Chapitre - XI

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La majorité des soldats U.N.A avaient survécu à l'explosion, et même privé de l'appui du blindé, ils continuaient leur assaut, leur envie de meurtres décuplée.



Les fascistes arrivèrent rapidement devant les fenêtres du poste de garde, sans que le caporal ne puisse y faire quelque chose. Quelques coups de feu résonnèrent dans la rue, suivie d'une violente explosion: l'ultime baroud du sergent Vasiliev sans doute.



Des larmes d'impuissances coulaient sur les joues de Loskev, les colons n'avaient aucune chance: l'U.N.A compensait son faible nombre de soldats par un entraînement et un équipement supérieur, des unités inexpérimentées ne faisaient pas le poids.



Il devait fuir, les hostiles encore en vie n'allait pas tarder à venir dans sa direction, avec la ferme intention de venger la perte de leur marcheur...





Mais ils n'étaient pas les seuls réclamer vengeance, armé de sa rage et de son pistolet, Istir avait surgi de l'intérieur du musée. Sans doute en état de choc, il courait droit vers le poste de garde avec la ferme attention de rejoindre ses camarades.



Loskev tenta de le retenir, mais il fut trop lent, les fascistes étaient sorti du bâtiment et pointaient leurs armes vers le gamin. Il n'avait pas réussi à tenir sa promesse, Istir allait mourir comme le reste d'India-2: d'une manière inutile et dans l'indifférence générale...





Istir courait droit vers la mort, il ne ressentait ni peur ni remord, à vrai dire, il ne pensait même plus. Ses yeux étaient mouillés par les larmes, ses jambes supportaient à peine son poids tandis que ses mains tremblaient.



Avec l'énergie du désespoir, il pointa son arme en direction des hostiles et il vida son chargeur. Il avait fermé les yeux, mais cela importait peu, dans quelques instants il allait rejoindre les siens, il allait enfin pouvoir oublier le chagrin et la tristesse, quitter cet enfer désertique.



L'esprit enfin en paix, il oublia sa haine et se prépara à la mort.





Il n'en fut rien ...



Istir Kalavech, soldat de seconde classe, section 8-17, corps expéditionnaire de l'A.R.C, était encore en vie.



La demi-douzaine de soldats fascistes, eux ne l'étaient plus.



Sans qu'il ne comprenne vraiment comment, Istir était encore debout, ses bourreaux gisant à ses pieds.



Il jeta un regard surpris en direction de Loskev, avant de tomber les pommes.



Depuis son cratère, l'hadésien n'en croyait pas ses yeux: Il n'y avait eu ni détonations, ni explosions. Tels des acteurs de théâtre frappés par une force divine, les soldats étaient simplement tombés au sol.



Alors que son esprit cherchait une explication rationnelle, Loskev sentit le canon d'une arme contre son cou, suivit d'une voix qu'il aurait cru ne plus jamais entendre...


Les Sables Rouges d'AtaléeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant