Chapitre 7

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« Je ne t'aimes pas. »

Ces paroles claquèrent dans l'esprit de Karma qui s'empêcha d'exploser de rire de justesse. Le nombre de fois où il avait entendu cette phrase sous toute les formes ne se comptait plus et c'était grâce à un véritable miracle qu'il garda un air impassible. Habituellement il aurait souri diaboliquement et renvoyé une belle pique mais il s'abstint.

Voyant que le petit nouveau avait son attention porté sur elle, Ginkoo développa son point :

« Même si Akashi-san te fais confiance, il y a quelque chose de louche chez toi. Tu sens le mensonge à plein nez et je ne comprends pas pourquoi le président t'as choisi mais je respecte ses choix... »

Et bla, bla, bla... Pendant tout le discours, elle garda un air froid et distant ; Karma pouvait presque sentir la brise gelée qu'elle lui envoyait tel une Yuki-Onna*. Et pendant tout le discours, l'adolescent observa l'extérieur et plus particulièrement la baie vitrée qui prenait quasiment tout le mur. Une fissure était légèrement visible et il la suivit des yeux. Il découvrit qu'un impact avait causé le dommage mais qu'elle ne fut pas sa surprise quand il remarqua que l'origine de la fêlure provenait d'une balle. Elle était encore logée dans le verre. 

Karma en était intérieurement bouche-bée et ignora superbement la remontrance de sa collègue. Celle-ci s'agaça et sa voix se fit cinglante :

« Tu te crois supérieur parce qu'il t'as choisi, mais je vais te faire descendre de ton nuage bien vite, tu n'es rien de plus qu'un misérable pion jetable à rien ! »

Karma claqua de la langue, cette jalouse méritait une bonne leçon mais il se ferai immédiatement remarquer si il lui mettait une belle rouste. Alors il ne pouvait rien faire d'autre que subir en silence. Son sang bouillonnait, ses doigts le démangeaient mais il préféra sortir avant de faire quelque chose qu'il regrettera plus tard. C'est sous les protestations de Ginkoo qu'il referma la porte derrière lui et qu'il marcha dans le couloir vide. N'ayant plus rien à faire au collège, il décida que son programme de la demi-journée qui suivait se passerai dans les quartiers de Kyoto. Mettant les mains dans les poches il descendit la cage d'escalier et rencontra Dosan en train de parler avec une fille à forte poitrine et qui avait un regard empli de naïveté et d'innocence.

Quel Don Juan ce mec...

Karma passa son chemin en les saluant poliment et sortit de l'enceinte du collège au milieu d'autres élèves ayant terminés leurs cours de la journée.

Après un rapide passage chez lui pour se mettre en tenue de ville-se composant d'un jean taille basse, d'un débardeur violet, d'une veste légère noire et de ses lunettes-il se promena dans les quartiers de Kyoto.

 Après un rapide passage chez lui pour se mettre en tenue de ville-se composant d'un jean taille basse, d'un débardeur violet, d'une veste légère noire et de ses lunettes-il se promena dans les quartiers de Kyoto

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La vie retourna à sa routine habituelle : réunion du matin, cours, repas, cours, réunion du soir, excepté les vendredis. Une seule chose avait changé, Ginkoo lui pourrissait la vie. Dès qu'Akashi avait le dos tourné, elle le déconcentrait pour qu'il fasse des erreurs, lui reprochait tout et n'importe quoi, et bien d'autres, tout ça sous le regard lassé de Fumiko et le rire de Dosan. Les deux semaines qui suivirent la scène encore inconnue était proche d'un enfer. Tout ça pour qu'il déserte au futur poste. Il se sentait déjà las de toute cette mascarade. Il n'en revenait pas qu'il s'était fait piétiner par cette gamine alors qu'auparavant, elles étaient toutes à ses pieds... Quand elles ne connaissaient pas sa personnalité.

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