CHAPITRE 18

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PDV ANNA*

J'ouvre difficilement les yeux, je ne peux m'empêcher de penser à ce qu'Antoine m'a fait la veille. C'était si bon, si ... J'avais vraiment envie de lui, j'étais prête à aller plus loin, mais il a jugé que je ne l'étais pas et que j'aurai mieux à lui offrir plus tard. Je tourne ma tête doucement et découvre que je suis seule. Je passe ma main comme pour m'en assurer, la place est encore chaude. Il est parti, je ne sais pas ce qui est le plus vexant, qu'il soit parti me laissant seule ou qu'au contraire qu'il soit parti alors que nous n'avons pas été jusqu'au bout. Je ne peux même pas me dire que j'ai offert mon corps à un parfait inconnu et qu'il m'a lâchement abandonné après être venu chercher ce qu'il voulait car je ne lui ai pas donné. Je décide de me lever et d'aller prendre une douche, je me sens légèrement sale avec tout ça, surtout au niveau de l'entre-jambe. C'est particulier, sur le moment c'est tellement agréable et après vous êtes tellement envahi par le désir que votre corps devient moite et je vais surement solliciter le personnel d'entretien pour laver mes draps. Je souris légèrement, je ne suis pas habituée à me retrouver dans ce genre de situation, c'est nouveau pour moi c'est comme-ci je me découvrais mais avec la présence d'une autre personne. Je commence à prendre ma douche et je chante, allez savoir pourquoi. Je suis finalement de bonne humeur même si je me suis retrouvée seule hier. Je ne suis pas devenue une femme mais ce n'est pas grave. Je me retourne et sort de la douche, je pousse un cri.


- Je fais si peur que ça le matin.

- Antoine, je.. je, passe-moi la serviette.

- Viens la chercher. Je cache à l'aide de mes mains mon intimité et ma poitrine, ça me gêne subitement de me retrouver nue devant lui.

- Rapproche-toi, je te promets que je ne te mangerai pas.

- ... Je me rapproche doucement. Il m'enveloppe avec la serviette blanche et embrasse mon épaule.

- Tu sens bon.

- Je viens de prendre une douche.

- Même, tu as cette petite odeur, c'est, c'est toi.

- Tu ne devrais pas être à l'entrainement ?

- Je n'allais pas partir comme un voleur, je t'ai rapporté quelques mignardises.

- Merci. Je n'arrive pas à le regarde en face, c'est un supplice, j'ai toujours ces images en tête de la veille.

- Ça ne va pas ?

- Si si.

- Anna...

- Quoi encore ? je finis par devenir agressive, je n'arrive plus à me contrôler...

- Ok ! Il quitte la chambre sans explication, j'essaye de le rattraper mais en vain.


J'ai été stupide, j'étais tellement gênée de ce qui s'était passé la veille. Me voilà à jouer le rôle de chat et Antoine la souris. Je saisis mon téléphone et lui envoie un message d'excuses. Bien entendu il prend soin de l'ignorer toute la matinée. Je suis derrière ma baie vitrée à les regarder s'entraîner, je n'arrive pas à détacher mon regard de sa silhouette, de cet homme si magnifique. Moi Anna, 17 ans comment je pouvais une seule seconde à ce qu'un homme de sa carrure me trouve à son goût. Enfin pour plus longtemps cocotte si tu ne remues pas tes fesses. Je décide de m'habille et de les rejoindre sur le terrain.

Je vais saluer mon père, mon oncle, je ne sais plus vraiment qui je suis, j'ai vécu un certain traumatisme hier soir et il semblerait que je sois en plein trauma : merci Antoine.

- Tu ne devrais pas être entrain de faire tes devoirs ?

- Bonjour à toi aussi tonton chéri.

- N'en fais pas trop non plus.

- Tu as eu des nouvelles de Dylan ?

- Oui pourquoi ?

- Comme ça ?

- J'aimerai bien qu'on puisse s'expliquer, je n'ai pas été très sympa.

- Il m'en a parlé.

- Ah ouais je vois le genre...

- Tu n'y es pas du tout, il s'en voulait pour une première rencontre. Il en attendait beaucoup, je crois qu'il voulait vraiment te considérer comme sa sœur mais mes erreurs, le mal que je leur ai fait il ne peut pas encore tout digérer tu comprends ?

- Oui je sais.

- Je lui dirai que tu lui passes le bonjour.

- Merci.

- Qu'est-ce qu'il me fait ce con ! ANTOINE VIENS ICI!

Mon dieu, pourquoi il a fallu qu'il l'appelle au moment j'étais à côté.

- Oui ?

- T'es parti où ? T'es complètement ailleurs alors ta petite tête tu la ramènes sur le terrain ok ?

- Oui coach.

Il repart sur le terrain, il ne m'a pas adressé un seul regard. Je l'ai bien chercher en même temps. Pauvre fille, tu veux faire la dure et tu n'assumes pas derrière. Il a autre chose à faire que gérer tes sauts d'humeur puérils de petite capricieuse.


PDV ANTOINE


Je ne lui ai pas adressé la parole depuis ce matin, je n'ai pas apprécié sa manière de me parler. Elle a tout d'un ange, une voix douce, une petite taille fine, de beaux yeux bleus et une douceur infinie. Je revois encore son regard agressif, elle était comme sur la défensive, je ne pouvais pas m'approcher d'elle. Ça m'a fait comme un électrochoc, nous étions si proches, si intimes la veille, je n'ai vraiment pas compris et je crois qu'elle m'a profondément touché dans mon égo. Jamais Erika n'aurait réagit comme ça, elle était souvent reconnaissante du bien que je pouvais lui procurer, et là elle me repousse. Je suis tout simplement vexé !


- Antoine, je peux te parler ?

- On se voit plus tard, je suis occupé là.


Je pars en direction des vestiaires, je prends une douche bien chaude et ça dure de longues minutes.

- Mademoiselle a fini de se pomponner ? me dit Paul.

- Ferme-là...

- C'est mini Deschamps qui te met dans cet état là ?

- Laisse tomber...

- Un conseil, laisse tomber, tu joues à un jeu dangereux !

- Tu m'as déjà dit tout ça...

- Qu'est-ce qui a changé depuis hier ?

- Rien je te dis.

- Allez crache un peu, c'était pas bien ? Je t'avais dit qu'en prenant une vier...

- Ferme ta gueule Paul où je t'en mets une bordel de merde, tu captes que tu me fais chier là ?

- Ouais ok !


C'est pas possible d'être aussi idiot dans un moment pareil, j'ai vraiment pas envie de parler ou de me confier parce-que la seule personne à qui je pense et avec qui j'ai envie d'être c'est Anna.

Take my hand through the flames - #AG.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant