Take my hand through the flames - #AG.

• CHAPITRE 11 •

Il avait respecté sa promesse, il venait me voir dans ma chambre, il essayait de m'aider pour mes devoirs, il faisait la maîtresse d'école, il m'envoyait au coin, on rigolait beaucoup. 

Il venait courir avec Paul et moi, on faisait des séances de jacuzzi avec Olivier. Il nous arrivait de faire des petites soirées ensemble, il m'invitait à danser, je devais danser un slow avec chacun d'entre eux. On écoutait de la musique sur mon lit pendant des heures sans rien dire, celui qui s'endormait le premier avait perdu, il se faisait souvent avoir à ce jeu-là. On regardait des films dans sa chambre l'après-midi.  

C'est comme-ci on se connaissait depuis toujours, il était devenu celui dont tout le monde me parlait : un Griezmann qui ne se prend pas la tête. Il était toujours très drôle. Il détestait perdre à FIFA, je m'amusais à le taquiner, une fois sur le terrain je faisais moins la maligne par contre. 

Toute la gêne, tout le malaise qu'on avait pu ressentir l'un envers l'autre avait complètement disparu, il ne laissait plus rien paraître. On évitait le sujet, on évitait tout ce qui pouvait se rapporter à notre "amitié".

Le soir il m'envoyait des messages de bonne nuit, ou bien alors il envoyait : "- qu'est-ce qu'il fait mon petit caca?" et je répondais, "- il s'ennuie, il attend son grizzli". Quelques minutes plus tard il débarquait avec un nouveau film, il me fait découvrir tout un tas de truc, ses musiques préférées, ses films, sa passion pour le foot.

C'était incroyable en l'espace de trois semaines tout ce que nous avions vécu. Les garçons le charrier en disant que c'était mon chouchou, il prenait toujours ma défense. Je pensais que passer du temps avec lui me ferait oublier mes sentiments... 

C'était tout le contraire, plus j'apprenais à le connaître, plus je l'aimais, il était parfait, réellement parfait. Je ne l'ai plus jamais vu en colère, même quand j'ai revu Théo ou quand il voyait des messages de sa part. Il disait juste :"-  ton deuxième chéri Griezmann t'a envoyé un message". Il avait l'air sincère et content pour nous deux. Je ne sortais pas avec son frère mais on s'était nettement rapprochés. 

Antoine avait sa vie avec Erika et sa fille, je devais me faire une raison. Il fallait que je passe à autre chose. 

- "Bah alors, Nana on n'est pas debout à cette heure-là ?"

- "Pas la lumière, oh non !!!"

- "Debout petite fainéante !" 

- "T'es pas à l'entraînement ?"

- "Je ne pouvais pas commencer sans dire bonjour à mon petit caca." 

- "Ce surnom est débile, tu le sais ça ?"

-"Pas plus que Grizzli... J'ai l'impression d'être un crado ou bien un mec renfermait dans sa grotte."

- "Imagine si je t'appelais caca..."

- "Oui mais c'est mignon pour toi." Il était allongé sur le ventre sur mon lit. J'étais encore dans les draps chauds, j'arrivai pas à sortir du lit.

- "Tu sais si tu fermes les rideaux je ne dirai à personne que tu as échoué pour me réveiller."  

- "Oh mais j'ai tout prévu. Les gars, à l'assaut !!!" 

Ils sont tous à sauter sur mon lit et à crier : DEBOUT, DEBOUT !!!! Forcément dans des conditions pareilles je ne peux que me lever, je n'ai pas le choix. 

- "C'est bon, vous avez gagné !" 

- "T'as vu mes arguments de choc pour te réveiller..."