Chapitre - XIV

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L'hadésien commençait à avoir l'habitude: un trait de fumée avait jailli de son arme pour aller percuter de plein fouet une des jambes du marcheur. Privé d'un de ses membres, la créature d'acier s'écrasa face contre terre. Le blindé n'avait pas explosé, mais il n'était à présent plus d'aucune utilité...



Le tir de Loskev avait donné le signal: Tchiorny-4 commença à faire un carnage dans les rangs fascistes, chacun de ses tirs faisant mouche. Embusqué derrière son muret, il était presque invisible, ce qui était loin d'être le cas du caporal, qui sprintait à présent en direction du musée.



Les fusiliers avaient été les plus rapides à réagir et les balles fusèrent au-dessus de sa tête.



Il était presque arrivé lorsque les marcheurs entrèrent dans la danse. Un obus explosa juste sur sa droite et l'explosion le jeta au sol.



Le souffle coupé, Loskev essaya de se remettre debout, mais un de ses pieds avait été arraché par un shrapnel.



Un nouvel obus éclata non loin.



Forcé de ramper, le caporal ne sentait plus son corps, la poussière s'infiltrait dans sa gorge et dans ses poumons tandis qu'un les tirs passaient juste au-dessus de lui.



L'hadésien se croyait déjà mort lorsqu'une série de déflagrations déchira l'air. Par réflexe, il regarda en direction des marcheurs: un des blindés était en flamme, tandis que l'autre avait tout simplement explosé, ne laissant que des débris noircis sur le sable rouge.



Ils avaient réussi, par tous les putains grains de sable de cette fichue ville, ils avaient réussi !



Grièvement blessé, Loskev se vidait rapidement de son sang, mais cela lui importait peu, non seulement il avait détruit un troisième marcheur et repoussé deux assauts fascistes mais surtout, il avait tenu sa promesse. Isitr avait eu sa vengeance, le jeune colon avait fini par vaincre ceux qui avaient détruit sa ville...



Alors que sa vision devenait de plus en plus trouble, le Camarade-Caporal s'autorisa à fondre en larmes: il allait bientôt rejoindre cet enfoiré de Petrov...








Du moins c'est ce qu'il pensait ...

Les Sables Rouges d'AtaléeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant