Chapitre 20

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"Tout gros mensonge a besoin d'un détail bien circonstancié moyennant quoi il passe."

"Avec le mensonge aussi on peut aller très loin, mais on ne peut jamais en revenir. "

Point de vue d'Amy/ Amanda : 

C'est étrange... J'ai toujours pensé que Markus n'était qu'un simple ami pour moi. Mais maintenant tout s'assemble. Les pièces du puzzle autrefois mélangées se mettent dans l'ordre dans ma tête.

Et tout cela et encore la faute d'Oritel et de ses manigances. C'est à cause d'elle que j'ai tout oublié. Je me sens tellement mal. J'ai dû faire terriblement de peine à Markus en embrassant Jude devant lui.

C'était pourtant logique. Markus et moi, après ce fichus mariage nous nous sommes enlacé et je l'ai embrassé. Comme j'ai pu être bête !

Pourquoi je ne m'en suis pas aperçu plus tôt ? !

Je plonge mes doigts fins dans mes cheveux. Ils sont gras et foncés, car je ne les ai pas lavés hier. Ces révélations m'ont tellement bouleversé que je n'ai pas eu le courage de prendre au moins une douche ou un pauvre bain. Je m'attendais à tout sauf à ça. Moi qui pensais que Markus était seulement choqué en me voyant embrasser Jude. Je me suis lourdement trompée.

Je tourne le robinet de l'eau chaude. Le liquide brûlant dégouline sur mon visage et ma peau nue. Je soupire.

Je pense que ma vie ne sera jamais simple comme celle des autres. Je devrais être en colère contre Markus parce qu'il n'a pas cherché à me le rappeler, mais je n'y arrive pas, car au fond c'est moi qui l'ai oublié. C'est moi la seule fautive dans l'histoire.

Et moi maintenant, comment vais-je oublier cette attirance à l'encontre de Jude ? Moi qui pensais qu'en revenant à Lies tous mes soucis s'arrangeraient... Mais j'ai la grande impression, qu'où que j'aille j'apporte des problèmes.

Je ferme la source d'eau chaude qui me tombe sur mon corps et prends une serviette propre posée sur le meuble de la salle de bain.

J'enroule le tissu autour de mon corps et me dirige vers ma chambre pieds nus avec encore la chevelure dégoulinante d'eau.

J'appelle Alice et les autres pour qu'elle m'aide à me préparer pour la journée qui vient de commencer pour moi.

Les robes légères et simple que je portais à Asusa me manque. Je m'y sentais tellement bien à l'intérieur. Elles me donnaient l'impression d'être une fille banale, sans titre ou étiquette offert à la naissance donnée comme un cadeau empoisonné de bienvenu.

Dire que je porte des robes magnifiques pour attirer un prince que je n'ai pas besoin. Hier encore, j'y prenais goût. Mais maintenant, pourquoi devrais-je me faire belle en sachant que j'ai déjà quelqu'un qui m'aime depuis le début ? Ça n'a plus aucun sens. Je n'en vois plus l'intérêt. Je n'ai plus rien à faire ici.

J'ai l'impression d'être face à un énorme mur qui me bloque le passage. Je ne sais plus quoi faire. Ni quel chemin prendre. Je suis complètement perdu tout ceci me prend au dépourvu.

- Tu as une sale mine aujourd'hui. Commente Alice en entrant dans la pièce sa robe bleue foncée traînant sur le carrelage autour d'elle.

- J'ai un peu mal dormis. Expliquais-je en m'asseyant sur la chaise devant la coiffeuse en bois ancien repeint en blanc.

- Je vois. Continu Alice en brossant mes cheveux humides.

Je fixe le miroir en face de moi. Des cernes se sont creusées par la fatigue autour de mes yeux couleur azur. Et ma peau pourtant habituellement pâle et blanche me donne l'impression aujourd'hui d'être malade et vieille. J'ai vraiment une sale tête ce matin et j'ai l'impression d'avoir vieilli d'au moins vingt ans.

Amnésie (Tome 2) Tu seras à moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant