Chapitre 24

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Rien n'est pire que de t'aimer, car on en devient accro.

Océane

Point de vue  de Jude :

- Amy, non reste avec moi. Suppliais-je en lui tapotant doucement la joue sous les yeux de ses deux amies

Mais malgré mes nombreux appels, ses yeux restaient clos. Elle doit être tellement fatiguée, depuis au moins quinze bonnes minutes à attendre un médecin qui ne vient toujours pas. Quand elle m'a souri tout à l'heure elle a deviné que je pleurais. Amy arrive à savoir ce que je pense au moment même où cela arrive, même si elle ne le voit pas directement. Je pleurais, car la voir dans cet état me faisait du mal. Voir tout ce sang, son sang, tout autour d'elle me rendait fou. Comment a-t-elle pu tomber et se faire mal de cette manière ? Elle est peut-être maladroite, mais pas au point de se fracasser la tête la première sur le carrelage sans même tenter de se rattraper avec ses mains par réflexe. Je ne vois qu'une personne capable de provoquer un tel drame. D'ailleurs celui-ci a sûrement une explication logique à me donner. Je dépose un baiser à côté de ses lèvres asséchées par l'effort qu'elle a  produit pour rester consciente.

- Je suis pose qu'elle était seule ?

Ses deux amies confirmèrent mon intuition.

- Je l'avais pourtant dit de rester entouré. Pourquoi ne m'écoute-t-elle jamais ? ! Qu'elle sotte !

Je regarde Lucile et Anastasia près du corps inanimé de leur amie pleurant en silence le malheur de leur copine. J'aurais dû rester auprès d'elle. J'aurais dû. Pourquoi je ne l'ai pas fait ! ?

Car tu es un idiot Jude James Henri Philippe Andrew. Tu es un stupide idiot. Tu l'as encore laissé seule, sot !

- Où est ce fichu médecin ! ? Cela fait plus d'un quart d'heure qu'il est attendu !

Toutes les personnes de la salle se dévisagèrent.

- Attendez, ne me dites pas que vous ne l'avez pas appelé ? ! Dramatisais-je en regardant les curieux qui n'avaient pas quitté la salle.

Comme je le pressentais personne n'avait fait quérir le médecin. Je ne suis qu'entouré que d'incapable.

Je fixe le bras d'Amy qui elle est toujours endormie dans un sommeil sans rêve. Son poignet... Que lui a-t-on fait au poignet ?

- Père ! Hurlais-je.

Celui-ci s'approche docilement. Il n'y a que lui pour faire une marque pareille sur le bras d'une innocente.

Je foudroie du regard les regards innocents autour de nous. Tant mieux si tous ces gens sont là.  Ils apprendront ce que fait mon monstre de père.

- Nous devrions y aller. S'inquiète Lucile en se levant.

- Non restez. Ce que j'ai à dire vous concerne tous comme toutes les filles de la sélection.

Lucile se rassit à côté d'Anastasia.

J'affronte le regard de mon paternel. Comment a-t-il osé s'en prendre à Amy à l'une des sélectionnées !

- C'est vous, n'est-ce pas ! Crachais-je. Et n'essayez pas de mentir, car cela ne marche plus sur moi !

- Comment oses-tu ? ! Tu insinues que j'aurais voulu blesser une des prétendantes ? ! Pour qui me prends-tu ?

- Pour un monstre jaloux ! Répliquais-je.

Il affiche un sourire satisfait. Il se fiche de moi ! Je suis en train de lui faire la leçon, de l'humilier devant tout le palais. Et lui, il se contente de sourire comme si de rien n'était.

Amnésie (Tome 2) Tu seras à moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant