Chapitre 17 : "une touffe de cheveux verts menottées"

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"Que croyais-tu gamin? Comment as-tu pu oser croire pouvoir me faire tomber aussi facilement?"

Min Jug-Eum, le plus grand P-DG et le plus malfaisant des hommes de la ville, était actuellement, bien assis confortablement dans son fauteuil de cuir derrière son immense bureau en bois massif, lui-même disposé dans la plus grande pièce du dernier étage d'un building de plusieurs dizaines d'étage. Il toisait d'un regard méprisant le garçon,encadré par deux policiers, qui était la chair de sa chair et qui pourtant avait oser le défier.

"Yoongi... Tu devrais profiter de ma bonté car peu de personne peuvent se vanter d'en avoir reçu ne serait-ce qu'une infime parcelle. Mon entreprise est florissante dans tous les domaines. Je dicte ce que les gens aiment ou détestent. Je leur offre ce qui peut les rendre heureux. Je protège ceux qui le mérite. Une justice doit être rendue. Or tout le monde peut constater que les pouvoirs publics sont de plus en plus corrompus et inefficaces. Ils ne sont dirigés que par des bandes d'ignares bouffis d'orgueil à cause d'un diplôme qu'ils ont passé des années à préparer derrière des bureaux d'écolier. Aucun d'eux ne connait ce dont il a la charge. Aucun d'eux n'a jamais pris la peine d'aller sur place pour essayer de ce mettre dans la peau d'un travailleur pour en déduire le meilleur moyen de l'aider.Alors qui, mieux que quelqu'un comme moi, ayant érigé un empire à la force des bras et à l'intelligence de sa pensée, pourrait prétendre diriger le monde d'une meilleure façon? Ne fais pas l'idiot et aide-moi à transformer ce monde en endroit sûr et efficace."

Le gars aux cheveux verts fixait son interlocuteur avec toute la froideur et la dureté dont il était capable. Son visage était neutre à l'exception de sa mâchoire qui s'était contractée à cause de l'énervement. Ses mains étaient cachées dans les poches de sa veste. Le reste de son corps, très calme et détendu, reposait solidement sur ses jambes ancrées dans le sol. Il était passif. Ce qui devait arriver arriva et ce qui doit arriver arrivera.

"Je connais plusieurs personnes, de bons citoyens, qui sont prêts à défendre ma position et mes bonnes intentions. Ce n'est pas bon pour toi de faire un blocage sur les mauvaises choses qui se sont déroulées dans le passé. Tes oncles ont été plutôt violents et des meurtres ont été commis, je le conçois. Mais je n'ai jamais voulu ton malheur. Je n'ai jamais souhaité ton départ. Au contraire, tu sais pertinemment que j'ai toujours espéré qu'une association se crée entre nous. Tu es mon héritier et mon fils. Tu es très important pour moi. J'aimerais vraiment, de toute mon âme, que tu cesses de calomnier à mon sujet. Regarde ce que tu as fait. Dans ta démence tu as entraîné des gamins, qui eux aussi ont eu des vies difficiles et mouvementées et donc qui été très instable. Les personnes de ce genre ont besoin d'aide et d'un suivi psychologique. Lorsque l'on vit autant d'atrocité, il n'est pas bon d'être autant bousculer par quelqu'un qui veut déclencher une rébellion. Yoongi... Par ta faute, ces personnes ont été mortellement blessées et même enfermées. Comment peux-tu vivre avec cela? Tu ne vois donc pas le mal que tu as fait? Je souhaiterais que tu sois mon associé et si il le faut nous irons tous les deux en thérapie pour régler tes problèmes. Je suis prêt à t'aider mon fils. Et à traverser toute la distance que tu as mis entre nous. Alors contrôlons cette folie."


Flashback

On était samedi soir. Tout le monde sortaient de leur boulot pour pouvoir enfin aller se détendre après une dure semaine de travail. Les rues étaient pleines de monde. Les restaurants, arcades, bowlings, bars,cafés...voyaient leur chiffre d'affaire profiter du stress accumulé par la population et l'humeur était généralement festive. C'était aussi le cas pour le milliardaire Min Jug-Eum. Ces dernières années avaient été florissante pour son business : son entreprise s'était développé et donc de nombreuses filières avaient pu ouvrir à l'étranger. Or, comme le chômage était chose courante dans le monde, il avait rapidement pu trouvé assez d'employés qui se soumettaient volontiers à son autorité. Du côté personnel, ses frères avaient cessé leurs tentatives désuètes d'assassinat à son égard ou même de chute de son empire. Ils s'étaient même tous volontiers rangés à ses côtés. Les populations à problème étaient contrôlées. Pour ce fait-là, le P-DG ne manquait pas de se mettre en avant : dons aux orphelinats, rénovations d'écoles,entretiens de certains petits commerces, soutiens aux familles défavorisées... Et les médias ne manquaient pas une occasion de mettre tout cela en valeur. D'ailleurs le soir même devait arrivé un autre arrivage de marchandise nouvelle qui servirait à aider et contrôler ce genre de population. Le seul petit soucis qu'il avait eu était la disparition de ce genre de livraison. Or cela le contrariait énormément. Donc pour cette commande il avait mis le paquet : agents de sécurité armés et chiens de surveillance,caméras électroniques, drones escortes et contrôles stricte des quantités à chaque déplacement. Pour superviser le tout, il décida de se rendre lui-même sur place. Ce fut donc dans une sublime limousine qu'il se rendit dans le quartier des docks, désert à ce moment de la journée et de la semaine. Le bateau venait d'arriver.Il descendit de sa voiture pour aller dans un petit bâtiment spécialement aménagé pour la surveillance électronique. Lorsqu'il entra, un homme lui fit un rapide rapport des événements jusqu'à maintenant : il n'y avait pas de perte de marchandise et aucun mouvement suspect n'avait été surpris. Donc pour l'instant tout aller bien. Le reste des opérations pouvaient donc se dérouler. Le bateau se mit à quai et la cargaison fut vidée et transportée directement dans deux gros camions de livraison encadrés par des officiers de police et des agents de sécurité. Seulement il y eu un léger contre-temps. A la fin du chargement de la marchandise dans les camions, les écrans de contrôle de surveillance tombèrent en panne et affichèrent des parasites.

Fatalité contre  destinéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant