délire

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les années me rongent;
elles grugent des déserts dans mes mains,
il pleut des éclairs dans tes yeux,
tu fonctionnes à l'électricité

pourtant il n'y plus aucune statique entre nous. plus je vieillis, plus je regrette. plus tu sors, plus je fume.

ma tête est une théière
ton ventre est une bouilloire

je verse,
tu bouillonnes.

mes mots s'effacent comme l'encre sous la pluie. et tu es cette pluie.

il y a des fautes dans nos dictées, des erreurs dans nos amants. des flèches dans nos amours.

collés aux fenêtres, suspendus au plancher de la cuisine.

j'évite

l'amour

que j'ai dans la voix


parce que tu

le coupe

au milieu

d'une phrase

c'est çaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant