Chapitre 35

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- Pourquoi lui ? répétait Amy en fixant Timothé. C'est une excellente question. Je crois, hm pour tout te dire, que je l'aime depuis longtemps, elle reportait alors son attention sur Tyler. Mais je ne pensais pas qu'un gars comme lui, pouvait aussi m'aimer. Alors je me suis rabattue sur toi. Mais j'avais tord. Je n'aurais jamais dû sortir avec un mec comme toi.

Timothé la fixait comme s'il ne l'avait jamais vu auparavant. Il la dévisageait comme si il la découvrait pour la première fois. Et on pouvait déjà aisément deviner qu'il en était tombé éperdument amoureux.
En guise de réponse, Tyler crachait au sol tandis que Marlène lui ordonnait de quitter les lieux. Il ne se rebellait pas plus que ça, car il y avaient les policiers à coté de nous. Mais je craignais qu'il ne cherche à se venger de ma meilleure amie.
Je devrais lui dire de rester vigilante à son égard, de même pour Tim.

La foule commençait à se dissiper puis les parents de Sam accompagnés des miens se dirigeaient vers nous. Nous étions obligé de nous lâcher.
Je serrais fort mes parents dans leurs bras tandis que Marlène nous redonnait nos probables. Au loin, je voyais déjà Théo l'allumer. Il était heureux de le retrouver.

- Comment te sens-tu ma chérie ? demandait ma mère, la voix étranglée.

- Je suis fatiguée.

J'entendais Samuel rétorquer la même chose. Ma mère me déposait un bisou sur la tempe tandis que mon père me caressait les cheveux.

Je sentais une main se posait sur mon épaule, c'était celle de Tim. Amy et Théo nous rejoignaient. On se mettait en cercle, bras dessus et bras dessous. On se regardait tous tandis que Timothé prenait la parole :

- Je suis heureux de m'en être sorti avec vous, je vous aime.

- Je vous aime aussi, souriait Théo.

Après s'être embrassé et serré dans les bras, on se quittait tous. Nous allions regagner notre maison et surtout notre confort ; c'est-à-dire la douche, le lit, la nourriture et le bien-être.

- Si jamais il y a un problème, tu m'appelles, chuchotais-je à Timothé.

- Oui, acquiesçait-il tandis qu'il se dirigeait vers ses parents. Ne t'en fait pas pour moi !

Mais c'était beaucoup plus fort que moi. J'avais le cœur serré lorsqu'il regagnait la voiture de son abruti de père. J'espérais juste qu'il ne prendrait pas de coups.

De mon côté, le trajet en voiture se faisant en silence. J'étais beaucoup trop crevée pour parler. Et pleins de pensées s'entrechoquaient dans mon esprit.
Je m'endormais quelques temps après, bercée par la voix de ma mère dans la voiture.

C'est la porte grinçante qui me tirait du sommeil. J'ouvrais lentement les yeux, en m'attendant à voir ma génitrice. Mais ce n'était pas elle. J'écarquillais aussitôt les yeux avant de me redresser. Je craignais que ce soit Frank et Richard.

- Du calme, lançait Samuel d'une voix douce.

Il était là, faiblement éclairé par la veilleuse de ma chambre. Il se tenait sur le perron de ma porte. Mes parents avaient dû le laisser entrer. Je soupirais avant de me laisser glisser dans mes couettes. J'avais eu peur que ce ne soient les deux meurtriers, qui nous ont fait vivre un véritable enfer durant quelques jours.
Cependant, je me redressais aussitôt en me demandant ce qu'il faisait ici.

- Tes parents m'ont laissé entrer, annonçait-il d'une voix douce.

Je l'avais deviné, mais c'était gentil de le préciser. Je remarquais alors que son bleu devenait à présent noir. Je lui faisais signe de s'assoir à côté de moi, il s'exécutait.

- Comment te te sens ? interrogeait-il.

- Ça peut aller et toi ?

- Pareil, acquiesçait-il.

Puis le silence régnait. Je me sentais gênée. Je ne savais pas vraiment quoi dire. Samuel fixait la porte de ma chambre puis il reportait son attention sur ses mains avant de relever la tête. Il me fixait.

- Margot, il faut que je te dise quelque chose.

Mon coeur se serrait. J'avais tant attendu ce moment. Je ne bougeais donc pas et je lui faisais signe de poursuivre.

- Je ne suis pas très doué pour dire ce genre de choses, avouait-il en se passant la main dans la nuque, geste qu'il faisait lorsqu'il était en situation de gêne, mais il faut que je te le dise. Je. Enfin. C'est plutôt compliqué. Parce qu'enfin. Tu comptes énormément pour moi. Mais. Hm, je t'aime.

Il me fixait comme s'il venait de dire une bêtise et que j'allais m'énerver. De mon côté je restais très calme. Je n'étais pas du tout surprise car je le savais depuis une journée déjà.
Un énorme sourire se dessinait sur mes traits tandis que Sam cherchait une quelconque réponse.

- Je, reprenait-il, enfin tu n'es pas obligée de me donner ta réponse maintenant, enfin-

Je ne lui laissais pas le temps de finir sa phrase, et je m'extirpais des couettes afin de me planter face à lui. Je me penchais en avant, avant de poser délicatement mes lèvres sur les siennes. Il semblait surprit, mais il passait aussitôt ses mains dans mon dos. Je fermais les yeux en appréciant le moment présent.

Un Défi Périlleux [Terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant