Les Sables Rouges d'Atalée

Chapitre - XV

"Siffle le vent, hurle la tempête.

Souliers cassés et pourtant il faut continuer..." *

Quand Loskev revint à lui, Istir chantait à côté de lui, sa voix était cassée et pleine de tristesse, pourtant elle réchauffa le cœur de l'hadésien.

Petrov allait visiblement devoir attendre...

En voyant son supérieur revenir à lui, le gamin essuya tant bien que mal les larmes qui lui rougissaient les yeux et il commença à lui expliquer la situation:

"Vous êtes tombés dans les pommes à cause de votre blessure, mais le pire est passé...

Les autres sont déjà repartis et les renforts sont en route, on va bientôt pouvoir se sortir d'ici ! Par contre, vous êtes bon pour la prothèse, caporal."

Loskev regarda les bandages couverts de sang qui l'empêchaient de faire une nouvelle hémorragie. Il était dans le même état que la chanteuse ... il allait vivre...

C'était tout ce qui importait maintenant, de survivre le plus longtemps possible pour quitter ce caillou en un seul morceau ... enfin en un plus ou moins gros morceau...

L'hadésien trouva finalement la force de parler et, d'un ton très sérieux, il déclara:

"Je pourrais mieux te botter le cul comme ça..."

Après un bref moment de silence, les deux hommes éclatèrent de rire....

*****

Alors que les renforts commençaient à prendre position dans les ruines où le reste de l'unité était tombé, les médecins firent évacuer le caporal. Au moment où l'ambulance était prête à partir, Isitir finit par s'approcher de son supérieur et lui tendit un petit morceau de papier sur lequel on pouvait lire:

"À mon plus grand fan...

Signé: Zarah..."

Une fois de plus, alors que le transport se mettait en route, Loskev se mit à rire. En fin de compte cette planète finissait aussi par avoir des bons côtés...  

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* Paroles de Fischia il vento (Le Vent Siffle), une chanson populaire italienne, qui fut aussi un des hymnes de la résistance communiste sous le régime de Mussolini.