m'as brisé le cœur! Sais-tu à quel point ça fait mal d'être abandonnée de la manière dont tu l'as fait alors que je t'aimais plus que tout mon être, hein?

Si elle savait.

- Désolée, dit-elle en réalisant qu'elle avait hausser le ton.

- Malyka, crois moi, je sais comment tu te sentais, dis-je doucement en plongeant mes yeux dans les siens.

- Quoi, demande-t-elle?

- Il y a plusieurs choses que je ne t'ai pas dit Malyka, avouais-je. Je n'avais pas prévu te voir se soir, ça m'a surpris, pour être honnête. Mais je me suis dit sur le coup, il y a quelques minutes, que tu méritais de savoir la cause de mon départ.

- Tu as littéralement disparu pendant un an Joaquim, me laissant seule, inquiète et brisée au fond de moi-même. Je mérites grandement de savoir!

Je souffle un bon coup avant de regarder alentour de nous.

- Assis-toi, s'il te plaît, dis-je en lui pointant le banc de que je viens de repéré.

Ne disant aucun mot, elle va s'assoir sur le banc, levant ensuite ses magnifiques yeux vers moi.

- Je t'écoutes, dit-elle.

Je prends une grande inspiration avant de me lancer dans mes explications.

- Il y a un an, je t'ai appelé en te disant que je t'avais trompé avec une fille et que j'aimais cette fille. Je ne t'ai dit que je ne t'aimais plus et j'ai raccroché. Eh bien, ce n'était pas vrai. Malyka, je ne t'ai jamais trompé. Jamais, au grand jamais je n'aurai faite ça. Je t'aimais bien trop pour faire quelque chose comme ça.

- Alors... pourquoi tu m'as faite croire ça Joaquim, demande-t-elle, complètement perdue? Pourquoi tu m'as laissé comme ça? Où es-tu allé? Pourquoi...

- Malyka! Laisse moi finir, dis-je.

Elle hoche la tête.

- Je... je... Écoutes Malyka, je regrettes énormément d'avoir faite ça, mais c'était pour te protéger...

- Comment ça me protéger?

- Lorsque je t'ai appelé, j'étais à l'hôpital et..., je prends une autre grande respiration... je venais d'apprendre que j'avais le cancer...

- Quoi, dit-elle, sa voix se brisant.

Je vois ses yeux se remplir d'eau. Mon cœur se serre. Je n'ai jamais aimé la voir comme ça.

- C'est l'excuse que j'ai trouvé pour t'éloigner le plus rapidement de moi, sans qu'on ne se voit Malyka.

Je vais m'agenouiller devant elle.

- Je voulais te protéger, je ne voulais pas que tu vives avec mon âme te hantant jusqu'à la fin de ta vie. Je te connais Malyka, tu ne serais jamais passer par-dessus ma mort.

- Mais tu n'es pas mort, dit-elle difficilement en prenant mon visage entre ses mains, laissant ses larmes couler sur le long de ses joues.

- Non, dis-je en souriant. Hier, j'ai été officiellement déclaré guéri.

- Oh mon dieu, dit-elle en mettant sa main devant sa bouche.

Je m'assois à côté d'elle en la prends dans mes bras. Je la serre fort contre moi et respire son odeur. Ça m'avait tellement manqué. Elle m'avait tellement manqué.

- Mais, jamais, dis-je doucement, jamais au grand jamais je n'ai arrêté de t'aimer Malyka. Jamais.

Elle sanglote doucement dans mes bras en levant sa tête vers moi.

- Toi aussi Joaquim. Je t'aime encore, dit-elle.

- Je t'aime, dis-je.