Un Défi Périlleux [Terminé]

Chapitre 23

Je sentais Samuel secouer la tête.

- Ce n'est pas de ta faute.

Amy s'en voulait encore. Elle s'en voulait tout comme moi. On aurait dû s'en apercevoir. Finalement, même si on se connaissait depuis longtemps, on avait tous nos secrets.

- Mec, je-

Mais Théo ne savait pas quoi dire. Il était vraiment très touché par l'aveu de Sam, chez qui il avait passé de nombreuses nuits et dont il avait toujours apprécié son père.

- C'est rien qu'un salaud, soufflait Samuel.

J'acquiesçais dans le noir.

- Et donc, lançait Amy d'une petite voix, tu l'étais déjà, à notre partie de cache-cache ?

- Oui, affirmait-il.

Cette fois, c'était à mon tour de serrer plus fort sa main dans la mienne. Je voulais lui montrer qu'il n'était pas tout seul, et que j'étais là. Que j'étais là pour l'aider et le soutenir.

- Bon, faut qu'on trouve un moyen de sortir d'ici, soupirait Théo. Les autres doivent être inquiets.

Et j'étais bien d'accord avec lui. Je me surprenais même à penser à Marlène. Peut-être avait-elle appelé les policiers et qu'ils étaient sur nos traces ?
Je me raccrochais à cet mince espoir, celui qu'on vienne nous liberer.

- Je ne me sens pas bien, haletait Samuel.

Il fallait qu'on bouge d'ici. Je ne l'avais vu qu'une fois en pleine crise de claustrophobie, et autant vous dire, mieux ne valait pas être là. En effet, il avait peté un cable, à en devenir violent envers lui-même.

- Il y a forcément une fenêtre, indiquait Théo.

Je l'entendais se lever en même temps que Tim, ils se mettaient aussitôt à tâter les murs. Je sentais Amy s'approcher de moi et de Sam.

- Je suis contente que tu sois réveillée, me chuchotait-elle.

- Moi aussi, répondais-je.

Elle reportait son attention sur Samuel, sans le voir bien entendu, puisque nous étions toujours dans le noir le plus complet, qui ne se sentait pas mieux.

- Doucement, chuchotait-elle, on va s'en sortir.

- J'étouffe, signalait-il.

Mon coeur se serrait lorsque je décidais de me lever. Je lâchais doucement sa main tandis qu'il poussait un soupir. Je me heurtais au mur en me laissant glisser à côté de lui. J'avais mal au dos. Aussitôt, je glissais ma main dans la sienne tandis qu'il posait sa tête sur mon épaule. Je commençais à avoir la main en compote, mais je ne faisais aucune remarque. Je savais qu'il était mal, et qu'il avait besoin de se raccrocher à quelque chose.

- On va trouver une sortie, le rassurait Amy, d'une voix douce et maternelle. On va s'en sortir.

Je passais ma main sur le front de Sam, il était en sueur. Son souffle était irrégulier et sa main me serrait de plus en plus fort. Il fallait qu'on sortir d'ici, et le plus vite possible serait le mieux.

- Je crois qu'il y a quelque chose là ! s'écriait Théo.

- Tape mec !

On entendait Théo se battre contre le mur, mais malheureusement aucune ouverture n'était présente. Il soupirait tandis que Tim s'énervait ; il lançait ses poings contre le béton du bunker.
Amy se levait silencieusement, et elle tâtait le mur afin de le trouver. Une fois qu'elle était à ses côtés, elle empoignait ses mains, de façon à ce qu'il arrête de se faire du mal pour rien.

- Viens, chuchotait-elle.

Elle glissait lentement sa main dans la sienne, puis elle s'asseyait en face de nous. Timothé à côté d'elle, il se laissait faire.

- Tant qu'on y est, lançait Théo, après quelques minutes de silences. J'ai finis d'écrire ma chanson.

- C'est génial Théo ! souriais-je dans le noir.

Il était depuis quelques temps en manque d'inspiration pour finir sa chanson. C'était enfin une bonne nouvelle.

- Et elle parle de quoi ta chanson ? demandait Amy, visiblement très curieuse.

- D'amour.

J'acquiesçais dans le noir.
C'est pas vraiment un thème auquel Théo se plonge.

- Mais je ne l'ai pas écrite seul, avouait-il. C'est Tim qui m'a aidé.

Ah, je comprenais mieux pourquoi elle portait sur le thème de l'amour. Et j'étais même presque certaine qu'il avait écrite en pensant à Amy.

- C'est quoi le titre ? demandait cette dernière.

- Tu peux lui dire Tim, lançait Théo.

- C'est : Amie, Amour et Amy.

Un silence régnait dans la petite pièce dans laquelle nous étions enfermé. Sam ne se sentait toujours pas bien, mais le fait que nos amis parlent, le divertissait.

- T-tu, bégayait-elle, tu as donné mon prénom à ton chanson ?

- Hm, en fait Amy, je dois te dire quelque chose que tu ne sais pas, commençait Timothé.

Quoi ?
Il avait réellement l'intention de lui dire ça maintenant ?
Sam se redressait brusquement, à l'instant même où la porte s'ouvrait, émettant des grincements à glacer le sang.
Je n'avais même pas le temps de réagir qu'il se précipitait vers la porte, afin de respirer.