Take my hand through the flames - #AG.

• CHAPITRE 4 •

La nuit avait été bonne, plus que je ne l'imaginais. Les draps étaient soyeux, la lumière du jour perçait les rideaux de ma chambre. Je me redresse doucement, je prends mon téléphone, un message s'affiche :

- Maman :

J'espère que tu as passé

une bonne soirée en

compagnie ton père ?

Et une bonne nuit. Xoxo

Je lui réponds que j'ai bien dormi, que je m'apprête à aller prendre mon petit déjeuner.

Je me dirige vers la chambre de Didier, je frappe trois coups. J'entends des pas qui se dirigent vers la porte. Un jeune homme m'ouvre la porte, je ne le connais pas, je ne vois pas de qui il s'agit.

- Bonjour mademoiselle. J'ai l'impression qu'il me materne.

- Bonjour.

- Je m'appelle Olivier, Olivier Giroud.

- Je suis Anna.

- Justement on parlait de toi avec ton oncle. Il m'a chargé de te faire une petite visite guidée de l'établissement.

- Oh, vraiment ? Je regarde Didier de manière interrogative. Mon ventre gargouillait.

- On va commencer par la salle du petit-déjeuner. Je lui souris, finalement il n'est pas méchant.

On descend les escaliers je reconnais bien là le sportif, moi j'aurais pris l'ascenseur. J'avais juste un sweat et un short, je n'avais pas pris la peine de me préparer. Je suis Olivier. Il essaye de faire la conversation, je ne suis pas très réceptive, je suis un peu intimidée. Il est plutôt grand et costaud, à côté je suis minuscule. On rentre dans une salle, il n'y a personne.

- On est seuls?

- On dirait que la belle au bois dormant n'a pas regardé son réveil ce matin, il est 9h30. Nous déjeunons autour de 8h30, 6h00 pour les plus matinaux. Mais ne t'en fais pas le buffet ne s'envole pas, on pense à prendre soin de ton petit ventre. Tiens, tu as des céréales, chocolat, café, thé, tartines, compotes, charcuterie...

- Beurk...

- On oublie la charcuterie. Prend ce que tu veux.

- Tu ne  vas pas me regarder manger quand même ?

- J'ai un coup de fil à passer.

Je vais servir des céréales supplémentaires, j'entends Olivier parler. C'est plus fort que moi je commence à me concentrer et à écouter sa conversation.
"Tu crois vraiment que je m'amuse, je te le refourgue quand tu veux le bébé" "Elle gentille..." "Non ça m'étonnerait que ce soit son genre..." "Mec, je suis footballeur professionnel, pas babysitteur..." Ok, j'ai compris, le bébé, c'est moi ! Bon et bien Anna je crois qu'il est temps d'écourter ton petit déjeuner car tu fais perdre le temps de Monsieur. Je décide de remonter à ma chambre, je prends l'ascenseur, pourquoi il s'arrête ? Antoine...

- Bonjour Anna.

- Bonjour.

- Tu vas bien?

- Mmh...

- Tu viens de te réveiller ?

- Oui c'est ça.

- Excuse-moi d'insister mais ça n'a pas l'air d'aller?

- Tu fais semblant d'être gentil toi aussi? Je quitte l'ascenseur, j'entends qu'il me suit.